S.A.S. le Prince Héréditaire Albert présente à Davos le " Monaco Média Forum ".
Jeudi 27 janvier en fin d'après-midi S.A.S le Prince Héréditaire Albert arrivait dans la station suisse de Davos, qui sert de cadre du 26 au 30 janvier au Forum Economique Mondial. Accompagné de S.E.M. Philippe Blanchi, Ambassadeur de Monaco en Suisse et de M. David Tomatis, Vice-Président Délégué de Monaco Mediax, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert annonçait, dans le salon Ferdmann de l'hôtel Seehof, devant un parterre de représentants du monde des médias et des affaires, le lancement du Monaco Média Forum qui doit se tenir en Principauté du 30 juin au 2 juillet prochain. Le Prince Albert déclarait :
" Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre présence et d'avoir bien voulu accepter mon invitation à cette conférence de presse.
C'est donc avec un immense plaisir que je vous annonce le lancement du Monaco Media Forum.
La création du Monaco Media Forum est le résultat d'un constat que nous partageons tous, déjà énoncé par Mc Luhan il y a un demi siècle, et d'une redoutable pertinence aujourd'hui : " la crédibilité et le sens attribués à une information dépend tout autant de sa nature, que du canal qu'elle emprunte pour venir jusqu'à nous : presse, radio, télévision, et plus récemment, Internet, et Internet mobile... "
Ce pouvoir des médias n'est pas nouveau : Burke voit en la presse un " quatrième pouvoir " dès la fin du XVIIIe siècle. Il ne doit pas non plus être exagéré : l'effort déployé par les médias lors des périodes électorales pour lutter contre l'abstention n'a malheureusement qu'un impact limité sur nos comportements.
Toujours est-il que l'influence des médias n'a jamais été aussi forte qu'aujourd'hui, quelle que soit la sphère politique, économique ou sociale où nous nous plaçons ;
Influence par sa présence d'abord, grâce à :
- plus d'accessibilité : quelle que soit le lieu ou le moment, les portails d'informations consultables sur notre lieu de travail et progressivement, les contenus mobiles nous accompagnant partout, ont complété les traditionnels journaux du matin et les informations du soir ;
- plus de pluralisme : les nouvelles technologies ont provoqué l'arrivée de nouveaux médias, ainsi que l'apparition de nouvelles sources d'informations ; Internet permettant à quiconque d'exprimer son opinion et faire en sorte qu'elle soit accessible au plus grand nombre ;
Influence par son rôle et ses responsabilités également :
- rôle de sélectionner l'information pertinente, de choisir quel sujet traiter et à quel moment, à une époque de surabondance d'informations ;
- responsabilité de décider si une information doit être diffusée au regard des conséquences qu'elle pourrait avoir sur un public plus que jamais exposé et sensible à ce qu'on lui délivre.
Pourtant, ce pouvoir d'influence jamais atteint n'empêche pas que le monde des médias se trouve confronté à des défis majeurs à relever. Je n'en citerai que deux parmi les plus urgents :
Le premier et le plus fondamental d'entre eux est la liberté de la presse : n'oublions pas que la majorité de la population mondiale vit dans un pays où les médias sont contrôlés par le pouvoir politique à des degrés divers, que ce soit sous la forme d'interdiction de publication, de censure de l'information, ou de nomination des responsables aux postes stratégiques de la vie des médias. Selon l'association Reporters Sans Frontières, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour avoir simplement voulu exercer leur métier et près de 50 ont été tués en 2004.
Le deuxième défi que je citerai en exemple est de trouver une solution viable à la fragilité économique d'un nombre grandissant de médias : à l'heure où l'information est disponible en abondance et gratuitement, où le public devient plus exigeant et moins fidèle, nous devons nous poser la question de la pertinence du modèle économique sur lequel les plus grands succès passés ont été bâtis.
Ainsi, le monde des médias est plus que jamais celui des paradoxes : à son pouvoir d'influence sans cesse grandissant, s'oppose sa liberté, inexistante ou remise en cause dans la moitié du globe ; à son évolution rapide vers toujours plus de performance et de diversité s'oppose la fragilité économique de certains de ses acteurs ; aux bénéfices énormes qu'il apporte au public s'opposent les dangers de certaines dérives...
Fort de ce constat, il m'est apparu essentiel que la communauté des médias ait un lieu pour se rassembler, débattre et trouver des solutions à toutes ces questions.
C'est là toute l'ambition du Monaco Media Forum : devenir une plate-forme unique et idéale de rencontres, où les leaders du monde des médias partageront expériences et opinions afin de mieux affronter, ensemble, les défis communs.
Je suis convaincu que Monaco est le lieu idéal d'une telle rencontre, fort de ses contributions à l'essor du monde des médias.
A la Libération, la Principauté et le gouvernement français deviennent propriétaires de Radio Monte-Carlo qui dans les années 60-70 est un véritable laboratoire de jeunes talents qui par leurs écritures radiophoniques, préfigureront ce que seront les radios libres des années 80. RMC développera également un programme en langue italienne et arabe avec le succès que l'on connaît à RMC Moyen Orient.
Je n'oublie pas non plus le succès de TMC, l'une des chaînes les plus anciennes du PAF, inaugurée par Mon Père, le Prince Souverain, le 20 novembre 1954 et qui fête donc cette année son cinquantième anniversaire. TMC connaît une formidable croissance avec notamment un doublement de son audience au cours de ces deux dernières années.
Surtout, dès 1961, et grâce à l'initiative de Mon père, Son Altesse Sérénissime le Prince Rainier III, la Principauté devient le lieu de rencontre de la communauté de la télévision, avec le lancement du Festival de Télévision de Monte-Carlo. D'emblée, ce projet suscite un vif intérêt sur le plan international, faisant des récompenses du Festival, une reconnaissance mondiale de l'excellence dans le domaine de la réalisation et de la production télévisuelle. Le Monaco Media Forum est une nouvelle étape dans le développement de la Principauté comme plate-forme d'échanges dédiée à la communauté des médias toute entière.
C'est aussi naturellement que j'ai demandé à Publicis Events qu'il n'est pas utile de présenter avec notamment son implication dans le Forum de Davos et à Monaco Mediax, fort de son savoir-faire acquis grâce à l'organisation du Festival de Télévision de Monte-Carlo et également en charge d'autres événements majeurs tels que Sportel ou encore Imagina, l'une des plus anciennes manifestations dédiées à la création et aux contenus numériques, de s'engager à Mes côtés, pour que ce projet ambitieux voie le jour.
Je suis convaincu que le Monaco Media Forum a un bel avenir devant lui, mais pour concrétiser le succès qu'on lui souhaite, il nous faut bien entendu l'adhésion des principaux intéressés, vous tous ici présents, ainsi que tous les leaders internationaux du monde des médias dont certains sont déjà convaincus par l'intérêt d'un tel évènement. "
M. David Tomatis présentait les grandes lignes de ce projet qui a pour objectif de réunir une fois par an les leaders de tous les secteurs du monde des médias en offrant une plate-forme unique de rencontres.
Les décideurs au plus haut niveau des secteurs de la presse écrite, de l'audiovisuel, des nouveaux médias et de la publicité partageront leurs expériences et opinions pour proposer des solutions afin de mieux affronter leurs grands défis communs.
Le soir, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, au côté de personnalités des arts et de la culture, participait à un dîner débat organisé par le Forum de Davos sur le thème "Les artistes changent-ils encore le monde ? ".
" Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre présence et d'avoir bien voulu accepter mon invitation à cette conférence de presse.
C'est donc avec un immense plaisir que je vous annonce le lancement du Monaco Media Forum.
La création du Monaco Media Forum est le résultat d'un constat que nous partageons tous, déjà énoncé par Mc Luhan il y a un demi siècle, et d'une redoutable pertinence aujourd'hui : " la crédibilité et le sens attribués à une information dépend tout autant de sa nature, que du canal qu'elle emprunte pour venir jusqu'à nous : presse, radio, télévision, et plus récemment, Internet, et Internet mobile... "
Ce pouvoir des médias n'est pas nouveau : Burke voit en la presse un " quatrième pouvoir " dès la fin du XVIIIe siècle. Il ne doit pas non plus être exagéré : l'effort déployé par les médias lors des périodes électorales pour lutter contre l'abstention n'a malheureusement qu'un impact limité sur nos comportements.
Toujours est-il que l'influence des médias n'a jamais été aussi forte qu'aujourd'hui, quelle que soit la sphère politique, économique ou sociale où nous nous plaçons ;
Influence par sa présence d'abord, grâce à :
- plus d'accessibilité : quelle que soit le lieu ou le moment, les portails d'informations consultables sur notre lieu de travail et progressivement, les contenus mobiles nous accompagnant partout, ont complété les traditionnels journaux du matin et les informations du soir ;
- plus de pluralisme : les nouvelles technologies ont provoqué l'arrivée de nouveaux médias, ainsi que l'apparition de nouvelles sources d'informations ; Internet permettant à quiconque d'exprimer son opinion et faire en sorte qu'elle soit accessible au plus grand nombre ;
Influence par son rôle et ses responsabilités également :
- rôle de sélectionner l'information pertinente, de choisir quel sujet traiter et à quel moment, à une époque de surabondance d'informations ;
- responsabilité de décider si une information doit être diffusée au regard des conséquences qu'elle pourrait avoir sur un public plus que jamais exposé et sensible à ce qu'on lui délivre.
Pourtant, ce pouvoir d'influence jamais atteint n'empêche pas que le monde des médias se trouve confronté à des défis majeurs à relever. Je n'en citerai que deux parmi les plus urgents :
Le premier et le plus fondamental d'entre eux est la liberté de la presse : n'oublions pas que la majorité de la population mondiale vit dans un pays où les médias sont contrôlés par le pouvoir politique à des degrés divers, que ce soit sous la forme d'interdiction de publication, de censure de l'information, ou de nomination des responsables aux postes stratégiques de la vie des médias. Selon l'association Reporters Sans Frontières, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour avoir simplement voulu exercer leur métier et près de 50 ont été tués en 2004.
Le deuxième défi que je citerai en exemple est de trouver une solution viable à la fragilité économique d'un nombre grandissant de médias : à l'heure où l'information est disponible en abondance et gratuitement, où le public devient plus exigeant et moins fidèle, nous devons nous poser la question de la pertinence du modèle économique sur lequel les plus grands succès passés ont été bâtis.
Ainsi, le monde des médias est plus que jamais celui des paradoxes : à son pouvoir d'influence sans cesse grandissant, s'oppose sa liberté, inexistante ou remise en cause dans la moitié du globe ; à son évolution rapide vers toujours plus de performance et de diversité s'oppose la fragilité économique de certains de ses acteurs ; aux bénéfices énormes qu'il apporte au public s'opposent les dangers de certaines dérives...
Fort de ce constat, il m'est apparu essentiel que la communauté des médias ait un lieu pour se rassembler, débattre et trouver des solutions à toutes ces questions.
C'est là toute l'ambition du Monaco Media Forum : devenir une plate-forme unique et idéale de rencontres, où les leaders du monde des médias partageront expériences et opinions afin de mieux affronter, ensemble, les défis communs.
Je suis convaincu que Monaco est le lieu idéal d'une telle rencontre, fort de ses contributions à l'essor du monde des médias.
A la Libération, la Principauté et le gouvernement français deviennent propriétaires de Radio Monte-Carlo qui dans les années 60-70 est un véritable laboratoire de jeunes talents qui par leurs écritures radiophoniques, préfigureront ce que seront les radios libres des années 80. RMC développera également un programme en langue italienne et arabe avec le succès que l'on connaît à RMC Moyen Orient.
Je n'oublie pas non plus le succès de TMC, l'une des chaînes les plus anciennes du PAF, inaugurée par Mon Père, le Prince Souverain, le 20 novembre 1954 et qui fête donc cette année son cinquantième anniversaire. TMC connaît une formidable croissance avec notamment un doublement de son audience au cours de ces deux dernières années.
Surtout, dès 1961, et grâce à l'initiative de Mon père, Son Altesse Sérénissime le Prince Rainier III, la Principauté devient le lieu de rencontre de la communauté de la télévision, avec le lancement du Festival de Télévision de Monte-Carlo. D'emblée, ce projet suscite un vif intérêt sur le plan international, faisant des récompenses du Festival, une reconnaissance mondiale de l'excellence dans le domaine de la réalisation et de la production télévisuelle. Le Monaco Media Forum est une nouvelle étape dans le développement de la Principauté comme plate-forme d'échanges dédiée à la communauté des médias toute entière.
C'est aussi naturellement que j'ai demandé à Publicis Events qu'il n'est pas utile de présenter avec notamment son implication dans le Forum de Davos et à Monaco Mediax, fort de son savoir-faire acquis grâce à l'organisation du Festival de Télévision de Monte-Carlo et également en charge d'autres événements majeurs tels que Sportel ou encore Imagina, l'une des plus anciennes manifestations dédiées à la création et aux contenus numériques, de s'engager à Mes côtés, pour que ce projet ambitieux voie le jour.
Je suis convaincu que le Monaco Media Forum a un bel avenir devant lui, mais pour concrétiser le succès qu'on lui souhaite, il nous faut bien entendu l'adhésion des principaux intéressés, vous tous ici présents, ainsi que tous les leaders internationaux du monde des médias dont certains sont déjà convaincus par l'intérêt d'un tel évènement. "
M. David Tomatis présentait les grandes lignes de ce projet qui a pour objectif de réunir une fois par an les leaders de tous les secteurs du monde des médias en offrant une plate-forme unique de rencontres.
Les décideurs au plus haut niveau des secteurs de la presse écrite, de l'audiovisuel, des nouveaux médias et de la publicité partageront leurs expériences et opinions pour proposer des solutions afin de mieux affronter leurs grands défis communs.
Le soir, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, au côté de personnalités des arts et de la culture, participait à un dîner débat organisé par le Forum de Davos sur le thème "Les artistes changent-ils encore le monde ? ".