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MANIFESTATIONS DE LA FETE NATIONALE

  • N° journal 7471
  • Date de publication 01/12/2000
  • Qualité 100%
  • N° de page 1598

Le 18 novembre 2000 en fin d'après-midi, S.A.S. le Prince Souverain a remis personnellement aux récipiendaires les distinctions honorifiques qu'Il décerne dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi à l'occasion de la Fête Nationale.

Cette cérémonie s'est déroulée dans la Salle du Trône. Son Altesse Sérénissime était entourée de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de S.A.S. la Princesse Antoinette.

Etaient également présents : S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, le Directeur des Services Judiciaires et les Membres de la Maison Souveraine.

Avant de procéder à la remise des décorations, le Prince S'est exprimé en ces termes :

"Mesdames, Messieurs,

"Je voudrais, au moment où je m'adresse à vous avant cette cérémonie traditionnelle de remise des distinctions honorifiques, vous dire combien j'ai été sensible aux sentiments d'attachement et de soutien qui m'ont été témoignés à propos de la mise au point récente que j'ai dû faire pour couper court à des informations tendancieuses propres à déstabiliser notre Pays.

"Puisque vos mérites vous réunissent autour de moi, je vous demande d'être mes interprètes auprès de vos amis et relations pour leur exprimer mes remerciements et ma reconnaissance.

"Les valeurs fondamentales que défend Monaco, depuis toujours, rangent la Principauté dans le concert des nations à une place qui, sans doute, peut faire qu'elle soit enviée. Nous la maintiendrons sans prétention, car c'est le fruit du devoir accompli et des efforts de tous.

"C'est dans cet esprit de traditionnelle confiance et fort de notre entente, dont nous pouvons nous féliciter, que je vais avec plaisir vous décerner, que vous soyez nommés ou promus dans un des ordres honorifiques de la Principauté, les insignes de la distinction dont vous vous êtes montrés dignes.

"Je vous félicite".
 

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A l'issue de cette cérémonie, S.A.S. le Prince offrait une réception à laquelle assistaient notamment S. Exc. Mgr Bernard Barsi, Archevêque de Monaco ; S.E. M. Patrick Leclercq, Ministre d'Etat ; MM. José Badia, Franck Biancheri et Philippe Deslandes, Conseillers de Gouvernement ; S.E. M. René Novella, Secrétaire d'Etat ; M. Charles Ballerio, Président, et les Membres du Conseil de la Couronne ; les Ambassadeurs de Monaco à l'étranger ; les représentants du Corps Consulaire en Principauté et des Consuls de Monaco à l'étranger ; M. Jean-Louis Campora, Président, et les Membres du Conseil National ; M. Patrice Davost, Directeur, et des magistrats des Services Judiciaires ; Mlle Anne-Marie Campora, Maire, et les membres du Conseil Communal ; les Membres de la Commission Supérieure des Comptes, des personnalités locales et les Membres de la Maison Souveraine.
 

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A l'occasion de la Fête Nationale, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert s'est rendu les 17 et 18 novembre au siège de la Croix-Rouge Monégasque et au Foyer Rainier III pour offrir cadeaux, colis et friandises aux protégés de la Croix-Rouge et aux aînés monégasques.
 

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Dans la matinée du 18 novembre au Palais, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a remis les décorations du Mérite National du Sang. Il s'est adressé aux récipiendaires et aux membres de l'Association des Donneurs de Sang en ces termes :

"A une époque où bien des valeurs disparaissent, où les principes humanitaires les plus essentiels sont souvent bafoués, où, sans aucun respect de la vie d'autrui, le sang coule dans trop de circonstances tragiques et intolérables, le geste que vous accomplissez en donnant votre propre sang pour que la vie revienne ou continue chez les blessés et les malades, prend une dimension encore plus noble et plus rare.

"Conscients que "rien ne vaut la vie" (comme l'écrivait André Malraux), vous n'hésitez pas à répondre aux pressants appels de ceux qui veulent sauver, soulager, aider, et qui ont de plus en plus besoin de la force, de la vigueur nouvelle que peuvent donner les transfusions. Vous êtes généreux et discrets, fidèles et volontaires ; en partageant un peu de votre sang, si précieux, vous voulez vaincre la violence meurtrière, vous voulez réaffirmer le respect de la vie.

"Votre tâche est ardue et c'est pourquoi nous devons tous vous encourager et vous soutenir ; d'autres vont suivre votre exemple, manifestant ainsi leur besoin de dévouement et de solidarité. Il ne faut pas que l'amertume vous gagne.

"La décoration officielle du Mérite National du Sang que je vais vous remettre en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, et que vous avez tellement méritée, est le témoignage de ma conviction et de ma profonde reconnaissance".

Puis, les personnes distinguées par la médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert Qui avait tenu à les remercier en ces termes :

"Parmi les nombreuses manifestations qui se déroulent à Monaco, au moment de la Fête Nationale de la Principauté, il en est une qui m'est particulièrement chère : c'est la cérémonie qui nous réunit ici, pour me permettre, en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, de vous adresser mes vifs remerciements et mes félicitations les plus chaleureuses.

"Nous sommes entrés dans l'an 2000, avec quelque émotion, mais surtout avec le désir bien affirmé de continuer notre action humanitaire, d'aller plus loin encore dans nos différentes missions, de servir notre idéal, en étant toujours près des autres, à l'écoute de leur souffrance.

"Vous avez tous compris cet engagement, et votre dévouement, votre générosité n'ont cessé de se manifester avec un bénévolat, un volontariat qui vous honorent et auxquels je suis plus que sensible.

"Il est difficile de lutter contre la violence ou la misère, d'épargner la douleur ou la solitude ; il est difficile, en fait, d'aider les autres. Mais avec courage et ténacité, enthousiasme et dynamisme, chacun de vous, dans les actions qui lui sont chères, essaie de maîtriser ces problèmes, de respecter les grands principes humanitaires, et de maintenir le rayonnement de notre Croix-Rouge.

"Je suis conscient de tous vos efforts, et je vous en félicite vivement ; mais je vous demande encore de persévérer, d'essayer de convaincre les autres, pour que, conscients de la grandeur du don de soi, ils viennent nous aider à faire toujours plus. Notre idéal est exigeant, mais il est si beau !

"Les décorations méritées que je vais vous remettre maintenant, avec un très grand plaisir, sont le témoignage sincère de toute ma confiance et de ma profonde gratitude".
 

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Pour Sa part, S.A.R. la Princesse de Hanovre a procédé à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence de S.E. M. Patrick Leclercq, Ministre d'Etat et de M. Philippe Deslandes, Conseiller de Gouvernement pour l'Intérieur.
 

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Enfin, dans les Salons du Ministère d'Etat, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a remis les médailles de l'Education Physique et des Sports, décernées par S.A.S. le Prince, aux responsables, dirigeants et athlètes méritants. S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a prononcé une brève allocution :

"En cette année olympique, j'éprouve un plaisir tout particulier à remettre les médailles de l'Education Physique et des Sports à celles et ceux qui contribuent au développement et à l'illustration des disciplines sportives en Principauté.

"Les Jeux de Sydney nous ont permis de connaître des moments d'enthousiasme et des émotions inoubliables et j'aimerais féliciter les athlètes monégasques pour leur bonne volonté, leur courage et leur talent.

"Même si la route pour une reconnaissance internationale est encore longue, je suis sûr qu'avec une meilleure préparation et un travail plus soutenu des objectifs plus élevés pourront être envisagés.

"Je tiens aussi à remercier, une fois encore, tous ceux qui oeuvrent bénévolement à la réussite de nos grandes manifestations sportives et contribuent ainsi à l'image prestigieuse de Monaco dans ce domaine.

"L'année 2001 sera consacrée par l'ONU à la célébration du bénévolat partout dans le monde, et je souhaite que nos associations sportives, qui doivent tant à leurs bénévoles, particulièrement nombreux et dévoués à Monaco, saisissent cette occasion de leur témoigner toute leur reconnaissance.

"Je crois encore de mon devoir de revenir sur un problème que l'actualité remet, hélas, quotidiennement sous nos yeux qui est celui du dopage dans le sport.

"L'action préventive est dans ce domaine déterminante et il n'est jamais trop tôt, à mon sens, pour mettre en garde les jeunes sportifs contre les méfaits de cette pratique qui ne peut leur apporter que des déboires et d'amères désillusions.

"C'est pourquoi je veux insister auprès des dirigeants et éducateurs sportifs pour qu'ils intensifient leurs efforts auprès des enfants afin de les mettre en garde contre ce fléau plus néfaste que jamais.

"A vous tous qui êtes honorés aujourd'hui je veux exprimer, en terminant, ma reconnaissance et mes félicitations".

La journée s'est terminée par un feu d'artifice, tiré depuis les jetées du port de La Condamine, suivi par une foule nombreuse. Ce divertissement pyro-musical était présenté par la société "Flash Art", lauréate du 35e Festival International de Feux d'Artifice de l'été dernier. Le bouquet final était suivi de l'embrasement de l'avenue de la Porte Neuve et des Remparts du Rocher.
 

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Le lendemain matin, dimanche 19 novembre, S.A.S. le Prince Souverain, entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, S.A.S. la Princesse Stéphanie et S.A.S. la Princesse Antoinette assistait, en la Cathédrale, à la Messe d'Action de Grâces suivie du Te Deum présidée par S. Exc. Mgr Bernard Barsi et concélébrée par les Prêtres du Diocèse.

Assistaient à cet office : S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps constitués, les représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et
de nombreux fidèles.

Monseigneur Bernard Barsi prononçait l'homélie suivante :

"Monseigneur,

"Altesses, Excellences,

"Vous tous qui êtes présents dans cette cathédrale,

"Frères et soeurs chrétiens,

"Depuis 1857, et par une judicieuse décision du Prince Charles III, la Fête Nationale de la Principauté de Monaco coïncide avec la Fête du Prince Souverain. Ainsi, le peuple de Monaco peut se rassembler dans la joie autour de son Souverain et manifester publiquement sa reconnaissance à Celui que la grâce de Dieu lui a donné pour veiller sur les destinées de Son pays.

"Aujourd'hui, en célébrant Rainier de Pise, ce religieux bénédictin du 12e siècle, la Principauté de Monaco fait monter vers le Seigneur sa prière pour S.A.S. le Prince Rainier III, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et pour toute la Famille princière

"Vos sujets, Monseigneur, ainsi que tous ceux et celles qui vivent ou travaillent à Monaco formulent des voeux respectueux et je me permettrai d'ajouter affectueux pour Votre Auguste personne et pour tous les membres de Votre famille. Nous demandons à Dieu de Vous combler de son Amour et de sa Joie afin que sous votre conduite, dans la concorde, la paix et l'indépendance, la Principauté de Monaco poursuive sans embûche sa route. Que dans le concert des nations, elle apporte sa contribution à la construction d'un monde où Dieu est glorifié, l'homme respecté dans sa dignité.

"Cette Fête Nationale est célébrée au coeur de l'année jubilaire. En marche vers le 3e millénaire de l'incarnation de Jésus-Christ, les chrétiens commémorent un jubilé extraordinairement important : la naissance du Fils de Dieu dans le monde dont la venue apporte le salut à toute l'humanité. Durant cette année sainte, l'Eglise, poursuivant sans interruption depuis les temps apostoliques la mission du Christ, s'est réjouie pour le don de l'Evangile. Elle a demandé pardon pour ses fautes du passé et manifesté son désir de vivre la conversion. Elle a rendu grâce pour la multitude de martyrs et de saints dont la vie témoigne de la vérité de la Parole de Dieu. Dans une démarche d'espérance, l'Eglise a élargi son regard de foi vers les horizons nouveaux du millénaire à venir : Jésus Christ est le même hier, aujourd'hui et à jamais.

"Frères et soeurs, tout au long de l'an 2000, il nous a été proposé de découvrir ou de redécouvrir nos racines chrétiennes et l'héritage religieux qui nous a été transmis par nos aînés dans la foi. Malgré les difficultés de notre temps, cet héritage spirituel qui nous anime et nous fait vivre, nous voulons l'offrir aux jeunes générations pour qu'à leur tour, dans un acte personnel, elles puissent y adhérer pleinement.

"En ce jour de Fête, et dans ce même esprit jubilaire, je voudrais méditer quelques instants avec vous sur les racines chrétiennes qui fondent notre vocation personnelle, vocation que nous réalisons au sein de la communauté humaine formée par le pays que nous habitons et que nous aimons. Les textes de la Parole de Dieu proclamés dans cette assemblée, nous y encouragent.

"St Paul nous rappelle notre destinée. Depuis notre baptême, depuis que nous avons reçu en nous la marque de l'Esprit Saint, nous chrétiens, nous avons été choisis par Dieu. Cette affirmation fondamentale fait écho aux paroles de Jésus : "ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure" (Jn 15,16). Pour l'homme de la Nouvelle Alliance, porter un fruit qui demeure c'est d'abord faire disparaître de sa vie toute espèce de mal. C'est se soucier des autres en les faisant passer en premier lieu. Tendresse, générosité, bonté, douceur, patience voilà des qualités qui agissent comme des "lubrifiants" dans les relations entre les hommes. Ces vertus rendent moins rudes les rapports humains, mais pour le disciple qui veut agir comme son Seigneur ce n'est pas encore suffisant : le fidèle du Christ supporte, porte les autres, il accepte leurs faiblesses et surtout il pardonne les griefs justifiés qu'il pourrait avoir à leur faire. C'est ce qu'il demande à Dieu, dans la prière du " Notre Père" : "pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés". Le Christ s'est livré en donnant sa vie. Sur la croix, ses dernières paroles ont été pour nous des paroles de miséricorde : "Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font" (Lc 23,24). Ainsi se révèle le lien étroit entre le pardon que Dieu nous accorde, et le pardon que nous accordons aux autres. L'homme a raison de vouloir la perfection dans toutes ses activités. Le chrétien trouve la perfection de sa vie dans le pardon et l'amour. Il cherche à devenir saint, comme son Dieu est saint.

"Le discours de Jésus entendu dans l'Evangile, complète les qualités requises pour l'accomplissement de toute vocation chrétienne.

"Lors du dernier repas, le soir de la Cène après que Jésus leur eût lavé les pieds, une querelle éclate parmi les disciples pour savoir lequel d'entre eux serait le plus grand. Le geste étonnant de leur Maître ne leur a pas permis de comprendre que la question du rang social ne se présente pas dans le Royaume de Dieu de la même manière que sur terre. Le plus grand désormais, c'est celui qui sert ses frères, en particulier les plus petits, les plus faibles, ceux que le pape Jean-Paul II appelle les "blessés de la vie".

"La vocation du chrétien est clairement affirmée par ses paroles de Jésus : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit". Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". (Mat 22,37). St Jean y fera écho en nous mettant en garde : "aimer non avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité" (1 Jn 3,18).

"Notre pays de longue tradition chrétienne est invité lui aussi à vivre l'amour. Dans un monde, qui a peur pour son avenir, qui se fait peur à lui-même devant les dangers qui menacent son environnement, sa nourriture même. Face aux mutations profondes et aux fractures qui parcourent nos sociétés, où l'individualisme et le relativisme semblent prendre le dessus, il est urgent que nous chrétiens, nous rappelions la place qui doit être donnée au Dieu Trinité, Père, Fils et Saint Esprit. Lui seul est grand, il est le principe et la fin de toute chose. loin de nous décourager devant les difficultés, dans la confiance donnée par la foi, nous bâtissons la cité terrestre dans laquelle Dieu, avec nous, construit mystérieusement sa cité spirituelle et éternelle. Construire en promouvant le bien commun, la justice, la paix, la solidarité, le partage, le respect de la vie et de la dignité de chacun.

"En accomplissant notre vocation à l'amour et à la sainteté, en vivant l'Evangile, nous chrétiens, nous servons la personne humaine et la société. Quelle que soit notre situation, tous nous sommes responsables de l'avenir de notre pays et de notre monde. Il n'y a pas de place pour l'inaction, lorsque tant de travail nous attend. Ecoutons la voix du Christ Jésus qui nous appelle et nous envoie annoncer sa Bonne Nouvelle.

"En ce jour de fête nationale, nous continuerons à prier pour notre Prince Souverain et Sa famille. Nous prierons pour la Principauté de Monaco afin que notre communauté humaine, enracinée profondément dans la foi chrétienne, contribue au bonheur des hommes. Nous prierons pour nous tous afin que vivant notre vocation à l'amour nous ramenions tout sous un seul chef, le Christ Jésus".

Au cours de l'office, l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise de la Cathédrale, et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre Debat, accompagnés par Maître René Saorgin, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue positif par M. Jean-Cyrille Gandillet interprétèrent des oeuvres de W.A. Mozart et J.S. Bach.
 

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S.A.S. le Prince Souverain, entouré des Membres de la Famille Princière, en présence de S.E. M. Patrick Leclercq, des Membres de la Maison Souveraine et du Corps Diplomatique, présidait ensuite dans la Cour d'Honneur du Palais Princier, une prise d'armes sous les ordres du Lieutenant-Colonel Luc Fringant, Commandant la Compagnie des Carabiniers du Prince.

Après la sonnerie des honneurs, la Fanfare de la Compagnie des Carabiniers interprétait l'Hymne Monégasque sous la direction de l'adjudant Jean-Pierre Butin.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert passait en revue les unités impeccablement déployées, S'inclinant au passage devant les emblèmes. La Fanfare jouait alors "La Marche des Soldats de Robert Bruce", arrangée par J. Brouquières.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert procédait ensuite à la remise des insignes de son nouveau grade au Caporal-chef Attenot de la Compagnie des Sapeurs Pompiers.

Après la réouverture du ban, S.A.S. le Prince Souverain remettait les Médailles d'Honneur et du Travail aux employés du Palais distingués à l'occasion de la Fête Nationale.

Les troupes quittaient ensuite la Cour d'Honneur au son de la Fanfare des Carabiniers qui jouait "Grimaldi's March" de W. Ferrari et J.-P. Butin.
 

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Selon la tradition, les Membres de la Famille Princière apparaissaient ensuite aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister à la revue de la Force Publique et de la Sûreté Publique sur la Place du Palais, en présence des Autorités et d'une foule nombreuse, massée sur le pourtour.

Pendant la revue des troupes par S.E. M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel Bersihand, la Fanfare des Carabiniers interprétait "La Marche Consulaire à Marengo" de A. Furgeot.

Puis, S.E. M. le Ministre d'Etat procédait à la remise des médailles d'honneur à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques.

A l'issue, la Fanfare des Carabiniers du Prince présentait des évolutions sur des morceaux tels que "Le Caïd" de E. Michel, "Anchors Aweight" de Miles et Zimmerman, "Shaa" de J. Devogel, "Marching Time" de K. Wlack, "On Broadway" de G. Benson, " Suisswing" de K. Broglie.

Le défilé des troupes à pied et motorisées, composé des Carabiniers, des Sapeurs Pompiers et des Policiers en tenue, était accompagné par la Fanfare des Carabiniers sur des airs de G. Aller et J. Devogel.

Après avoir rendu les Honneurs à S.A.S. le Prince Souverain, la Compagnie des Carabiniers aux ordres du Lieutenant-Colonel Fringant quittait la Place au son de "The National Emblem" de M. Viot.

On notait également la présence sur la Place du groupe folklorique " La Palladienne" et des Guides et Scouts de Monaco.

A la fin de la cérémonie, les nombreux spectateurs se rassemblaient sous les fenêtres du Salon des Glaces pour manifester longuement leur attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats. Plusieurs banderoles étaient déployées pour exprimer toute l'affection et la fidélité des Monégasques au Prince Souverain et à Sa Famille.
 

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Afin que le plus large public puisse assister à ces cérémonies, celles-ci étaient retransmises en direct sur le réseau câblé de la télévision locale et sur "Monte Carlo TMC" reçu par satellite par de nombreux téléspectateurs. Le réalisateur était M. Georges Giauffret, les commentaires assurés par M. José Sacré et le R.P. Patrick Keppel.
 

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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour de la Famille Princière les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps diplomatique et consulaire, et de la Maison Souveraine.

Le déjeuner était servi suivant le menu ci-après :

Paupiette de Loup de Méditerranée en Habit Vert
Sauce Champagne
Pommes Macaire en Ecailles de Carottes Parmesane

Suprême de Volaille de Bresse Farci aux Morilles
Pont-Neuf de Polenta
Tomates à la Carmélite

Mousseline de Chocolat en Duo
et sa Cage de Sucre Voilé
Sauce Cointreau

Plateau de Mignardises

accompagné de Corton Charlemagne 1988, de Château Langelus 1979 et de Champagne Lanson Brut.
 

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La Fête Nationale s'achevait par une soirée de gala, donnée pour la première fois au Grimadi Forum.

La Famille Princière traversait le parvis au milieu d'une haie d'honneur formée par les Carabiniers avant de pénétrer dans la Salle des Princes.

Au premier rang de la Loge princière, S.A.S. le Prince était entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et S.A.S. la Princesse Antoinette. Parmi les invités, on notait la présence de S.E. M. le Ministre d'Etat et Mme Patrick Leclercq, M. Charles Ballerio, Président du Conseil de la Couronne, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, les Conseillers de Gouvernement, les Membres du Cabinet et du Service d'Honneur.

Le programme débutait par la Marche et le Choeur des Seigneurs de "Tannhäuser" interprétée par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Me Marek Janowski, et les Choeurs de l'Opéra de Monte- Carlo et de la "Fondazione Arena di Verona" dirigés par Kristian Missirkov et Armando Tasso. Ce morceau est extrait du 2e acte du célèbre opéra de Richard Wagner, créé en 1845, et révisé, pour sa traduction française par Charles Nuitter en 1861.

Le spectacle se poursuivait par "Le Concerto en ré mineur pour deux pianos et orchestre" interprété par Mmes Güher et Süher Pekinel, virtuoses turques et l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dirigé par Me Marek Janowski. Créée en 1932 par l'auteur et son ami d'enfance, Jacques Février, cette oeuvre est une commande de la Princesse Edmond de Polignac qui "collectionnait" les oeuvres musicales dont celles de Stravinsky, Fauré, Falla, Satie.

La deuxième partie du spectacle était consacrée à la danse : les Ballets de Monte-Carlo interprétait "Le Chant du Rossignol", ballet en un acte d'après le conte d'Hans Christian Andersen, chorégraphié par George Balanchine sur une musique d'Igor Stravinsky. La direction de l'orchestre avait été confiée à Me Janowski. Le rideau de scène, le décor et les costumes créés à l'origine par Henri Matisse, avaient été reconstitués par Kenneth Archer et Millicent Hodson.

La soirée s'achevait avec le Gran Finale Secondo et la Scène Triomphale de l'acte II d'Aïda, opéra de Giuseppe Verdi. Le rôle d'Aïda était confié à Olga Romanko, les autres rôles étant tenus par Ghena Dimitrova, Giorgio Merighi, Renato Bruson, Orlin Anastassov et Giacomo Prestia. L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo était placé sous la direction de Pinchas Steinberg et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo et ceux de la "Fondazione Arena di Verona" sous la direction de Kristian Missirkov et Armando Tasso. La mise en scène et les décors étaient de Mario Pontiggia et les costumes de Morini et Mancinelli de Pesaro. Le ballet de cette scène était interprété par les artistes de l'Académie de Danse Classique Princesse Grace, avec une chorégraphie de Kevin O'Day.

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