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Déplacement de S.A.S. le Prince Albert II au Canada (4-7 mars 2019).

  • N° journal 8602
  • Date de publication 05/08/2022
  • Qualité 100%
  • N° de page

S.A.S. le Prince Albert II se rend au Canada du 4 au 7 mars 2019 pour une visite en lien avec les actions menées par Sa Fondation.

Le lundi 4 mars en début d’après-midi, l’avion princier se pose à l’aéroport de Québec. S.A.S. le Prince est accompagné de S.E. M. Bernard Fautrier, ministre plénipotentiaire, vice-président et administrateur délégué de la Fondation Prince Albert II de Monaco, et du colonel Bruno Philipponnat, Son chargé de mission.

Ils sont accueillis par Mme Diane Vachon, consul général honoraire de Monaco à Montréal et présidente de la branche canadienne de la Fondation Prince Albert II de Monaco.

Le Souverain et Sa délégation se rendent au célèbre hôtel Château Frontenac où Ils sont accueillis par M. Kenneth Hall, directeur de l’hôtel.  Ils visitent l’exposition consacrée à la princesse Grace installée dans le grand hall : Grace, une Princesse à Québec.

En février 1969, la princesse Grace de Monaco était en visite à Québec, en tant qu’invitée d’honneur du 15e Carnaval de la ville. Elle avait été invitée par le maire de Québec, M. Gilles Lamontagne, dont l’épouse Mary Schaeffer était une amie d’enfance, les deux femmes s’étant connues lorsqu’elles fréquentaient la Raven Hill Academy de Philadelphie.

L’exposition est composée de robes et vêtements de la princesse Grace et de photos d’archives. Est ainsi présentée la robe qu’elle portait en juillet 1967 lors de l’Exposition universelle de 1967 à Montréal. Une magnifique robe portée par la princesse à l’occasion du bal de la Régence, évènement qui s’est tenu au Château Frontenac pendant le Carnaval de Québec, constitue le point d’orgue de l’exposition.

Le lendemain matin, le Souverain et Sa délégation prennent l’avion en direction de Montréal. Ils sont rejoints par le Colonel Chris Hadfield, premier astronaute canadien à avoir effectué une sortie extravéhiculaire dans l’espace. Ils se rendent au Club Mont-Royal pour rencontrer les administrateurs de la branche canadienne de la Fondation Prince Albert II de Monaco et des représentants du Groupe de Recherche et d’Éducation sur les mammifères marins (GREMM).

Un déjeuner de levée de fonds se tient ensuite lors duquel S.A.S. le Prince prend la parole :

« Madame la Présidente, chère Diane,

     Mesdames et Messieurs,

        Chers amis,

Je veux vous dire mon plaisir d’être parmi vous aujourd’hui.

Je souhaite également vous remercier toutes et tous d’avoir répondu présent à l’appel de la branche canadienne de ma Fondation, qui depuis plus de dix ans nous permet d’être présents dans votre beau et grand pays.

Cette branche nous permet d’agir, d’aider, d’accompagner, de participer à la mobilisation des énergies et de contribuer, je l’espère, à préserver les immenses ressources naturelles du Canada.

C’est pourquoi je veux remercier en particulier celles et ceux qui font vivre cette branche canadienne, notamment sa présidente, Diane Vachon, qui est également Consule générale de Monaco ici, et qui travaille toute l’année avec nous, pour nous, à la réussite des initiatives auxquelles nous participons.

Grâce à vous toutes et à vous tous qui êtes présents aujourd’hui, grâce à votre générosité et à votre sens des responsabilités, nous allons pouvoir poursuivre ces initiatives, à travers le monde et au Canada.

Car au-delà de notre branche, ce pays a pour nous, et pour moi notamment, une importance particulière.

Elle tient à l’accueil merveilleux, chaleureux et enthousiaste, dont je bénéficie à chacune de mes visites. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles je viens ici aussi souvent que je le peux, depuis si longtemps.

Cette importance tient aussi à la qualité des relations que j’ai nouées, au fil des années, avec les responsables de ce pays, qui pour beaucoup sont des défenseurs de l’environnement convaincus, actifs, sincères et imaginatifs, et avec lesquels il est donc précieux de travailler.

Cette importance tient également, je dois en convenir, à la beauté et à la force des paysages que nous parcourons à chaque fois ici, et à la majesté des espèces pour lesquelles nous travaillons à leur protection.

Je crois d’ailleurs que cette raison explique aussi l’enthousiasme de mon trisaïeul, le Prince Albert Ier, lorsqu’il vint ici à plusieurs reprises au cours de son règne.

Il y a plus de cent-cinquante ans, en 1868, il naviguait sur le fleuve Saint-Laurent, et il y revint en 1913 effectuer des recherches scientifiques, après avoir rencontré Alexander Graham Bell.

Mais mon plaisir à être ici tient beaucoup, je dois l’avouer, à la qualité des travaux que nous conduisons avec les autorités et les institutions canadiennes, et québécoises en particulier.

Depuis dix ans, nous avons activement travaillé à la connaissance et à la compréhension des régions arctiques, de leurs écosystèmes et des dangers auxquels ils font face, par le biais notamment d’une Convention-cadre entre le Gouvernement du Québec, la Société du Plan Nord et ma Fondation.

Nous avons également contribué à un ambitieux inventaire de la biodiversité, au regard notamment des effets du changement climatique, avec le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec.

Nous avons également collaboré avec l’University of the Arctic, dont ma Fondation est un partenaire fidèle. À travers elle, avec elle, nous sommes mobilisés pour améliorer la formation d’une jeunesse arctique qui doit jouer un rôle central dans l’avenir de ces régions.

Et nous avons aussi, avec notamment le programme Students on Ice, permis à la jeunesse d’autres régions du monde, y compris de Monaco, de mieux percevoir et de mieux comprendre les enjeux spécifiques à ces régions, en particulier face au réchauffement climatique.

Nous avons aussi travaillé à des questions plus spécifiques. Celles par exemple des bélugas du Saint-Laurent, ou des narvals des régions polaires, car à travers l’étude scientifique de leur comportement et de leur évolution se révèlent les conséquences du changement climatique et la capacité de la nature à s’adapter à ses conséquences.

Et nous avons aussi organisé des événements de sensibilisation fructueux ici, comme le fut, il y a un an et demi, le gala annuel de ma Fondation, organisé à Montréal, et qui a permis de donner de la visibilité à toutes ces actions.

À toutes ces raisons qui me font me réjouir d’être parmi vous, je dois enfin en ajouter une dernière : le plaisir de partager ce moment avec vous, de retrouver des visages connus et d’en rencontrer d’autres.

Je veux donc vous en remercier très chaleureusement, et vous souhaiter, surtout, un excellent moment avec nous.

Je vous remercie. ».

À l’issue du déjeuner, la branche canadienne de la Fondation Prince Albert II de Monaco fait un don de 50 000 $ au GREMM pour les bélugas du fleuve Saint‑Laurent.

En début d’après-midi, le Souverain rejoint le campus de l’université francophone de Sherbrooke, où Il est accueilli par M. Pierre Cossette, recteur de l’université. Puis, le Souverain est accueilli au Rashtrapati Bhavan, le palais présidentiel, par S.E. M. Ram Nath Kovind, président de la République de l’Inde.

S.A.S. le Prince prononce un discours de remerciements :

« Mesdames et Messieurs,

     Chers amis,

Je veux d’abord vous remercier de votre accueil.

Je veux surtout vous remercier de la prestigieuse distinction que vous m’accordez aujourd’hui, ainsi que de l’honneur que vous me faites en me recevant parmi vous.

Il est à la fois très flatteur et impressionnant d’être accepté parmi des personnalités aussi éminentes.

Il me faudrait en réalité plusieurs vies pour acquérir les très nombreuses connaissances et une part de la grande sagesse que vous cumulez dans cette salle et dans cette Université.

Mais je tiens à vous rassurer : je ne ferai qu’un seul discours, et non plusieurs !

D’ailleurs, même cette allocution sera peut-être de trop, car je suis en réalité moins un homme de discours et de théorie qu’un homme d’engagement et d’action.

Une action que je conduis de diverses manières, comme je tenterai de vous l’exposer rapidement.

Un engagement qui prend des formes diverses, qui a trait à des domaines variés et, qui mobilise des moyens à plusieurs niveaux.

Une action et un engagement qui répondent à des principes auxquels je suis particulièrement attaché.

C’est du rapport entre mon action, mon engagement, et ces principes, que je voudrais aujourd’hui vous parler.

Ces principes plongent leurs racines bien au-delà de moi.

Ce sont ceux d’une très ancienne famille qui depuis plus de sept siècles règne sur un État à part. À part, du fait de ses nombreux atouts autant que de ses limites en particulier géographiques, puisqu’il s’agit de l’un des plus petits États du monde.

Malgré ses limites, malgré cette taille qui, vue depuis un pays aussi grand que le vôtre, pourrait sembler insignifiante, la Principauté de Monaco porte fièrement ses principes.

Des principes d’espoir, de confiance et de responsabilité.

L’espoir d’un monde plus durable.

La confiance dans l’intelligence, en particulier celle des scientifiques et de tous ceux qui forment comme vous les jeunes générations, pour atteindre cet objectif.

La responsabilité de tout faire, à notre mesure, pour les aider dans cette tâche et contribuer ainsi à améliorer ce monde.

Ces principes furent ceux de mon trisaïeul, le Prince Albert Ier, qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, fut tout à la fois un amoureux des mers et l’un des pères de l’océanographie moderne, un infatigable promoteur de la science et un ardent défenseur de la Paix.

Il y a plus de cent-cinquante ans, en 1868, il parcourut d’ailleurs le fleuve Saint-Laurent, où il revint en 1913 effectuer des recherches scientifiques, après avoir notamment rencontré Alexander Graham Bell.

Ces messages, ces principes furent également ceux de mon père, le Prince Rainier III, qui associa la Principauté à des programmes innovants de protection de la Méditerranée, engagea Monaco dans des actions de coopération multilatérales avec nos voisins français et italiens et confia la direction de notre Musée océanographique au célèbre commandant Cousteau.

Ces messages et ces principes me guident encore, lorsque je participe, comme je le fais depuis plus de vingt-cinq ans par exemple, aux négociations internationales sur le climat et l’environnement, lorsque j’essaye de convaincre mes homologues étrangers de la nécessité d’agir pour préserver notre Planète, ou lorsque je m’efforce de mobiliser les instances internationales autour de cet objectif.

C’est le cas du GIEC, par exemple, que nous avons convaincu de consacrer un rapport intermédiaire spécifique aux océans et à la cryosphère. Les conclusions de ce rapport, lancé à Monaco il y a plus de deux ans, seront bientôt rendues publiques en Principauté.

Ces principes, mon Gouvernement les porte également, à ma demande :

-  en conduisant une politique résolue en faveur de la transition énergétique, afin que Monaco soit neutre en carbone dès 2050 ;

-  en devenant partie à de nombreux accords internationaux de protection de l’environnement ;

-  en conduisant en parallèle une politique déterminée de coopération avec certains pays en développement.

Ces principes sont également au cœur de la Fondation que j’ai créée en 2006, peu de temps après mon accession au Trône, afin de compléter l’action que j’assigne à mon Gouvernement.

Afin d’emprunter des chemins plus divers, plus souples, plus adaptés.

Afin de pouvoir nouer plus facilement des partenariats avec des ONG ou des acteurs locaux, avec des laboratoires scientifiques ou des entreprises, tous actifs dans la préservation de notre Planète.

Afin de fédérer des moyens différents, issus de la générosité et de la responsabilité de ceux que notre avenir inquiète.

Afin d’agir localement sur tous les continents, de manière adaptée et efficace, au service des plus menacés.

Plus de douze ans après sa création, cette Fondation a aujourd’hui des branches dans neuf pays.

Parmi ceux-ci, il y a bien sûr le Canada, où notre présence nous permet d’agir tout au long de l’année, en réinvestissant dans le pays les fonds que nous y levons, pour des programmes variés.

Certains sont conduits en association avec des pouvoirs publics, grâce par exemple à la Convention-cadre que nous avons passée avec le Gouvernement du Québec et la Société du Plan Nord.

D’autres sont plus localisés, comme ceux qui concernent les narvals ou les bélugas du Saint-Laurent.

Grâce à nos implantations internationales, grâce au dynamisme de nos équipes à Monaco, grâce à la qualité de nos partenariats et grâce à la générosité de nos mécènes, nous avons conduit ou soutenu plus de quatre cent-trente projets à travers le monde, pour un engagement total de plus de cinquante-deux millions d’euros.

Ces projets s’inscrivent tous dans trois domaines privilégiés : les questions de l’eau, de la biodiversité et du climat.

Ces projets sont principalement localisés dans trois zones géographiques : la Méditerranée, les pays les moins avancés et les régions polaires.

Pour conduire toutes ces actions - que ce soit avec mon Gouvernement ou avec ma Fondation et pour mettre en œuvre les principes qui nous guident - je m’appuie toujours sur un allié de poids : la science.

Car la science, le travail des scientifiques, leur capacité d’intelligence - votre travail, votre capacité d’intelligence, votre abnégation, votre souci de la vérité, votre soif de progrès, votre foi dans l’humanité - toutes ces qualités que vous portez ici aujourd’hui, sont pour moi les meilleurs guides de l’action.

Ce qui fait le lien entre les principes que j’évoquais et l’action que je conduis, c’est bien la science, et cette possibilité qu’elle nous offre de comprendre le monde, de comprendre ses évolutions et de pouvoir, peut-être, le changer.

C’est la science qui me permet d’agir, qui nous permet à tous d’agir, grâce à son pouvoir, aujourd’hui plus que jamais essentiel, de poser des bases universelles, alors que la notion même de vérité est devenue problématique. Alors que des esprits mal intentionnés s’acharnent hélas encore à nier la réalité des périls auxquels nous faisons face.

À cet égard, la science est pour moi, comme pour tous les défenseurs de l’environnement, une source profonde d’inspiration. Une inspiration qui va au-delà de l’utilisation que nous faisons des résultats de votre travail. Une inspiration qui trouve sa source dans des démarches que je crois assez proches l’une de l’autre.

Pour avoir la chance de travailler presque quotidiennement avec des scientifiques du monde entier, j’ai pu observer cette proximité.

Elle est fondée d’abord, je crois, sur un espoir qui nous est commun : celui de pouvoir changer les choses et de pouvoir améliorer le monde.

Elle est fondée sur un credo partagé : celui de l’intelligence des hommes, qui fait que la lumière, la vérité, le bien commun finiront toujours par l’emporter, malgré les mauvaises volontés qui se dressent toujours contre nous.

Elle est fondée surtout sur un impératif d’honnêteté : celui d’accepter de contempler le monde tel qu’il est. De ne pas nous réfugier derrière les illusions rassurantes - celles en particulier que nous donnent les perceptions de nos sens, qui nous disaient hier que le soleil tourne autour de la Terre, et qui nous disent aujourd’hui que le climat ne se réchauffe pas, puisqu’il fait toujours froid en hiver.

Also the need to accept the consequences of this realistic and challenging vision of the world.

For the scientists you are and for the environmentalist that I am, these consequences are first and foremost the result of a collective work.

Scientists are never alone, even though they sometimes have to stand up against the habits or certainties of their contemporaries, face scepticism or incomprehension.

However, even in the face of adversity and especially in the face of adversity - scientists build on the work of those who preceded them. They thrive on their struggles and their energy. They interact with individuals who are motivated by the same issues. They continue a long tradition, as ancient as intelligence itself, and form part of a vast community, a community of wisdom.

I believe the same applies to environmentalists, who know that people of goodwill all over the world are pursuing the same goals as theirs, who are not afraid to engage in a battle which is beyond them, which was led by others before them, which will be resumed by others after them, and that is being nurtured by others elsewhere.

I am thinking here of the extremely powerful words of a man I just mentioned, Alexander Graham Bell, who wrote and I quote: “Great discoveries and improvements invariably involve the cooperation of many minds. I may be given credit for having blazed the trail, but when I look at the subsequent developments, I feel the credit is due to others rather than to myself.”

To successfully complete the in-depth transformation required for the survival of our world, we need everyone, and we know that one generation will not suffice. That is why, like you, we are working for future generations.

This University is there to remind us that: scientific work is also a transmission work. It is by training future researchers and future teachers, by enlightening students, that we can also accomplish our duty as scientists.

Likewise, it is by convincing my fellow Heads of State, by raising the awareness of our contemporaries and by informing young generations, that I am also acting for the Planet.

It is also by working together as you are doing with talent. In particular, I have in mind companies, whose vital role is the challenge of reinventing our development paradigm which I would like to emphasise.

They have an invaluable capacity for innovation, as they are able to understand and respond to the needs of our contemporaries. Because they are used to anticipating and supporting change in lifestyles, because they know how to do this efficiently, quickly and economically.

That is the reason why my Foundation has forged various partnerships with companies, as your University I believe has done. It is together with them that we will be able to bring about concrete change!

Because the danger we face, the danger of which we are all aware, the danger that scientists can also feel, is discouragement. It is believing that the task is too vast, the result too remote, for there to be any use in taking action. It is above all thinking that the situation is too serious, too hopeless.

Of course, the situation is serious. It would be absurd to deny it.

Month after month, year after year, warning signs are on the increase: biodiversity at risk, pollution wreaking havoc, global warming threatening the major equilibria of our Planet.

Over the last few months, we have witnessed an increasing amount of bad news, especially in 2018: lethal fires in California and Europe; flooding in Japan and India; unprecedented heatwaves around the world, including here in Canada, but also in Oman, Scotland and Algeria; widespread melting of ice from the Arctic to the Himalayas, and mountain glaciers in Europe and America.

And I can’t overlook, even if less visible, the pollution contaminating the entire biosphere, the oceans whose acidity is increasing due to the concentration of greenhouse gas in the atmosphere, the ecosystems in disarray, some of which are particularly fragile and precious, such as the coral reefs, and the many species endangered by the multiple damage caused by our civilisation - whether it be pollution, deforestation or the use of certain pesticides.

However, deep within our hearts, there is an unwavering optimism which spurs us into action.

This optimism is reflected in the technical progress and political advances we can see at work across the globe and which we have supported and promoted for close to twelve years now.

It is the international negotiations that are gaining momentum, focused of course on climate issues, with increasing attention to the COP since the Paris Agreement in 2015.

It is also biodiversity issues, especially the oceans, topics which are increasingly becoming the focus of dedicated research.

In this respect, I welcome the UN’s growing commitment to ocean-related matters since Rio +20 in 2012 and in 2015 at COP21, where the issue of the seas was officially added to the programme of negotiations.

In 2016, ocean conservation featured among the Sustainable Development Goals, and negotiations were undertaken for the adaptation of the international law of the sea, in regard to biodiversity beyond national jurisdictions.

Among the areas where political progress has been made, I would like to mention the expansion of marine protected areas. For years, these have been developing, sometimes over very extensive areas, on the initiative of various States, such as Canada, the United States, Colombia, France and Chile, or in the High Seas, such as the Ross Sea in Antarctica, a project in which I was involved for several years.

These marine protected areas currently offer the most pertinent and most effective solutions to reconcile population development with ecosystem protection.

That is the reason why we have set up, with France and Tunisia, a trust fund dedicated to their development in the Mediterranean. That is why we are working, within the framework of the UN, to promote their development in the High Seas, where an important part of the world’s future is at stake.

However, progress is not limited to the political field. It is gradually pervading all segments of society.

It is carbon free mobility and renewable energies, which are increasingly proving their worth and give us reason to believe in the likelihood of a true energy transition.

We support them through various initiatives: Formula-e Grand Prix, events dedicated to clean mobility in the Principality, support for biofuel development projects.

It is all the innovative solutions you have developed here - because I know the extent to which the University of Sherbrooke is a model regarding sustainable development - a model widely hailed, since year after year you are cited as an example of an ambitious and successful ecological transition!

It is the principles of improved management of resources, and an economy finally taking into consideration the real impacts of our activities on the environment. It is the ecosystem services, which should, at last, be appreciated and recognised for their true worth. It is the short supply chains, which are increasingly being developed and proving popular with consumers.

The great victory of the past few years, the great cause for hope that should prompt us into stepping up our efforts, is this awareness, the new resolve of our contemporaries to act before it is too late.

It is an unprecedented movement I believe in human history, due to its speed and its globality.

It is a movement that your University, among others, is helping to promote, thanks to its teachings and thanks to its example.

C’est pourquoi je suis heureux d’avoir pu aujourd’hui venir la découvrir et rencontrer ceux qui façonnent son excellence.

C’est pourquoi je suis particulièrement fier de recevoir l’éminente distinction que vous avez bien voulu m’accorder aujourd’hui - tout en citant à nouveau Alexander Graham Bell : « je sens que le mérite est dû à d’autres plutôt qu’à moi-même. ».

Je vous remercie. ».

À l’issue de la cérémonie, un cocktail est servi.

Le lendemain matin, le Souverain et Sa délégation s’envolent pour Dease Lake dans la province de Colombie-Britannique. En compagnie de M. Gildo Pallanca-Pastor, président-directeur général de Venturi, Il participe aux essais « temps froids » du véhicule électrique « Antarctica ». Conçu par le constructeur monégasque Venturi, ce véhicule découle du projet initié par la Fondation Prince Albert II visant à proposer à la communauté scientifique un moyen de déplacement zéro émission et résistant à des conditions extrêmes.

Le lendemain matin, l’avion princier décolle en direction de Montréal puis de Nice.

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