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VISITE DE S.A.S. LE PRINCE HEREDITAIRE ALBERT EN SARDAIGNE, 2 et 3 JUILLET 2001

  • N° journal 7503
  • Date de publication 13/07/2001
  • Qualité 100%
  • N° de page 994

Lundi 2 juillet 2001

Lundi matin 2 juillet 2001, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert arrivait à l'aéroport militaire de Cagliari Elmas, en Sardaigne, pour une visite de deux jours à l'invitation de M. Mario Floris, Président de la Région Sardaigne.

A Sa descente d'avion, Son Altesse Sérénissime était accueilli par les représentants officiels des autorités italiennes et sardes : S.E. M. Salvatore Cicu, Sous-secrétaire d'Etat à la Défense, représentant le Gouvernement Italien, S.E. M. Mario Floris, Président de la Région ; M. Efisio Orru, Préfet ; ainsi que le Commandant de l'aéroport le Colonel Massimo Olivetti.

Le Prince Albert recevait les Honneurs Militaires d'un détachement composé de trois armes (terre, air, mer) avant l'interprétation des hymnes nationaux.

M. Francesco Cossiga, ancien Président de la République Italienne, qui après quelques jours de vacances dans l'île sarde s'apprêtait à regagner le continent, tenait à saluer le Prince Albert à titre amical.

De l'aéroport, le Prince Albert se rendait directement à la Mairie de Cagliari où Il était reçu par M. Emilio Floris, Maire de la ville, entouré des Membres du Conseil. Il était conduit par la suite à la Résidence de la Présidence de Région où Il s'entretenait avec M. Mario Floris, Président de la Région Sardaigne et les membres du Gouvernement Régional.

Une conférence de presse se tenait aussitôt après dans les jardins de la Résidence avec les représentants de la presse locale et nationale.

Puis, le Prince Albert était conduit à l'Assemblée Législative de la Région Autonome de Sardaigne où Il était accueilli par son Président, M. Efisio Serenti. Le Prince Albert S'entretenait avec les Membres du Bureau de l'Assemblée et les Présidents de groupe.

Un déjeuner rassemblant les hôtes de la matinée était offert par M. Mario Floris en l'honneur de Son Altesse Sérénissime, au Port touristique de la "Petite Marina".

En début d'après-midi, le Prince Albert visitait les locaux du Consulat de Monaco à Cagliari sous la conduite du Consul, M. Giovanni Sanna, initiateur de ce voyage.

Le Prince Albert était attendu, par la suite, au Château St-Michel afin d'inaugurer une exposition sur les peintres Renoir et Picasso.

Peu après, Son Altesse Sérénissime se rendait au Palais Royal (Sa Résidence durant Son séjour) où Il s'entretenait avec le représentant du Gouvernement Italien, S.E. M. Salvatore Cicu, Sous Secrétaire d'Etat à la Défense et avec M. Efisio Orru, Préfet.

En soirée, un dîner, sous forme de buffet, était offert par M. Efisio Orru, au Palais Royal.

Mardi 3 juillet 2001

En tout début de matinée, le Prince Albert visitait l'Hôpital Pédiatrique de Cagliari où Il distribuait des cadeaux aux enfants, sous l'égide de l'Amade Sarde (Association Mondiale des Amis de l'Enfance).

Vers 10 h 30, le Prince Albert était accueilli par le Professeur Ottorino Alberti à l'Université de Cagliari. Son Altesse Sérénissime,
Qui pour cette circonstance avait revêtu une toge, recevait un diplôme de Docteur Honoris Causa destiné à rendre hommage à l'action des Princes et de la Principauté pour la protection de la mer Méditerranée.

Dans son discours de remerciement, le Prince Albert s'exprimait en ces termes :

Monsieur le Recteur,

Je vous remercie vivement des paroles très courtoises que vous venez de m'adresser en me remettant ces insignes de "Docteur Honoris Causa en biologie marine".

Je voudrais vous dire combien je suis honoré de recevoir cette distinction que vous avez souhaité décerner à la Principauté de Monaco à l'occasion de ma visite en Sardaigne.

En cet instant, mes pensées vont vers mon Aïeul le Prince Albert 1er ainsi que vers Son Altesse Sérénissime le Prince Rainier III, mon père, dont les oeuvres et les actions valent à mon pays cette marque de considération.

Monsieur le Recteur,

Messieurs les Présidents,

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Non sono in grado di parlarVi dell'evoluzione passata e delle prospettive della biologia marina, non avendo personalmente una competenza particolare nella scienza in questione.

Je ne saurais vous entretenir de l'évolution passée et des perspectives de la biologie marine, n'étant pas moi-même particulièrement versé dans cette science.

En cette circonstance exceptionnelle, il m'a paru plus approprié d'évoquer devant vous le rôle de la Principauté de Monaco dans l'exploration scientifique de la Mer Méditerranée.

Le Rocher et le Port de Monaco sont situés sur un littoral resserré par un relief montagneux. Ne disposant pas d'un arrière-pays qui aurait pu assurer des ressources alimentaires suffisantes à la population vivant sur cette étroite plate-forme côtière, Monaco n'a pu que se tourner vers la mer pour y chercher sa subsistance et son développement.

Aussi l'histoire de la Principauté, en raison même des contraintes physiques que détermine la configuration de son territoire est-elle étroitement liée à la mer, les préoccupations de ses Princes étant toujours orientées vers l'horizon marin.

A cet égard, on peut distinguer trois périodes :

- La première, celle des Seigneurs de la Mer qui commence au Moyen-Age avec la dynastie des Grimaldi, est celle de la protection de la navigation côtière ;

- La seconde, celle des Sciences de la mer correspond à la création de l'océanographie moderne il y a plus d'un siècle avec le Prince Savant Albert 1er qui fut le Précurseur de l'Océanographie, ouvrant l'ère de la connaissance du monde marin et appelant l'attention sur le rôle fondamental joué par les océans ;

- La troisième, celle de la Protection de la Mer, issue de la précédente et soutenue par l'action que mène la Principauté pour préserver le milieu en fonction même de son importance pour l'homme. Qu'un élan international soit entrepris pour maîtriser les techni-ques du monde moderne au service du respect de l'équilibre de notre environnement, tel est l'important pour la Méditerranée, fragile mer pratiquement fermée, exposée, par le développement industriel, démographique et touristique, aux risques d'une déstabilisation de ses écosystèmes.

Héritier d'une lignée de "seigneurs de la mer", le Prince Albert 1er fut un navigateur et un savant dont la volonté était de contribuer au progrès des sciences de la mer parmi lesquelles celle qu'il appelle "l'océanographie biologique".

Sous Son égide, et animée par Lui, l'oeuvre scientifique accomplie est immense et situe "le Prince Savant" comme l'un des principaux fondateurs de l'Océanographie et comme le précurseur de l'océanologie moderne.

Il rassembla, pour la première fois dans l'histoire, un ensemble d'activités et de structures ouvertes à la fois vers le grand public et vers la recherche la plus poussée, dans la Fondation qui porte son nom. Dans sa lettre du 25 avril 1906, le Prince annonçait la volonté de créer à Paris un centre d'études et d'enseignements océanographiques étroitement relié avec les laboratoires et collections du Musée Océanographique de Monaco, "où je réunis depuis vingt ans les résultats de mes travaux personnels et de ceux des éminents collaborateurs qui me sont venus de tous les pays d'Europe".

L'océanologie, telle qu'elle se développait à partir de Monaco, s'inscrivait dans une mission de paix et d'entente entre les peuples par la connaissance, la mise en valeur et la protection d'un bien commun : la mer.

A Son initiative, la Principauté accueillait, en matière d'études physiques descriptives du milieu marin et de la topographie et d'établissement de cartes bathymétriques d'intérêt général, le Bureau Hydrographique International. Ce dernier assure la coordination des activités des services hydrographiques nationaux.

Le Prince Albert 1er a fait également édifier le Musée Océanographique dont le rôle primordial est la sensibilisation du public au monde de la mer par l'enseignement. Il est donc avant tout un extraordinaire instrument pédagogique qui allie à merveille l'émotion que procure la découverte du bâtiment lui-même et des pièces exposées et les aquariums. Des films sur la mer sont projetés dans la salle de conférence et des expositions variées sont également présentées au public qui peut admirer les très riches collections (instruments scientifiques, coquillages, animaux minéralisés, squelettes de mammifères marins ).

Cette oeuvre fut ensuite poursuivie par Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain Rainier III. Grâce à Ses initiatives, la Principauté se hausse au niveau international, à la fois comme initiateur dynamique de la lutte contre la pollution et comme microcosme expérimental. Poursuivant ainsi l'oeuvre d'Albert 1er, le Prince Souverain a entrepris une action d'envergure afin de mobiliser les hommes et les gouvernements pour les inciter à prendre des mesures de préservation du milieu marin.

Cet engagement fut concrétisé par la création de la Commission Internationale pour l'Exploration Scientifique de la mer Méditerranée (C.I.E.S.M.), réunie d'une façon préparatoire au Musée Océanographique de Monaco en mars 1910.

La C.I.E.S.M. joue un rôle qui va au-delà du simple appui à la recherche. Aujourd'hui, ses expertises et ses recommandations sont devenues particulièrement recherchées comme outils d'aide à la décision par les responsables nationaux et internationaux.

L'influence de cette Commission doit beaucoup à sa composition, 22 Etats-membres qui couvrent l'essentiel du pourtour méditerranéen. La Commission peut ainsi défendre les intérêts de la région avec force et impartialité. A l'heure où le dialogue entre les peuples du Bassin est tendu ici, là inexistant, ses relations multilatérales patiemment tissées depuis 1919 s'avèrent précieuses.

La C.I.E.S.M. coopère avec près de 500 instituts spécialisés en recherche méditerranéenne, implantés pour la plupart sur le pourtour méditerranéen. Les collaborations sont également actives avec des laboratoires plus continentaux, dans des pays non adhérents de la Commission, parfois même fort éloignés, (Etats-Unis, Canada).

Plus de 2.000 chercheurs participent aux activités des comités scientifiques de la C.I.E.S.M. Ces derniers sont regroupés autour des problématiques majeures auxquelles sont confrontés aujourd'hui les scientifiques et gestionnaires de l'écosystème "Méditerranée".

Les thèmes de recherche qui mobilisent la Commission sont extrêmement nombreux. Certains font l'objet de programmes spécifiques mis en oeuvre par elle seule, d'autres sont engagés en collaboration avec les grandes agences internationales. De fait, la C.I.E.S.M. est le partenaire de nombreuses organisations telles la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI/UNESCO), le Conseil Général des Pêches pour la Méditerranée (CGPM/FAO), l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), l'Agence Spatiale Européenne (ESA), le Bureau Hydrographique International (BHI), sans oublier les diverses instances de l'Union Européenne.

Dès lors, les sciences de la mer constituant progressivement l'océanologie, se développent à partir de Monaco selon les deux caractères qui apparaissent comme essentiels au Prince Albert 1er : la coopération internationale comme moyen, et l'amélioration de la condition humaine pour but.

Le Prince Souverain attache une importance particulière dans ces perspectives à la protection et à la conservation des systèmes biologiques en Méditerranée et je m'y intéresse très directement à titre personnel.

Dans ce contexte a été créé en 1960, le Centre Scientifique de Monaco, réalisation motivée par le désir de Mon Père de doter la Principauté des moyens propres à mener des recherches océanographiques et de soutenir l'action des organisations internationales chargées de protéger et de conserver la vie marine.

D'autre part, en 1961, le Laboratoire International de Radioactivité Marine dépendant de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, organisme spécialisé des Nations Unies fut créé dans le cadre d'un Accord tripartite entre le Centre Scientifique de Monaco, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et la Fondation Albert 1er.

En 1990, le Centre Scientifique de Monaco fut restructuré et ses liens avec les grands programmes internationaux mis en oeuvre sous l'égide de l'UNESCO, de la COI, de la FAO, du CGPM et de la CIESM furent renforcés. Le Centre Scientifique a donc mis ses laboratoires au service d'un grand dessein : mieux comprendre les mécanismes qui contrôlent les grands équilibres de la biosphère pour mieux évaluer les risques et réhabiliter les éco-systèmes dégradés. La même année, la Principauté de Monaco adhéra à l'Accord Partiel Ouvert "Risques Majeurs" du Conseil de l'Europe et mit en place au sein du CSM, les laboratoires de recherche constituant l'Observatoire Océanologique Européen. Ainsi transformé, le Centre Scientifique put reprendre ses activités purement scientifiques et contribuer à la recherche régionale et internationale, dans la voie tracée par S.A.S. le Prince Albert 1er.

Depuis cette réorganisation et son adhésion à l'Accord Partiel, ses activités s'articulent autour d'un programme directeur consacré à l'étude de la calcification marine. Elles relèvent de la problématique générale des risques bioclimatiques liés à l'augmentation de la concentration du gaz carbonique dans l'atmosphère, mais offrent des possibilités d'application dans d'autres domaines comme la médecine et la cosmétologie, les changements écologiques en Méditerranée, la conservation d'espèces menacées et la restauration d'écosystèmes dégradés, la cartographie des fonds marins, par télédétection aéroportée à très haute résolution spatiale et spectrale qui permet, notamment, de quantifier, à grande échelle, l'impact de perturbations naturelles ou technologiques majeures et d'évaluer les risques associés.

Le Centre Scientifique de Monaco reçoit de nombreux visiteurs scientifiques étrangers et collabore avec quelques uns des meilleurs laboratoires français, belges, italiens, américains, australiens, japonais, israéliens .

De même, en 1970, présidant la réunion de la C.I.E.S.M., à Rome, le Prince Rainier III, Mon père, prit l'initiative d'organiser entre la Principauté de Monaco, l'Italie et la France, une coopération afin de protéger les côtes du Golfe Ligure, de Saint-Raphaël, à Gênes, initialement puis de Marseille à Gênes, particulièrement menacés par les déchets urbains. Le but est de parvenir à une concertation pratique des trois Etats afin de mener dans leurs eaux territoriales une même politique de recensement des zones polluées, de détection des risques de nuisance, de mise en oeuvre de moyens techniques de lutte.

Ce projet dénommé RAMOGE s'est concrétisé par la signature le 10 mai 1976 d'un Accord tripartite et fixe les principes d'une coopération étroite en vue de lutter contre les différentes formes de pollution marine constatées dans la zone à protéger. Il représente un instrument de coopération scientifique, technique, juridique et administrative où les trois Etats arrêtent ensemble les actions à conduire pour une gestion intégrée du littoral. Dans le cadre de cet Accord, de nombreuses activités visant à harmoniser les méthodes d'analyses et de travail, à améliorer la connaissance du milieu marin et côtier et à sensibiliser le public au respect de l'environnement ont été réalisées.

Un Plan d'intervention pour la lutte contre les pollutions accidentelles, dénommé Plan RAMOGEPOL, a été créé en 1993, par les trois Pays membres. La zone d'application de ce Plan d'intervention a une forme de trapèze ayant en son centre la Sardaigne et la Corse et dont les limites longitudinales sont l'embouchure du Grand Rhône et le feu de Capo d'Anzio. Dans le cadre du Plan RAMOGEPOL des exercices de simulation de lutte contre les pollutions accidentelles (qui mobilisent d'importants moyens humains et matériels) et des rencontres entre les autorités des trois pays sont organisés chaque année. Ces activités permettent aux autorités des trois pays :

- d'améliorer la rapidité d'intervention dans le cas d'une pollution réelle,

- de trouver de nouvelles solutions techniques,

- de mieux connaître leurs organisations en matière de lutte contre les pollutions et ainsi de faire évoluer leurs systèmes respectifs en fonction des expériences partagées.

Initiative la plus récente à l'origine de laquelle se trouve Monaco, l'Accord entre la France, l'Italie et la Principauté établissant le "Sanctuaire International pour la Protection des Cétacés" couvre une vaste zone marine protégée (87.500 km2) comprenant les eaux pélagiques et côtières fréquentées par les huit espèces de cétacés présentes régulièrement en Méditerranée. Cet Accord prévoit entre autres l'interdiction de la pêche aux filets maillants dérivant en 2002, la réglementation des compétitions de navires rapides et des activités de "Whale watching" ainsi que le renforcement de la lutte contre les pollutions.

Le souci de préserver la vie sous toutes ses formes sur les rivages remodelés a conduit à la création d'une réserve sous-marine, réalisée et suivie par Notre Association Monégasque pour la Protection de la Nature. Cette création comportant la mise en place de récifs artificiels, la surveillance et la défense pour le maintien d'un important herbier de posidonies et la réimplantation d'espèces sédentaires en voie de disparition dans la zone fait présager favorablement de la sauvegarde du patrimoine naturel.

Pour conclure mon propos, je soulignerai que la politique menée par S.A.S. le Prince Souverain, Mon père, pour assurer à la Principauté des perspectives de développement continue à s'appuyer sur notre positionnement géographique : de grands travaux sont actuellement en cours, en prenant le maximum de précautions pour préserver l'environnement, afin de donner une nouvelle dimension et de nouveaux moyens au Port Hercule qui fut et demeure l'un des éléments de notre prospérité.

La poursuite de l'aménagement du littoral monégasque à l'est et à l'ouest inspire d'importantes études de la part des services du Gouvernement comme de promoteurs privés.

Formulo l'augurio che il Mare Mediterraneo rimanga un legame d'amicizia e di scambi tra Monaco e la Sardegna.

Vi ringrazio per la Vostra attenzione.


Je forme le voeu que la Mer Méditerranée demeure un lien d'amitié et d'échanges entre Monaco et la Sardaigne.

Je vous remercie de votre attention.

De retour au Palais Royal, vers midi, le Prince Albert recevait en audience les dirigeants de la Croix Rouge sarde, puis ceux de la section sarde du Comité Olympique italien.

M. Emilio Floris, Maire de Cagliari, offrait un déjeuner typique, à l'intérieur d'un couvent récemment restauré.

Après le déjeuner, S.E. M. Mario Floris et M. Efisio Orru accompagnaient le Prince Albert à l'aéroport militaire de Cagliari Elmas d'où l'avion s'envolait pour Nice.

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