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Délibération n° 2014-50 du 12 mars 2014 de la Commission de Contrôle des Informations Nominatives portant avis favorable à la mise en œuvre du traitement automatisé d’informations nominatives ayant pour finalité « Collecter et analyser les données des patients ayant consenti à participer à la recherche VACIMRA : Délai d’instauration du méthotrexate et protection vaccinale contre le pneumocoque dans la polyarthrite rhumatoïde », dénommé « Etude VACIMRA - n° EudraCT 2013-0001937-42 » présenté par le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier (France), représenté en Principauté de Monaco par le Centre Hospitalier Princesse Grace

  • N° journal 8168
  • Date de publication 11/04/2014
  • Qualité 97.6%
  • N° de page 810
Vu la Constitution ;
Vu la Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales du Conseil de l’Europe ;
Vu la Convention n° 108 du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et son protocole additionnel ;
Vu la Déclaration d’Helsinki de l’association médicale mondiale sur les principes éthiques applicables à la recherche médicale impliquant des êtres humains, amendée ;
Vu la loi n° 1.165 du 23 décembre 1993 relative à la protection des informations nominatives, modifiée ;
Vu la loi n° 1.254 du 12 juillet 2002 sur le médicament à usage humain ;
Vu l’ordonnance souveraine n° 16.312 du 6 mai 2004 rendant exécutoire l’Accord entre la Communauté Européenne et la Principauté de Monaco sur l’application de certains actes communautaires au territoire de la Principauté de Monaco, fait à Bruxelles le 4 décembre 2003 ;
Vu l’ordonnance souveraine n° 2.230 du 19 juin 2009 fixant les modalités d’application de la loi n° 1.165 du 23 décembre 1993, susvisée ;
Vu l’ordonnance souveraine n° 4.518 du 21 octobre 2013 rendant exécutoire l’annexe à l’Accord entre la Communauté Européenne et la Principauté de Monaco sur l’application de certains actes communautaires au territoire de la Principauté de Monaco, fait à Bruxelles le 4 décembre 2003, telle que modifiée par la décision n° 1/2013 du Comité mixte institué par ledit Accord adopté le 12 juillet 2013 ;
Vu l’arrêté ministériel n° 2003-165 du 3 mars 2003, modifié, fixant les conditions de mise sur le marché des médicaments à usage humain, et son annexe relative aux bonnes pratiques cliniques ;
Vu le Code de déontologie médicale ;
Vu la Recommandation n° R(97) 5 du 13 février 1997 relative à la protection des données médicales ;
Vu l’avis favorable émis par le Comité consultatif d’éthique en matière de recherche biomédicale le 6 octobre 2013 portant sur une recherche biomédicale avec bénéfice individuel direct intitulée « Etude VACIMRA : Délai d’instauration du méthotrexate et protection vaccinale contre le pneumocoque dans la polyarthrite rhumatoïde » ;
Vu la demande d’avis, reçue le 11 décembre 2013, concernant la mise en œuvre par le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, localisé en France, représenté en Principauté de Monaco par le Centre Hospitalier Princesse Grace, d’un traitement automatisé ayant pour finalité « Collecter et analyser les données des patients ayant consenti à participer à la recherche VACIMRA : Délai d’instauration du méthotrexate et protection vaccinale contre le pneumocoque dans la polyarthrite rhumatoïde », dénommé « Etude VACIMRA - n° EudraCT 2013-0001937-42 » ;
Vu la prorogation du délai d’examen de la présente demande d’avis notifiée au responsable de traitement le 5 février 2014, conformément à l’article 19 de l’ordonnance souveraine n° 2.230, susmentionnée ;
Vu le rapport de la Commission de Contrôle des Informations Nominatives en date du 12 mars 2014 portant examen du traitement automatisé, susvisé ;
La Commission de Contrôle des Informations Nominatives
Préambule
Le traitement automatisé d’informations nominatives soumis à l’avis de la Commission a pour fin une recherche biomédicale ayant reçu un avis favorable du Comité d’éthique en matière de recherche biomédicale, tel que prévu par la loi n° 1.265 du 23 décembre 2002 relative à la protection des personnes dans la recherche biomédicale.
Le Centre Hospitalier Princesse Grace (CHPG), établissement public, s’est constitué représentant sur le territoire monégasque du Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, localisé en France, responsable de traitement.
Conformément à l’article 7-1 alinéa 3 de la loi n° 1.165 du 23 décembre 1993 relative à la protection des informations nominatives, modifiée, la mise en œuvre de ce traitement est soumise à l’avis préalable de la Commission de Contrôle des Informations Nominatives.
I. Sur la finalité et les fonctionnalités du traitement
La finalité du traitement est « Collecter et analyser les données des patients ayant consenti à participer à la recherche VACIMRA : Délai d’instauration du méthotrexate et protection vaccinale contre le pneumocoque dans la polyarthrite rhumatoïde ». Il est dénommé « Etude VACIMRA - n° EudraCT 2013-0001937-42 ».
Il s’agit d’un essai prospectif, comparatif, randomisé, en groupe parallèle, multicentrique, en ouvert.
L’étude a pour objet de déterminer l’efficacité du vaccin antipneumococcique chez des patients récemment atteints de Polyarthrite Rhumatoïde (PR) pour lesquels une prise en charge thérapeutique par méthotrexate doit être mise en place, conformément aux recommandations en vigueur.
Les personnes concernées sont :
- les patients atteints de PR et suivis dans le service de rhumatologie du CHPG répondant aux critères d’inclusion du protocole de recherche et ayant consenti à participer à la recherche ;
- les médecins investigateurs du CHPG, les attachés de recherche clinique associés au projet, ainsi que le personnel intervenant, sous la responsabilité du médecin, au cours de l’étude.
Ses fonctionnalités sont les suivantes :
- organiser l’inclusion des patients ;
- collecter et analyser les données des sujets conformément aux objectifs scientifiques et au protocole de l’étude VACIMRA (Vaccination In Methotrexate Treated Rheumatoid Arthritis Patients) ;
- conserver les données traitées dans le respect des réglementations applicables ;
- permettre, le cas échéant le suivi des événements indésirables.
La Commission constate que la finalité du traitement est déterminée et explicite, conformément aux dispositions de l’article 10-1 de la loi n° 1.165, modifiée.
I. Sur la licéité et la justification du traitement
• Sur la licéité du traitement
La recherche intitulée « Etude VACIMRA » a reçu un avis favorable du Comité Consultatif d’éthique en matière de recherche biomédicale, susvisé.
Elle sera menée conformément, notamment, à la Déclaration d’Helsinki et aux bonnes pratiques cliniques telles qu’encadrées en Principauté de Monaco.
Ce traitement comporte des données de santé soumises aux dispositions de l’article 12 de la loi n° 1.165. Le responsable de traitement précise à ce titre que les personnes concernées donneront un consentement écrit et exprès au traitement de leurs données et que le traitement est nécessaire dans l’intérêt de la recherche soumise au Comité d’éthique.
La Commission constate que le traitement présenté est licite, conformément aux dispositions des articles 10-1 et 12 de la loi n° 1.165, modifiée.
• Sur la justification du traitement
Le traitement est justifié par le consentement des patients et par la réalisation d’un intérêt légitime poursuivi par le responsable de traitement qui ne méconnaît ni l’intérêt, ni les droits et libertés fondamentaux des personnes concernées. L’intérêt légitime mis en avant est l’intérêt de la recherche et le respect du protocole soumis à l’avis du Comité consultatif d’éthique.
Dans ce sens, il respecte, sous la responsabilité des médecins, les règles et garanties élaborées par le législateur afin de protéger les patients qui acceptent de participer à ce type de recherche. Ces droits sont précisés dans le document d’information des patients.
Enfin, toute personne intervenant dans le processus du traitement des informations est soumise à une obligation de secret.
La Commission relève que le traitement est justifié conformément à l’article 10-2 de la loi n° 1.165.
II. Sur les informations traitées
• L’identité du patient pseudo-anonymisée
Les informations traitées sur le patient sont pseudo-anonymisées. Le patient est identifié par un code à 5 chiffres appelé « numéro de patient » (2 chiffres indiquant le numéro du centre et 3 autres celui de l’ordre d’inclusion du patient).
Les informations traitées de manière non automatisées permettant l’identification des patients à l’usage exclusif du médecin investigateur du CHPG sont :
- identité du patient : numéro du patient, nom, prénom, année de naissance ;
- coordonnées du patient : adresse du domicile ;
- identité du médecin investigateur principal : nom, prénom ;
- informations sur le suivi de l’étude : date d’inclusion, date de validation de l’inclusion par le médecin investigateur.
Les informations indirectement nominatives traitées sur le patient
Les informations traitées dans les cahiers d’observations destinés au promoteur de l’étude, responsable du traitement, sont :
- identité du patient : numéro du patient, initiales du patient (1ères lettre du prénom et du nom) ;
- données démographiques du patient : année de naissance, âge, sexe ;
- habitudes de vie : consommation de tabac ;
- éléments de suivi de l’étude : date du consentement, le cas échéant date de sortie d’étude, motif de sortie d’étude, retrait du consentement et motif ;
- données de santé lors de la visite de sélection : poids, tailles, date de la visite, critères d’inclusion (ou de non inclusion), historique de la maladie, antécédents médicaux et/ou pathologies associées, résultat des examens cliniques, activité de la maladie, résultats des examens biologiques, radiologiques, traitements de fonds et corticothérapie précédents ;
- données de santé au cours de l’étude : dates de visites, évènements indésirables, traitements concomitants, éléments de randomisation, corticothérapie, traitement par méthotrexate, vaccination, résultats des examens cliniques, activités de la maladie, résultats des examens biologiques, anticorps anti-pneumococciques, infection à pneumocoque, radiographie, date et description des évènements indésirables, statut de fin d’étude.
• Les données traitées sur les personnels du CHPG
Les informations traitées sur les personnels du CHPG affectés à l’étude sont :
- identité : titre, nom, prénom, initiales, date de naissance ;
- vie professionnelle : fonction dans la recherche, missions, date de début et de fin de participation ;
- données d’identification électronique : login, mot de passe ;
- données de connexions : données d’horodatage et opérations réalisées lors des accès.
• Sur l’origine des informations
Les informations relatives aux patients ont pour origine le dossier médical du patient, les entretiens avec le patient, les résultats des analyses réalisées, ainsi que toutes informations portées à la connaissance des médecins investigateurs dans le cadre du suivi du patient qu’ils estiment être utiles à l’étude.
Les informations relatives aux personnels du CHPG ont pour origine le médecin investigateur pour la désignation des personnels du CHPG habilités, le responsable du traitement pour les données d’identification électronique, et le système d’information spécifique à la présente étude mis en place par le responsable du traitement pour les données de connexions.
La Commission considère que les informations collectées sont « adéquates, pertinentes et non excessives » au regard de la finalité du traitement, conformément aux dispositions de l’article 10-1 de la loi n° 1.165, modifiée.
Elle relève toutefois que parallèlement à la présente étude, avec le consentement des sujets, un échantillon de sang pourra être prélevé, anonymisé par un code, en vue d’être conservé dans une collection d’échantillons biologiques (CEB) gérée sous l’égide du Centre de Collections Biologiques Hospitalières de Montpellier (CCBH-M) du CHU de Montpellier. Ces échantillons sont destinés à être utilisés dans d’autres protocoles de recherche sur les pathologies concernant uniquement la PR ou la vaccination anti-pneumococcique.
La Commission constate que la présente demande d’avis est silencieuse sur les opérations automatisées menée à cette fin, et réalisée de manière totalement dissociée de l’étude envisagée.
III. Sur les droits des personnes concernées
• Sur l’information préalable
L’information préalable des patients est réalisée par un document spécifique et par une mention particulière intégrée dans un document remis à l’intéressé.
La Commission constate que les modalités d’information préalable des personnes sont conformes aux dispositions dudit article 14.
• Sur l’exercice du droit d’accès, de modification et de mise à jour
Le droit d’accès s’exerce auprès du médecin signataire du consentement du patient au sein du CHPG.
Le patient peut exercer ses droits par voie postale ou sur place. Une réponse lui sera adressée dans les 30 jours suivants sa demande.
En cas de demande de modification, mise à jour ou suppression de leurs informations, la réponse à leur demande leur sera adressée par voie postale ou sur place.
La Commission constate que les modalités d’exercice des droits des personnes concernées sont conformes aux dispositions des articles 12, 13, 15 et 16 de la loi n° 1.165, susvisée.
IV Sur les destinataires et les personnes ayant accès au traitement
• Sur les personnes ayant accès au traitement
Les habilitations permettant l’accès au traitement et aux informations relèvent de l’autorité du responsable de traitement qui assure la pleine et entière responsabilité de la conduite du projet français et monégasque.
Les personnes ayant accès aux informations sont :
- le médecin investigateur du CHPG : en inscription, modification, mise à jour et consultation ;
- l’attaché de recherche clinique du CHPG : en inscription, modification, mise à jour et consultation ;
- le personnel autorisé par le promoteur de l’étude relevant de son autorité : en consultation selon les fonctions qui leur ont été attribuées dans le cadre de la présente étude ;
- les autorités réglementaires françaises et monégasques dans le cadre des missions qui leur sont légalement conférées.
Les accès au présent traitement sont dévolus en considération des missions et des fonctions des personnes auxquelles ils sont attribués, conformément aux articles 8 et 17 de la loi n° 1.165, modifiée.
• Sur les destinataires des informations
Les personnes pouvant recevoir communication des informations traitées dans le cadre de la recherche dans le domaine de la santé réalisé au sein du CHPG relèvent de l’autorité du promoteur de l’étude, localisé en France, pays disposant d’un niveau de protection adéquat en matière de protection des informations nominatives, et soumis aux dispositions du Code français de la Santé Publique.
Ces personnes sont soumises au secret médical et au secret professionnel. En outre, un engagement de confidentialité est imposé à toute personne travaillant sur les informations.
Par ailleurs, selon le protocole de l’étude les patients sont informés « de leur inscription au fichier national des personnes qui se prêtent à une recherche biomédicale »
Si cette procédure devait également être mise en place à Monaco, l’information des patients et la présente demande d’avis devront être modifiées dans ce sens.
VII. Sur la sécurité du traitement et des informations
Les mesures prises pour assurer la sécurité et la confidentialité du traitement et des informations qu’il contient n’appellent pas d’observation de la part de la Commission.
Elle rappelle néanmoins que, conformément à l’article 17 de la loi n° 1.165, modifiée, les mesures techniques et organisationnelles mises en place afin d’assurer la sécurité et la confidentialité du traitement au regard des risques présentés par ce traitement et de la nature des données à protéger devront être maintenues et mises à jour en tenant compte de l’état de l’art, afin de permettre de conserver le haut niveau de fiabilité attendu tout au long de la période d’exploitation du présent traitement.
VIII. Sur la durée de conservation
Les informations nominatives collectées seront conservées 15 ans à compter de la fin de la recherche, soit 17 ans à compter de l’inclusion du dernier patient.
Elle considère qu’une telle durée de conservation est conforme aux dispositions de l’article 10-1 de la loi n°1.165, modifiée.
Après en avoir délibéré :
Prend acte de l’avis favorable émis par le Comité consultatif d’éthique en matière de recherche biomédicale le 6 octobre 2013 concernant l’étude VACIMRA ;
Constate que les opérations automatisées destinées à identifier et communiquer les échantillons de sang prélevés à des fins autres que l’étude VACIMRA n’ont pas été intégrées dans la présente demande d’avis par le responsable de traitement.
Tenant compte de ce qui précède,
La Commission de Contrôle des Informations Nominatives émet un avis favorable à la mise en œuvre par le Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, représenté en Principauté de Monaco par le Centre Hospitalier Princesse Grace, d’un traitement automatisé ayant pour finalité « Collecter et analyser les données des patients ayant consenti à participer à la recherche VACIMRA : Délai d’instauration du méthotrexate et protection vaccinale contre le pneumocoque dans la polyarthrite rhumatoïde », dénommé « Etude VACIMRA - n° EudraCT 2013-0001937-42 ».


Le Président de la Commission
de Contrôle des Informations Nominatives.
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