Discours prononcé par S.A.S. le Prince Souverain à l’occasion de la Cérémonie de remise des distinctions dans l’Ordre de Saint-Charles et dans l’Ordre de Grimaldi, le 17 novembre 2014.
« Monsieur le Ministre d’Etat,
Monseigneur,
Monsieur le Président du Conseil National,
Monsieur le Directeur des Services Judiciaires, Président du Conseil d’Etat,
Monsieur le Président du Conseil de la Couronne,
Madame et Messieurs les Conseillers de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
C’est un bien rare et agréable privilège qui m’incombe que d’ouvrir les célébrations de notre fête nationale en accueillant les nouveaux nommés – ou promus – dans les prestigieuses institutions que sont les Ordres de Saint-Charles et de Grimaldi.
Ce privilège est rare – pour ne pas dire unique – car contrairement aux pratiques d’autres pays, il est peu commun de voir distinguer l’ensemble des récipiendaires d’une même promotion des ordres nationaux en une seule cérémonie. Loin d’être impersonnelle, cette cérémonie prend, au contraire, de ce fait,
un caractère communautaire, pour ne pas dire familial, et c’est précisément ce qui rend ce moment très agréable pour moi.
Dans ce sillon, et en référence aux idéaux sportifs auxquels j’attache, vous le savez, tant d’importance, je voudrais tout simplement vous dire que je vous vois, devant moi, ce soir, comme une équipe.
Les athlètes olympiques concluent leur serment en invoquant « l’honneur de leurs équipes ». Vous êtes l’équipe de celles et de ceux qui « mouillent leur maillot » pour la Principauté ; et telle est la raison pour laquelle chacun d’entre vous, à raison de ses activités respectives – publiques, privées, entrepreneuriales,
associatives ou autres – va, dans quelques instants, être honoré. Il est en effet d’usage de désigner ce moment comme celui de la remise des distinctions honorifiques. C’est donc bien d’honneur dont il est question ce soir.
Mais l’honneur est une notion ambivalente.
Il est, par exemple, péjoratif de dire de quelqu’un qu’il aime les honneurs. Pire encore est la notion de « crimes d’honneur » lesquels, précisément, déshonorent ceux qui les commettent. Toute autre est, en revanche, la qualité de femme ou d’homme d’honneur,
rassemblant des vertus aussi essentielles pour la société que probité, intégrité, courage, loyauté, désintéressement. Je ne doute pas que ces vertus sont les vôtres.
L’honneur se retrouve en outre au sein de notre hymne national, dans cette phrase que vous connaissez certainement pour l’entonner souvent – nous allons le faire encore prochainement – « Amu avüu per u nostru unu i memi principi tugiu ».
Celle-ci renvoie à la définition selon laquelle l’honneur est le lien entre une personne et un groupe social qui lui donne son identité. L’identité monégasque repose donc – et c’est ce que veut souligner notre hymne – sur le lien indéfectible – j’irai jusqu’à dire charnel – existant, depuis 714 ans maintenant,
entre une population et la lignée de ses Princes.
Ancrée dans les valeurs chères aux guelfes et au guelfisme, qui sont celles de l’indépendance et de la liberté, notre lignée dynastique est, Deo juvante, sur le point de se vivifier grâce à l’imminence d’un heureux évènement. Vous pouvez aisément imaginer la joie qui est celle de la Princesse et la mienne.
Nous aurons certainement de nombreuses occasions de la partager avec vous.
Mais dans cette attente, il me revient maintenant de procéder sans tarder à la remise de vos distinctions, sans toutefois omettre d’associer à cette célébration des forces vives du pays les autres acteurs dont les mérites ont été – ou vont être – reconnus tant au titre de l’Ordre du mérite culturel,
que de la médaille de l’éducation physique et des sports, de la médaille du travail ou encore de la médaille d’honneur, avec une mention spéciale pour les bénévoles dont l’engagement altruiste mérite d’être mis en valeur.
A tous j’adresse mes très sincères félicitations en vous invitant à persévérer dans la poursuite des actions qui vous valent aujourd’hui d’être … mis à l’honneur.
Je vous remercie. »
Monseigneur,
Monsieur le Président du Conseil National,
Monsieur le Directeur des Services Judiciaires, Président du Conseil d’Etat,
Monsieur le Président du Conseil de la Couronne,
Madame et Messieurs les Conseillers de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
C’est un bien rare et agréable privilège qui m’incombe que d’ouvrir les célébrations de notre fête nationale en accueillant les nouveaux nommés – ou promus – dans les prestigieuses institutions que sont les Ordres de Saint-Charles et de Grimaldi.
Ce privilège est rare – pour ne pas dire unique – car contrairement aux pratiques d’autres pays, il est peu commun de voir distinguer l’ensemble des récipiendaires d’une même promotion des ordres nationaux en une seule cérémonie. Loin d’être impersonnelle, cette cérémonie prend, au contraire, de ce fait,
un caractère communautaire, pour ne pas dire familial, et c’est précisément ce qui rend ce moment très agréable pour moi.
Dans ce sillon, et en référence aux idéaux sportifs auxquels j’attache, vous le savez, tant d’importance, je voudrais tout simplement vous dire que je vous vois, devant moi, ce soir, comme une équipe.
Les athlètes olympiques concluent leur serment en invoquant « l’honneur de leurs équipes ». Vous êtes l’équipe de celles et de ceux qui « mouillent leur maillot » pour la Principauté ; et telle est la raison pour laquelle chacun d’entre vous, à raison de ses activités respectives – publiques, privées, entrepreneuriales,
associatives ou autres – va, dans quelques instants, être honoré. Il est en effet d’usage de désigner ce moment comme celui de la remise des distinctions honorifiques. C’est donc bien d’honneur dont il est question ce soir.
Mais l’honneur est une notion ambivalente.
Il est, par exemple, péjoratif de dire de quelqu’un qu’il aime les honneurs. Pire encore est la notion de « crimes d’honneur » lesquels, précisément, déshonorent ceux qui les commettent. Toute autre est, en revanche, la qualité de femme ou d’homme d’honneur,
rassemblant des vertus aussi essentielles pour la société que probité, intégrité, courage, loyauté, désintéressement. Je ne doute pas que ces vertus sont les vôtres.
L’honneur se retrouve en outre au sein de notre hymne national, dans cette phrase que vous connaissez certainement pour l’entonner souvent – nous allons le faire encore prochainement – « Amu avüu per u nostru unu i memi principi tugiu ».
Celle-ci renvoie à la définition selon laquelle l’honneur est le lien entre une personne et un groupe social qui lui donne son identité. L’identité monégasque repose donc – et c’est ce que veut souligner notre hymne – sur le lien indéfectible – j’irai jusqu’à dire charnel – existant, depuis 714 ans maintenant,
entre une population et la lignée de ses Princes.
Ancrée dans les valeurs chères aux guelfes et au guelfisme, qui sont celles de l’indépendance et de la liberté, notre lignée dynastique est, Deo juvante, sur le point de se vivifier grâce à l’imminence d’un heureux évènement. Vous pouvez aisément imaginer la joie qui est celle de la Princesse et la mienne.
Nous aurons certainement de nombreuses occasions de la partager avec vous.
Mais dans cette attente, il me revient maintenant de procéder sans tarder à la remise de vos distinctions, sans toutefois omettre d’associer à cette célébration des forces vives du pays les autres acteurs dont les mérites ont été – ou vont être – reconnus tant au titre de l’Ordre du mérite culturel,
que de la médaille de l’éducation physique et des sports, de la médaille du travail ou encore de la médaille d’honneur, avec une mention spéciale pour les bénévoles dont l’engagement altruiste mérite d’être mis en valeur.
A tous j’adresse mes très sincères félicitations en vous invitant à persévérer dans la poursuite des actions qui vous valent aujourd’hui d’être … mis à l’honneur.
Je vous remercie. »