Manifestations de la Fête Nationale 2006.
Les manifestations officielles célébrant la Fête Nationale ont débuté dans la matinée du jeudi 16 novembre 2006. LL.AA.SS. le Prince Albert II et la Princesse Stéphanie Se sont rendus au siège de la Croix-Rouge Monégasque pour offrir cadeaux, colis et friandises aux protégés de cette organisation. Ces gestes d'attention envers les personnes démunies, malades et les aînés monégasques accompagnent traditionnellement les festivités de la Fête Nationale.
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Le vendredi 17 novembre, dans l'après-midi, au Ministère d'Etat, S.A.S. le Prince Souverain remettait les médailles de l'Education Physique et des Sports, aux dirigeants et aux athlètes qui s'étaient particulièrement illustrés tout au long de l'année.
Devant les récipiendaires, S.A.S. le Prince Albert S'exprimait en ces termes :
Mesdames, Messieurs,
La Fête Nationale Me procure chaque année le vif plaisir de remettre les Médailles de l'Education Physique et des Sports à des personnes dont les performances sportives ou le dévouement au sport méritent une reconnaissance publique.
Les Princes de Monaco portent traditionnellement au sport une attention passionnée. Il fallait une grande endurance à Mon Trisaïeul, le Prince Albert 1er, pour entreprendre, il y a un peu plus d'un siècle, des expéditions polaires risquées.
Mon Arrière-Grand-Père, le Prince Louis II, dota la Principauté d'un stade moderne pour son époque.
Mon Père le remplaça par un stade plus vaste, aux équipements diversifiés et de qualité.
Le Grand-Prix de Formule 1, le Tournoi international de Tennis de Monte-Carlo sont connus dans le monde entier.
Innombrables sont les disciplines sportives qui s'épanouissent dans notre Pays et les épreuves sportives qui s'y déroulent.
J'ai personnellement expérimenté combien le sport, par les qualités de rigueur, de discipline, d'éducation et de tolérance dont il est porteur, concourt à l'accomplissement des femmes et des hommes qui s'y adonnent, au-delà même de leurs activités sportives.
En 2007, nous allons commémorer le centenaire du Comité Olympique Monégasque.
Pour marquer cet évènement, la Principauté accueillera les Jeux des Petits Etats d'Europe.
Ainsi, la célébration de ce centenaire s'effectuera-t-elle dans un climat fraternel et convivial d'ouverture.
J'encourage les associations sportives à prendre pleinement part à cet évènement exceptionnel, à y révéler, évidemment, leurs performances, mais aussi à donner toute la mesure de leur sens de l'hospitalité.
En début d'année 2007, je lancerai un appel aux volontaires dans cette perspective. Je vous demande d'être Mes relais afin qu'il soit très largement entendu.
Cette manifestation nous vaudra l'honneur d'accueillir les Chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays participants.
L'année exceptionnelle qui va s'ouvrir sera à marquer d'une pierre blanche quant à la vocation sportive de la Principauté et son attachement aux valeurs de l'Olympisme.
Je vous exprime Ma reconnaissance pour ce que vous accomplissez dans le bénévolat en faveur du sport à Monaco et, d'avance, je vous remercie pour l'implication qui sera la vôtre pour la préparation de ce moment important de l'histoire sportive de notre Pays.
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En fin d'après-midi le même jour, dans la Salle du Trône, S.A.S. le Prince Souverain remettait les distinctions honorifiques décernées dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi. Son Altesse Sérénissime était entourée de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de S.A.S. la Princesse Stéphanie.
Etaient également présents : S.E. M. Jean-Paul PROUST, Ministre d'Etat ; S.E. Mgr. Bernard BARSI, Archevêque de Monaco ; M. Stéphane VALERI, Président du Conseil National ; M. Charles BALLERIO, Président du Conseil de la Couronne ; M. Philippe NARMINO, Directeur des Services Judiciaires, Président du Conseil d'Etat ; M. René NOVELLA, Secrétaire d'Etat ; les Conseillers de Gouvernement et les Membres du Cabinet Princier et du Service d'Honneur.
Avant de procéder à la remise des décorations, S.A.S. le Prince Albert adressait à l'assemblée le message suivant :
"Excellences, Mesdames, Messieurs,
Conformément à la tradition, la Fête nationale qui nous rassemble tous, Me donne le privilège de distinguer dans les Ordres de Saint-Charles et de Grimaldi des personnalités aux parcours reconnus.
L'Ordre de Saint-Charles, institué par Mon Aïeul, le Prince Charles III, en 1858, et l'Ordre de Grimaldi, fondé par Mon Père, en 1954, récompensent les mérites, et reconnaissent les services rendus à notre pays et à la personne du Prince.
Les femmes et les hommes que j'honore ce soir sont issus d'horizons très divers mais ils ont tous une qualité commune : le sens du service et de la mobilisation en faveur de notre pays, aux côtés de Ma famille et de Moi-même.
J'attends désormais que les personnalités ainsi distinguées soient un trait d'union entre notre tradition, fondement de notre identité, et la modernité sans laquelle il est impossible de relever les défis du monde contemporain.
Il vous incombe dorénavant de porter haut nos valeurs et de vous acquitter de vos missions ainsi que de vos engagements de façon exemplaire.
Je suis convaincu que le témoignage de vos comportements ne laissera pas indifférente notre communauté et que d'autres, s'en inspirant, verront à leur tour leurs actions récompensées.
Ainsi, réunis autour d'un idéal commun, nous saurons déployer les efforts nécessaires et faire preuve des vertus propres à élever la Principauté à la hauteur des ambitions que j'ai pour elle.
Merci.
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Le samedi 18 novembre 2006, les cérémonies se déroulaient au Palais Princier dans la Salle du Trône où S.A.S. le Prince Souverain remettait les décorations du Mérite National du Sang, en présence des Membres du Cabinet Princier, du Service d'Honneur, de l'Amicale des Donneurs de Sang et de la Croix Rouge Monégasque.
Le Prince déclarait :
"Mesdames, Messieurs,
Le geste que vous accomplissez en donnant votre sang pour que la vie revienne ou continue chez les blessés et les malades prend de plus en plus une dimension généreuse et rare.
Dans un contexte social et moral où l'égoïsme et l'indifférence s'accommodent trop souvent d'une actualité tragique, vous continuez à répondre avec discernement à l'appel de ceux qui ont un besoin vital de transfusion.
Vous affirmez un dévouement constant et courageux et donnez l'exemple réconfortant de la solidarité.
En tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque et à l'occasion de la Fête Nationale de la Principauté, je suis heureux de vous dire toute Ma reconnaissance et je vous félicite très chaleureusement.
Je suis conscient de ce que représente ce " don " pour celui qui l'attend mais aussi pour vous.
Pour que la vie l'emporte, il faut être prêt à assumer l'échange avec un inconnu et disposé à ne jamais oublier que nous sommes responsables de tout geste humain qui peut sauver.
A vous donc qui suscitez l'espoir de manière exemplaire, je vais remettre maintenant les distinctions que vous avez tant méritées, vous renouvelant Ma confiance, Mes encouragements et toute Mon admiration. "
La remise des distinctions se poursuivait dans le Salon Bleu, où les personnes distinguées par la Médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Albert qui avait tenu à les remercier en ces termes :
"Mesdames, Messieurs,
Dans le cadre de la Fête Nationale de la Principauté, s'inscrivent plusieurs manifestations où des sentiments profonds nous unissent mais la cérémonie de ce matin M'est particulièrement chère.
En Ma qualité de Président de la Croix-Rouge monégasque, je sais ce qu'exige la réussite de la mission dont nous avons la charge.
Aussi, les félicitations que je vous adresse, en vous remettant ces décorations, sont le témoignage sincère de Ma profonde reconnaissance.
Les responsabilités qui vous incombent sont de plus en plus nombreuses et difficiles compte tenu de l'aggravation de situations précaires, souvent douloureuses, parfois tragiques, qui réclament une présence, une écoute, un véritable don de soi.
Vous vous engagez pleinement, guidés par votre courage et votre générosité que vous mettez sans cesse au service des autres.
Toutes les actions humanitaires auxquelles vous vous consacrez en témoignent et votre implication permet d'accentuer le rayonnement de notre Croix-Rouge bien au delà de notre Pays.
Je tiens à vous redire encore une fois toute la confiance et la gratitude de la Croix-Rouge monégasque au moment où vous allez recevoir les distinctions que vous avez méritées."
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Quelques instants après, dans le Salon Bleu, S.A.R. la Princesse de Hanovre procédait à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence des Membres du Gouvernement Princier et du Service d'Honneur.
Au Foyer Rainier III, en début d'après-midi, S.A.S. la Princesse Stéphanie accueillait les aînés monégasques qui venaient nombreux pour recevoir les cadeaux et friandises offerts par S.A.S. le Prince Souverain.
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En début de soirée, S.A.S. le Prince Souverain recevait en Son Palais les Membres du Corps Diplomatique et du Corps Consulaire accrédités auprès de la Principauté.
Plus tard, les hôtes de Son Altesse Sérénissime assistaient au traditionnel spectacle pyrotechnique depuis les remparts du Palais. La soirée se poursuivait par un dîner-concert animé par le pianiste M. Michael DESJARDINS.
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Le dimanche 19 novembre 2006, S.A.S. le Prince Souverain, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, S.A.S. la Princesse Stéphanie, MM. Andrea et Pierre CASIRAGHI et Mlle Charlotte CASIRAGHI assistaient, en la Cathédrale, à la Messe d'Action de Grâce suivie du Te Deum célébré par S. Exc. Mgr Bernard BARSI entouré des prêtres du diocèse.
Cet office était suivi par S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps constitués, les représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et de nombreux fidèles
Monseigneur Bernard BARSI prononçait l'homélie suivante :
L'Evangile qui vient d'être proclamé au milieu de notre assemblée est quelque peu surprenant pour un jour de fête nationale. Il est pourtant celui que l'Eglise catholique nous propose pour la messe de ce dimanche qui va bientôt clôturer l'année liturgique.
Le texte de saint Marc nous rappelle que le chrétien est dans l'attente du retour définitif de Jésus. A la fin des temps dont nous ne savons ni le jour, ni l'heure, Jésus reviendra avec grande puissance et grande gloire. Il réalisera la promesse faite par les anges au jour de l'Ascension et rapportée dans le livre des Actes des Apôtres :
"Celui qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel" (Ac. 1,11).
Le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse s'achève d'ailleurs sur une supplication : "Amen ! Viens, Seigneur Jésus" (Ap. 22,20).
Cet ardent désir du retour du Seigneur, nous le manifestons après la consécration de chaque messe où nous répétons et chantons : "Nous attendons ta venue dans la gloire ".
La certitude du retour du Christ inaugurant un monde nouveau, un monde transfiguré, peut sembler aux yeux de certains de nos contemporains comme une " invention " destinée à maintenir les hommes dans la crainte d'un jugement divin ou bien à les faire rêver à un paradis hypothétique, leur permettant ainsi d'oublier les dures réalités du monde présent.
Notre foi en la certitude du retour du Christ s'appuie sur la seule "valeur sûre", la Parole de Dieu dans laquelle Jésus nous dit : "le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas" (Mc. 13, 31).
Pour appréhender le mystère de son retour, Jésus, dans le langage des prophètes Isaïe, Joël, Daniel utilise des images connues de ses auditeurs pétris de culture biblique, mais qui aujourd'hui nous semblent étranges et incompréhensibles. Si Jésus souligne la détresse du monde - et sur ce point je n'ai aucune information à vous révéler, l'actualité quotidienne s'en charge - le Seigneur nous aide à réaliser que tout commencement s'accompagne de souffrance et de joie, l'exemple le plus parlant étant celui de la naissance d'un enfant. Saint Paul l'exprime en écrivant : "Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore "(Rm 8,22). La vie ici bas prépare la naissance d'un monde autre. Dieu demeurera avec les hommes, la mort n'existera plus, il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu, le monde n'aura plus besoin de la lumière du soleil car la gloire de Dieu l'illuminera.
L'espérance du retour du Christ, ce désir qui nous pousse vers l'avenir, a au moins deux conséquences immédiates :
La première fonde la grandeur de la dignité humaine. L'homme et la femme créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, par vocation communient à sa vie divine. La destinée humaine ne s'arrête pas avec la mort, mais elle s'épanouit dans la vie éternelle, acquise par la résurrection du Christ.
La seconde conséquence de cette espérance engage les chrétiens à ne pas fuir leurs responsabilités dans le monde présent car le Royaume de Dieu commence ici-bas.
Faisant écho aux paroles de Jésus, St Paul ne cessera d'inviter les destinataires de ses lettres à la vigilance dans l'amour de Dieu.
L'apôtre reprendra avec sévérité ceux qui sont"affairés à ne rien faire" (2 Thes. 3,11). Ils ont succombé à la tentation de l'oisiveté et de la passivité. Ils spéculent sur l'heure et le jour, ils calculent les temps et les moments du retour du Seigneur et se dispensent de travailler à la construction de ce monde nouveau, tel que Dieu le veut.
Vingt siècles plus tard, dans la Constitution Pastoyale sur l'Eglise dans le monde de ce temps, le Concile Vatican II incitera les chrétiens à vivre en solidarité avec toute l'humanité : "Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur" (GS, § 1).
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"Le Fils de l'homme est proche, il est à notre porte !"
La Fête Nationale de la Principauté de Monaco nous offre l'occasion de mettre en pratique ces paroles évangéliques, car c'est d'un seul et même amour que nous aimons ce Dieu à notre porte et que nous aimons notre prochain.
La Fête Nationale, c'est avant tout la fête de notre Prince Souverain. Le peuple monégasque, dans sa riche diversité : nationaux, enfants du pays, résidents, salariés en Principauté, apporte l'hommage de ses voeux et de son affection au Prince que Dieu lui a donné pour le conduire et le gouverner sur la voie de la paix, du développement et du bonheur.
En assurant notre Prince de notre attachement indéfectible à Sa Personne, à la Monarchie et aux spécificités de Monaco, nous déclarons adhérer aux grands desseins qu'il a énoncés, en particulier lors de son discours d'Avènement le 12 juillet 2005 : " nous croyons au progrès matériel, mais aussi spirituel..., aux vertus de la solidarité pour promouvoir l'indispensable justice sociale ... à tout ce qui permet le progrès sous toutes ses formes ...".
La Fête Nationale, c'est également la fête de toute la famille monégasque, la fête de la fraternité et de l'unité nationale. Cette intuition rejoint notre foi chrétienne dont nous trouvons dans les évangiles une illustration exemplaire. Un jour un scribe demanda à Jésus : "Quel est le premier de tous les commandements ?" et le Seigneur de lui répondre : "Tu aimeras le Seigneur de tout ton coeur et de toute ton âme ... Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là" (Mc. 12,29-31).
Nous sommes bien là au coeur de l'existence chrétienne, désormais c'est la loi de l'amour qui doit régir les rapports entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux.
L'amour est tendresse. Il ambitionne la bonté, la justice, la solidarité, la compassion, la vérité et la liberté. Il considère comme inviolable la vie de tout homme : dès sa conception, au long de son existence de jeune, d'adulte, de vieillard, jusqu'au jour de sa fin naturelle. L'amour, avec une conscience éclairée veut nous mettre en mesure de poser des actes libres et responsables. Dans une vie de foi nourrie de la prière, des sacrements, de la Parole de Dieu, du Magistère de l'Eglise, par une information sérieuse sur les situations et les enjeux, notre conscience sera éclairée et nous permettra d'agir en toute droiture.
Nous le savons par expérience, dans nos familles, nous rencontrons parfois des divergences d'opinion, des conflits d'intérêt, mais l'amour nous invite à refuser la violence, le racisme et l'exclusion.
Lors de situations difficiles, sachons pratiquer la tolérance qui consiste à respecter ce qui est sacré pour les autres. Mettons ainsi en ouvre la maxime de St Augustin :
"Vérité dans les choses essentielles, liberté dans les choses secondaires, mais amour en toutes". Enfin, n'hésitons pas à emprunter le chemin de la réconciliation et du pardon. Nous y trouverons le bonheur de la paix avec Dieu et entre nous.
L'Eglise " comme expression sociale de la foi chrétienne " selon la formule du Pape Benoît XVI dans sa première lettre-encyclique "Dieu est amour" ne peut rester à l'écart des débats de société et par tous ses membres doit servir l'amour et l'unité des esprits et des coeurs.
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Dans l'attente du jour béni de la venue définitive du Christ, inaugurant une création nouvelle, je souhaite que la Principauté de Monaco, en étroite communion avec son Prince Souverain, devienne toujours plus"une société modèle, un modèle de société".
Selon la devise de la Maison Grimaldi : "Deo Juvante", que Dieu accorde sa grâce à notre Prince et à Sa Famille !
Que Dieu accorde ses faveurs à tous les habitants de Monaco !
Que la Vierge Marie et sainte Dévote, nos deux saintes patronnes, nous stimulent dans notre marche vers la perfection de l'amour.
Le programme musical interprété tout au long de l'office par l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre DEBAT, Maître de chapelle, accompagnés par Maître Olivier VERNET, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue de coeur par M. Jean-Cyrille GANDILLET, proposait des ouvres de Jacques BOYVIN, Philippe MAZE, Henri CAROL, Johann-Sebastian BACH, François COUPERIN.A l'issue de la cérémonie, la Famille Princière regagnait le Palais Princier en voiture.
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Dans la Cour d'Honneur, S.A.S. le Prince Souverain, entouré de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et leur fille la Princesse Alexandra, de S.A.S. la Princesse Stéphanie, MM. Andrea et Pierre CASIRAGHI et Mlle Charlotte CASIRAGHI, présidait une prise d'armes sous les ordres du Colonel Yannick BERSIHAND, Commandant Supérieur de la Force Publique. On notait la présence de S.E. M. le Ministre d'Etat, S.Exc. Mgr. Bernard BARSI, S.Exc. Mgr. André DUPUY, Nonce Apostolique, et des Membres de la Maison Souveraine.
Après la sonnerie "Aux honneurs", la fanfare de la Compagnie des Carabiniers, sous la direction du Maréchal des logis Christian ESCAFFRE, interprétait l'Hymne Monégasque.
S.A.S. le Prince Albert passait en revue les détachements des Carabiniers et des Sapeurs Pompiers, disposés dans la Cour d'Honneur.
Son Altesse Sérénissime remettait ensuite les insignes de grade aux Carabiniers et aux Sapeurs Pompiers.
Après la réouverture du ban, S.A.S. le Prince procédait à la remise des Médailles d'Honneur et du Travail aux employés du Palais, distingués à l'occasion de la Fête Nationale.
Les troupes quittaient la Cour d'Honneur sur "Glory Glory" de Denis ARMITAGE interprété par la fanfare des Carabiniers.
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Selon la tradition, la Famille Princière apparaissait ensuite aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister à la revue de la Force et de la Sûreté Publiques sur la Place du Palais, en présence des Autorités et d'une foule nombreuse de Monégasques, de résidents, et de touristes massés sur le pourtour.
Les honneurs militaires étaient rendus à S.A.S. le Prince puis la Fanfare interprétait l'Hymne national. S.E. M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel BERSIHAND, passait alors les troupes en revue pendant que la Fanfare des Carabiniers jouait "La Marche de la Garde d'Honneur" spécialement composée par le Maréchal des logis Escaffre pour le 100ème anniversaire de la Compagnie des Carabiniers du Prince en 2004.
S.E. M. le Ministre d'Etat procédait à la remise des médailles d'honneur à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques.
Cette année, la présentation musicale était renforcée par la participation exceptionnelle du " Pipes & Drums " de la Police de York (Province de l'Ontario, Canada) et les porte-drapeaux de la Gendarmerie Royale Montée invités par l'International Police Association, Section Monégasque.
Accompagnés par la Fanfare des Carabiniers du Prince, ces policiers en kilt interprétaient Scotland the Brave, Will Ye No Come Back Again, The Day Thou Gravest, Crags of Trumbledown Mountain, et le très émouvant "Amazing Grace".
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Les cérémonies se poursuivaient sur la Place du Palais où les troupes se mettaient en position pour le défilé : la Fanfare des Carabiniers, le Colonel Yannick BERSIHAND, commandant les troupes, l'Etendard de S.A.S. le Prince Souverain et sa garde, un détachement de Carabiniers, un détachement de Sapeurs pompiers et un détachement des unités opérationnelles de la Sûreté, évoluaient à pied.
Le défilé se poursuivait par les évolutions motorisées d'un détachement motocycliste de la Sûreté publique, un détachement de la Compagnie des Sapeurs pompiers, un détachement motorisé des Carabiniers, avec des véhicules de commandement, d'incendie et des engins spéciaux.
Les troupes rendaient les Honneurs au Prince puis à l'Etendard pour clore la prise d'armes.
Le défilé terminé, les nombreux spectateurs se rassemblaient sous les fenêtres du Salon des Glaces pour manifester longuement leur attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats.
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Comme les années précédentes, les cérémonies de cette matinée étaient retransmises en direct sur la chaîne monégasque "Monaco Info" et sur "Monte Carlo TMC".
La réalisation de ce programme était assurée par M. Antoine GERHARDT, avec des commentaires de MM. François CHANTRAIT, José SACRE, Claude PASSET et du Révérend Père Patrick KEPPEL.
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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour de S.A.S. le Prince Souverain, de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et S.A.S. la Princesse Stéphanie, les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps diplomatique et consulaire, et de la Maison Souveraine.
La Fête Nationale s'achevait par une soirée de gala donnée à l'Opéra de Monte-Carlo en présence de S.A.S. le Prince Souverain, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de M. Pierre CASIRAGHI.
A l'arrivée de Leurs Altesses dans la loge princière, retentissait l'Hymne nationale interprété par l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo.
L'Opéra de Monte Carlo proposait cette année "La Rondine" de Giacomo Puccini, Opéra créé en 1917 à Monte-Carlo par l'auteur lui-même, qui avait été décoré à l'issue de la première représentation par le Prince Albert 1er.
Les rôles principaux avaient été distribués à Mme Veronica VILLARROEL et à M. Giuseppe GIPALI.
Ces interprètes étaient soutenus par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction d'Enrique MAZZOLA et les Chours de l'Opéra de Monte Carlo dirigés par Kristan MISSIRKOV.
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Comme chaque année, la Fête Nationale a été l'occasion pour les Monégasques et les résidents de la Principauté de se rassembler autour de S.A.S. le Prince Souverain, Chef de l'Etat, et de marquer, une fois encore, leur attachement à Sa personne et à la Famille Princière.
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Le vendredi 17 novembre, dans l'après-midi, au Ministère d'Etat, S.A.S. le Prince Souverain remettait les médailles de l'Education Physique et des Sports, aux dirigeants et aux athlètes qui s'étaient particulièrement illustrés tout au long de l'année.
Devant les récipiendaires, S.A.S. le Prince Albert S'exprimait en ces termes :
Mesdames, Messieurs,
La Fête Nationale Me procure chaque année le vif plaisir de remettre les Médailles de l'Education Physique et des Sports à des personnes dont les performances sportives ou le dévouement au sport méritent une reconnaissance publique.
Les Princes de Monaco portent traditionnellement au sport une attention passionnée. Il fallait une grande endurance à Mon Trisaïeul, le Prince Albert 1er, pour entreprendre, il y a un peu plus d'un siècle, des expéditions polaires risquées.
Mon Arrière-Grand-Père, le Prince Louis II, dota la Principauté d'un stade moderne pour son époque.
Mon Père le remplaça par un stade plus vaste, aux équipements diversifiés et de qualité.
Le Grand-Prix de Formule 1, le Tournoi international de Tennis de Monte-Carlo sont connus dans le monde entier.
Innombrables sont les disciplines sportives qui s'épanouissent dans notre Pays et les épreuves sportives qui s'y déroulent.
J'ai personnellement expérimenté combien le sport, par les qualités de rigueur, de discipline, d'éducation et de tolérance dont il est porteur, concourt à l'accomplissement des femmes et des hommes qui s'y adonnent, au-delà même de leurs activités sportives.
En 2007, nous allons commémorer le centenaire du Comité Olympique Monégasque.
Pour marquer cet évènement, la Principauté accueillera les Jeux des Petits Etats d'Europe.
Ainsi, la célébration de ce centenaire s'effectuera-t-elle dans un climat fraternel et convivial d'ouverture.
J'encourage les associations sportives à prendre pleinement part à cet évènement exceptionnel, à y révéler, évidemment, leurs performances, mais aussi à donner toute la mesure de leur sens de l'hospitalité.
En début d'année 2007, je lancerai un appel aux volontaires dans cette perspective. Je vous demande d'être Mes relais afin qu'il soit très largement entendu.
Cette manifestation nous vaudra l'honneur d'accueillir les Chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays participants.
L'année exceptionnelle qui va s'ouvrir sera à marquer d'une pierre blanche quant à la vocation sportive de la Principauté et son attachement aux valeurs de l'Olympisme.
Je vous exprime Ma reconnaissance pour ce que vous accomplissez dans le bénévolat en faveur du sport à Monaco et, d'avance, je vous remercie pour l'implication qui sera la vôtre pour la préparation de ce moment important de l'histoire sportive de notre Pays.
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En fin d'après-midi le même jour, dans la Salle du Trône, S.A.S. le Prince Souverain remettait les distinctions honorifiques décernées dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi. Son Altesse Sérénissime était entourée de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de S.A.S. la Princesse Stéphanie.
Etaient également présents : S.E. M. Jean-Paul PROUST, Ministre d'Etat ; S.E. Mgr. Bernard BARSI, Archevêque de Monaco ; M. Stéphane VALERI, Président du Conseil National ; M. Charles BALLERIO, Président du Conseil de la Couronne ; M. Philippe NARMINO, Directeur des Services Judiciaires, Président du Conseil d'Etat ; M. René NOVELLA, Secrétaire d'Etat ; les Conseillers de Gouvernement et les Membres du Cabinet Princier et du Service d'Honneur.
Avant de procéder à la remise des décorations, S.A.S. le Prince Albert adressait à l'assemblée le message suivant :
"Excellences, Mesdames, Messieurs,
Conformément à la tradition, la Fête nationale qui nous rassemble tous, Me donne le privilège de distinguer dans les Ordres de Saint-Charles et de Grimaldi des personnalités aux parcours reconnus.
L'Ordre de Saint-Charles, institué par Mon Aïeul, le Prince Charles III, en 1858, et l'Ordre de Grimaldi, fondé par Mon Père, en 1954, récompensent les mérites, et reconnaissent les services rendus à notre pays et à la personne du Prince.
Les femmes et les hommes que j'honore ce soir sont issus d'horizons très divers mais ils ont tous une qualité commune : le sens du service et de la mobilisation en faveur de notre pays, aux côtés de Ma famille et de Moi-même.
J'attends désormais que les personnalités ainsi distinguées soient un trait d'union entre notre tradition, fondement de notre identité, et la modernité sans laquelle il est impossible de relever les défis du monde contemporain.
Il vous incombe dorénavant de porter haut nos valeurs et de vous acquitter de vos missions ainsi que de vos engagements de façon exemplaire.
Je suis convaincu que le témoignage de vos comportements ne laissera pas indifférente notre communauté et que d'autres, s'en inspirant, verront à leur tour leurs actions récompensées.
Ainsi, réunis autour d'un idéal commun, nous saurons déployer les efforts nécessaires et faire preuve des vertus propres à élever la Principauté à la hauteur des ambitions que j'ai pour elle.
Merci.
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Le samedi 18 novembre 2006, les cérémonies se déroulaient au Palais Princier dans la Salle du Trône où S.A.S. le Prince Souverain remettait les décorations du Mérite National du Sang, en présence des Membres du Cabinet Princier, du Service d'Honneur, de l'Amicale des Donneurs de Sang et de la Croix Rouge Monégasque.
Le Prince déclarait :
"Mesdames, Messieurs,
Le geste que vous accomplissez en donnant votre sang pour que la vie revienne ou continue chez les blessés et les malades prend de plus en plus une dimension généreuse et rare.
Dans un contexte social et moral où l'égoïsme et l'indifférence s'accommodent trop souvent d'une actualité tragique, vous continuez à répondre avec discernement à l'appel de ceux qui ont un besoin vital de transfusion.
Vous affirmez un dévouement constant et courageux et donnez l'exemple réconfortant de la solidarité.
En tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque et à l'occasion de la Fête Nationale de la Principauté, je suis heureux de vous dire toute Ma reconnaissance et je vous félicite très chaleureusement.
Je suis conscient de ce que représente ce " don " pour celui qui l'attend mais aussi pour vous.
Pour que la vie l'emporte, il faut être prêt à assumer l'échange avec un inconnu et disposé à ne jamais oublier que nous sommes responsables de tout geste humain qui peut sauver.
A vous donc qui suscitez l'espoir de manière exemplaire, je vais remettre maintenant les distinctions que vous avez tant méritées, vous renouvelant Ma confiance, Mes encouragements et toute Mon admiration. "
La remise des distinctions se poursuivait dans le Salon Bleu, où les personnes distinguées par la Médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Albert qui avait tenu à les remercier en ces termes :
"Mesdames, Messieurs,
Dans le cadre de la Fête Nationale de la Principauté, s'inscrivent plusieurs manifestations où des sentiments profonds nous unissent mais la cérémonie de ce matin M'est particulièrement chère.
En Ma qualité de Président de la Croix-Rouge monégasque, je sais ce qu'exige la réussite de la mission dont nous avons la charge.
Aussi, les félicitations que je vous adresse, en vous remettant ces décorations, sont le témoignage sincère de Ma profonde reconnaissance.
Les responsabilités qui vous incombent sont de plus en plus nombreuses et difficiles compte tenu de l'aggravation de situations précaires, souvent douloureuses, parfois tragiques, qui réclament une présence, une écoute, un véritable don de soi.
Vous vous engagez pleinement, guidés par votre courage et votre générosité que vous mettez sans cesse au service des autres.
Toutes les actions humanitaires auxquelles vous vous consacrez en témoignent et votre implication permet d'accentuer le rayonnement de notre Croix-Rouge bien au delà de notre Pays.
Je tiens à vous redire encore une fois toute la confiance et la gratitude de la Croix-Rouge monégasque au moment où vous allez recevoir les distinctions que vous avez méritées."
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Quelques instants après, dans le Salon Bleu, S.A.R. la Princesse de Hanovre procédait à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence des Membres du Gouvernement Princier et du Service d'Honneur.
Au Foyer Rainier III, en début d'après-midi, S.A.S. la Princesse Stéphanie accueillait les aînés monégasques qui venaient nombreux pour recevoir les cadeaux et friandises offerts par S.A.S. le Prince Souverain.
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En début de soirée, S.A.S. le Prince Souverain recevait en Son Palais les Membres du Corps Diplomatique et du Corps Consulaire accrédités auprès de la Principauté.
Plus tard, les hôtes de Son Altesse Sérénissime assistaient au traditionnel spectacle pyrotechnique depuis les remparts du Palais. La soirée se poursuivait par un dîner-concert animé par le pianiste M. Michael DESJARDINS.
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Le dimanche 19 novembre 2006, S.A.S. le Prince Souverain, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, S.A.S. la Princesse Stéphanie, MM. Andrea et Pierre CASIRAGHI et Mlle Charlotte CASIRAGHI assistaient, en la Cathédrale, à la Messe d'Action de Grâce suivie du Te Deum célébré par S. Exc. Mgr Bernard BARSI entouré des prêtres du diocèse.
Cet office était suivi par S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps constitués, les représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et de nombreux fidèles
Monseigneur Bernard BARSI prononçait l'homélie suivante :
L'Evangile qui vient d'être proclamé au milieu de notre assemblée est quelque peu surprenant pour un jour de fête nationale. Il est pourtant celui que l'Eglise catholique nous propose pour la messe de ce dimanche qui va bientôt clôturer l'année liturgique.
Le texte de saint Marc nous rappelle que le chrétien est dans l'attente du retour définitif de Jésus. A la fin des temps dont nous ne savons ni le jour, ni l'heure, Jésus reviendra avec grande puissance et grande gloire. Il réalisera la promesse faite par les anges au jour de l'Ascension et rapportée dans le livre des Actes des Apôtres :
"Celui qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l'avez vu s'en aller vers le ciel" (Ac. 1,11).
Le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse s'achève d'ailleurs sur une supplication : "Amen ! Viens, Seigneur Jésus" (Ap. 22,20).
Cet ardent désir du retour du Seigneur, nous le manifestons après la consécration de chaque messe où nous répétons et chantons : "Nous attendons ta venue dans la gloire ".
La certitude du retour du Christ inaugurant un monde nouveau, un monde transfiguré, peut sembler aux yeux de certains de nos contemporains comme une " invention " destinée à maintenir les hommes dans la crainte d'un jugement divin ou bien à les faire rêver à un paradis hypothétique, leur permettant ainsi d'oublier les dures réalités du monde présent.
Notre foi en la certitude du retour du Christ s'appuie sur la seule "valeur sûre", la Parole de Dieu dans laquelle Jésus nous dit : "le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas" (Mc. 13, 31).
Pour appréhender le mystère de son retour, Jésus, dans le langage des prophètes Isaïe, Joël, Daniel utilise des images connues de ses auditeurs pétris de culture biblique, mais qui aujourd'hui nous semblent étranges et incompréhensibles. Si Jésus souligne la détresse du monde - et sur ce point je n'ai aucune information à vous révéler, l'actualité quotidienne s'en charge - le Seigneur nous aide à réaliser que tout commencement s'accompagne de souffrance et de joie, l'exemple le plus parlant étant celui de la naissance d'un enfant. Saint Paul l'exprime en écrivant : "Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore "(Rm 8,22). La vie ici bas prépare la naissance d'un monde autre. Dieu demeurera avec les hommes, la mort n'existera plus, il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu, le monde n'aura plus besoin de la lumière du soleil car la gloire de Dieu l'illuminera.
L'espérance du retour du Christ, ce désir qui nous pousse vers l'avenir, a au moins deux conséquences immédiates :
La première fonde la grandeur de la dignité humaine. L'homme et la femme créés à l'image et à la ressemblance de Dieu, par vocation communient à sa vie divine. La destinée humaine ne s'arrête pas avec la mort, mais elle s'épanouit dans la vie éternelle, acquise par la résurrection du Christ.
La seconde conséquence de cette espérance engage les chrétiens à ne pas fuir leurs responsabilités dans le monde présent car le Royaume de Dieu commence ici-bas.
Faisant écho aux paroles de Jésus, St Paul ne cessera d'inviter les destinataires de ses lettres à la vigilance dans l'amour de Dieu.
L'apôtre reprendra avec sévérité ceux qui sont"affairés à ne rien faire" (2 Thes. 3,11). Ils ont succombé à la tentation de l'oisiveté et de la passivité. Ils spéculent sur l'heure et le jour, ils calculent les temps et les moments du retour du Seigneur et se dispensent de travailler à la construction de ce monde nouveau, tel que Dieu le veut.
Vingt siècles plus tard, dans la Constitution Pastoyale sur l'Eglise dans le monde de ce temps, le Concile Vatican II incitera les chrétiens à vivre en solidarité avec toute l'humanité : "Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur" (GS, § 1).
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"Le Fils de l'homme est proche, il est à notre porte !"
La Fête Nationale de la Principauté de Monaco nous offre l'occasion de mettre en pratique ces paroles évangéliques, car c'est d'un seul et même amour que nous aimons ce Dieu à notre porte et que nous aimons notre prochain.
La Fête Nationale, c'est avant tout la fête de notre Prince Souverain. Le peuple monégasque, dans sa riche diversité : nationaux, enfants du pays, résidents, salariés en Principauté, apporte l'hommage de ses voeux et de son affection au Prince que Dieu lui a donné pour le conduire et le gouverner sur la voie de la paix, du développement et du bonheur.
En assurant notre Prince de notre attachement indéfectible à Sa Personne, à la Monarchie et aux spécificités de Monaco, nous déclarons adhérer aux grands desseins qu'il a énoncés, en particulier lors de son discours d'Avènement le 12 juillet 2005 : " nous croyons au progrès matériel, mais aussi spirituel..., aux vertus de la solidarité pour promouvoir l'indispensable justice sociale ... à tout ce qui permet le progrès sous toutes ses formes ...".
La Fête Nationale, c'est également la fête de toute la famille monégasque, la fête de la fraternité et de l'unité nationale. Cette intuition rejoint notre foi chrétienne dont nous trouvons dans les évangiles une illustration exemplaire. Un jour un scribe demanda à Jésus : "Quel est le premier de tous les commandements ?" et le Seigneur de lui répondre : "Tu aimeras le Seigneur de tout ton coeur et de toute ton âme ... Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là" (Mc. 12,29-31).
Nous sommes bien là au coeur de l'existence chrétienne, désormais c'est la loi de l'amour qui doit régir les rapports entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux.
L'amour est tendresse. Il ambitionne la bonté, la justice, la solidarité, la compassion, la vérité et la liberté. Il considère comme inviolable la vie de tout homme : dès sa conception, au long de son existence de jeune, d'adulte, de vieillard, jusqu'au jour de sa fin naturelle. L'amour, avec une conscience éclairée veut nous mettre en mesure de poser des actes libres et responsables. Dans une vie de foi nourrie de la prière, des sacrements, de la Parole de Dieu, du Magistère de l'Eglise, par une information sérieuse sur les situations et les enjeux, notre conscience sera éclairée et nous permettra d'agir en toute droiture.
Nous le savons par expérience, dans nos familles, nous rencontrons parfois des divergences d'opinion, des conflits d'intérêt, mais l'amour nous invite à refuser la violence, le racisme et l'exclusion.
Lors de situations difficiles, sachons pratiquer la tolérance qui consiste à respecter ce qui est sacré pour les autres. Mettons ainsi en ouvre la maxime de St Augustin :
"Vérité dans les choses essentielles, liberté dans les choses secondaires, mais amour en toutes". Enfin, n'hésitons pas à emprunter le chemin de la réconciliation et du pardon. Nous y trouverons le bonheur de la paix avec Dieu et entre nous.
L'Eglise " comme expression sociale de la foi chrétienne " selon la formule du Pape Benoît XVI dans sa première lettre-encyclique "Dieu est amour" ne peut rester à l'écart des débats de société et par tous ses membres doit servir l'amour et l'unité des esprits et des coeurs.
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Dans l'attente du jour béni de la venue définitive du Christ, inaugurant une création nouvelle, je souhaite que la Principauté de Monaco, en étroite communion avec son Prince Souverain, devienne toujours plus"une société modèle, un modèle de société".
Selon la devise de la Maison Grimaldi : "Deo Juvante", que Dieu accorde sa grâce à notre Prince et à Sa Famille !
Que Dieu accorde ses faveurs à tous les habitants de Monaco !
Que la Vierge Marie et sainte Dévote, nos deux saintes patronnes, nous stimulent dans notre marche vers la perfection de l'amour.
Le programme musical interprété tout au long de l'office par l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre DEBAT, Maître de chapelle, accompagnés par Maître Olivier VERNET, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue de coeur par M. Jean-Cyrille GANDILLET, proposait des ouvres de Jacques BOYVIN, Philippe MAZE, Henri CAROL, Johann-Sebastian BACH, François COUPERIN.A l'issue de la cérémonie, la Famille Princière regagnait le Palais Princier en voiture.
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Dans la Cour d'Honneur, S.A.S. le Prince Souverain, entouré de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et leur fille la Princesse Alexandra, de S.A.S. la Princesse Stéphanie, MM. Andrea et Pierre CASIRAGHI et Mlle Charlotte CASIRAGHI, présidait une prise d'armes sous les ordres du Colonel Yannick BERSIHAND, Commandant Supérieur de la Force Publique. On notait la présence de S.E. M. le Ministre d'Etat, S.Exc. Mgr. Bernard BARSI, S.Exc. Mgr. André DUPUY, Nonce Apostolique, et des Membres de la Maison Souveraine.
Après la sonnerie "Aux honneurs", la fanfare de la Compagnie des Carabiniers, sous la direction du Maréchal des logis Christian ESCAFFRE, interprétait l'Hymne Monégasque.
S.A.S. le Prince Albert passait en revue les détachements des Carabiniers et des Sapeurs Pompiers, disposés dans la Cour d'Honneur.
Son Altesse Sérénissime remettait ensuite les insignes de grade aux Carabiniers et aux Sapeurs Pompiers.
Après la réouverture du ban, S.A.S. le Prince procédait à la remise des Médailles d'Honneur et du Travail aux employés du Palais, distingués à l'occasion de la Fête Nationale.
Les troupes quittaient la Cour d'Honneur sur "Glory Glory" de Denis ARMITAGE interprété par la fanfare des Carabiniers.
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Selon la tradition, la Famille Princière apparaissait ensuite aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister à la revue de la Force et de la Sûreté Publiques sur la Place du Palais, en présence des Autorités et d'une foule nombreuse de Monégasques, de résidents, et de touristes massés sur le pourtour.
Les honneurs militaires étaient rendus à S.A.S. le Prince puis la Fanfare interprétait l'Hymne national. S.E. M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel BERSIHAND, passait alors les troupes en revue pendant que la Fanfare des Carabiniers jouait "La Marche de la Garde d'Honneur" spécialement composée par le Maréchal des logis Escaffre pour le 100ème anniversaire de la Compagnie des Carabiniers du Prince en 2004.
S.E. M. le Ministre d'Etat procédait à la remise des médailles d'honneur à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques.
Cette année, la présentation musicale était renforcée par la participation exceptionnelle du " Pipes & Drums " de la Police de York (Province de l'Ontario, Canada) et les porte-drapeaux de la Gendarmerie Royale Montée invités par l'International Police Association, Section Monégasque.
Accompagnés par la Fanfare des Carabiniers du Prince, ces policiers en kilt interprétaient Scotland the Brave, Will Ye No Come Back Again, The Day Thou Gravest, Crags of Trumbledown Mountain, et le très émouvant "Amazing Grace".
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Les cérémonies se poursuivaient sur la Place du Palais où les troupes se mettaient en position pour le défilé : la Fanfare des Carabiniers, le Colonel Yannick BERSIHAND, commandant les troupes, l'Etendard de S.A.S. le Prince Souverain et sa garde, un détachement de Carabiniers, un détachement de Sapeurs pompiers et un détachement des unités opérationnelles de la Sûreté, évoluaient à pied.
Le défilé se poursuivait par les évolutions motorisées d'un détachement motocycliste de la Sûreté publique, un détachement de la Compagnie des Sapeurs pompiers, un détachement motorisé des Carabiniers, avec des véhicules de commandement, d'incendie et des engins spéciaux.
Les troupes rendaient les Honneurs au Prince puis à l'Etendard pour clore la prise d'armes.
Le défilé terminé, les nombreux spectateurs se rassemblaient sous les fenêtres du Salon des Glaces pour manifester longuement leur attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats.
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Comme les années précédentes, les cérémonies de cette matinée étaient retransmises en direct sur la chaîne monégasque "Monaco Info" et sur "Monte Carlo TMC".
La réalisation de ce programme était assurée par M. Antoine GERHARDT, avec des commentaires de MM. François CHANTRAIT, José SACRE, Claude PASSET et du Révérend Père Patrick KEPPEL.
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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour de S.A.S. le Prince Souverain, de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et S.A.S. la Princesse Stéphanie, les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps diplomatique et consulaire, et de la Maison Souveraine.
La Fête Nationale s'achevait par une soirée de gala donnée à l'Opéra de Monte-Carlo en présence de S.A.S. le Prince Souverain, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de M. Pierre CASIRAGHI.
A l'arrivée de Leurs Altesses dans la loge princière, retentissait l'Hymne nationale interprété par l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo.
L'Opéra de Monte Carlo proposait cette année "La Rondine" de Giacomo Puccini, Opéra créé en 1917 à Monte-Carlo par l'auteur lui-même, qui avait été décoré à l'issue de la première représentation par le Prince Albert 1er.
Les rôles principaux avaient été distribués à Mme Veronica VILLARROEL et à M. Giuseppe GIPALI.
Ces interprètes étaient soutenus par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction d'Enrique MAZZOLA et les Chours de l'Opéra de Monte Carlo dirigés par Kristan MISSIRKOV.
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Comme chaque année, la Fête Nationale a été l'occasion pour les Monégasques et les résidents de la Principauté de se rassembler autour de S.A.S. le Prince Souverain, Chef de l'Etat, et de marquer, une fois encore, leur attachement à Sa personne et à la Famille Princière.