Visite de S.A.S. le Prince Albert II en Alsace les 16 et 17 mai 2006
Mardi 16 mai en fin de matinée, S.A.S. le Prince atterrissait à l'aéroport de Bâle-Mulhouse où Il était accueilli par M. Michel Guillot, préfet du Haut Rhin, avant de rejoindre la Mairie de Mulhouse pour un entretien avec M. Jean-Marie Bockel, Sénateur-Maire de cette cité de 112.000 habitants. Le dossier des transports en Europe fut tout particulièrement évoqué. Le Prince S'entretenait ensuite avec S.A.R. l'Archiduc Otto de Habsbourg, avant de Se rendre à pied à l'ancien hôtel de ville pour une réception qui réunissait les élus régionaux et locaux. M. Jean-Marie Bockel invitait ensuite le Prince pour un déjeuner au Musée de l'Automobile. Ce lieu né de la passion de Fritz Schlumpf qui fit de cette ancienne filature l'un des plus grands musées dédiés à l'automobile abrite quatre cent cinquante modèles dont une des plus importantes collections de Bugatti.
S.A.S le Prince Se rendait ensuite à Altkirch, capitale du pays du Sundgau, dressée sur un promontoire au-dessus de l'Ill. Il était chaleureusement accueilli sur la place de l'Hôtel de ville par plus de trois cents habitants parmi lesquels les élèves de l'école primaire habillés de rouge et blanc. Le Prince accompagné par M. Jean-Claude Schmitt, premier adjoint, visitait le Musée dédié à la culture sundgauvienne, à ses traditions populaires et aux grands peintres et poètes de la région.
A Ferrette, S.A.S le Prince était accueilli par M. Pierre Brand, Maire de cette commune de 1.020 habitants située à une soixantaine de kilomètres au sud de Mulhouse.
L'Histoire qui relie la Famille Grimaldi au Comté de Ferrette remonte à décembre 1659. A cette époque, Louis XIV, voulant récompenser le Cardinal de Mazarin pour les services qu'il avait rendus à la France et notamment de la part qu'il avait prise à la conclusion du traité des Pyrénées avec l'Espagne (7 novembre 1659), lui fit une importante donation comprenant le Comté de Ferrette. A la mort du Cardinal en 1661, sa fortune revint à sa nièce Hortense Mancini (1646-1699) et au mari de celle-ci Armand-Charles de La Porte (mort en 1713), duc de La Meilleraye, qui avait reçu le titre de duc de Mazarin. Guy-Paul-Jules de La Porte (1701-1738), duc de Mazarin, petit-fils d'Armand-Charles et d'Hortense Mancini, n'avait qu'une fille Charlotte-Antoinette (1719-1735) qui épousa en 1733 Emmanuel-Félicité de Durfort (mort en 1789), duc de Duras. Ce couple n'eut lui aussi qu'une fille, Louise-Jeanne de Durfort-Duras (1735-1781), duchesse de Mazarin, qui épousa en 1747 Louis-Marie-Guy d'Aumont (1732-1799). Ces derniers n'eurent également qu'une fille, Louise-Félicité-Victoire d'Aumont, duchesse de Mazarin (1759-1826) qui épousa en 1777 Honoré-Charles-Anne-Maurice Grimaldi (1758-1819), connu plus tard sous le nom d'Honoré IV, Prince de Monaco. C'est ainsi que les Princes de Monaco ont hérité des titres de Comte de Ferrette, de Thann et de Rosemont, Baron d'Altkirch, Seigneur d'Isenheim.
S.A.S. le Prince signait le Livre d'Or de la commune en présence du Conseil Municipal avant de se voir remettre l'ouvrage " Si Ferrette m'était Comté " par les membres de la Société d'Histoire du Sundgau, retraçant l'histoire de ce bourg. Le Prince dévoilait ensuite une plaque à la maison Dîmière puis, devant l'ancien Tribunal, remerciait les Ferrettiens de leur accueil, déclarant notamment : " Je suis heureux et ému d'être avec vous aujourd'hui. En répondant à cette invitation amicale et chaleureuse c'est pour Moi l'occasion de découvrir votre ville chargée d'Histoire. Cet éperon rocher qui domine votre village n'est pas sans rappeler notre Rocher. J'espère que notre amitié perdurera pendant de nombreux siècles. Merci pour votre accueil ". Un verre de l'amitié réunissait ensuite les élus et la population autour du Prince très sollicité pour des demandes d'autographes. Cette première visite d'un Prince de Monaco à Ferrette répondait à l'invitation de M. Pierre Brand pour les célébrations du 900e anniversaire du Comté.
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Mercredi 17 mai en milieu de matinée, S.A.S le Prince arrivait au Conseil de l'Europe afin d'inaugurer l'oeuvre d'art que la Principauté de Monaco avait souhaité offrir à la suite de son adhésion à cette Institution en octobre 2004. Composée de douze personnages en bronze, cette oeuvre de Jean-Michel Folon, " l'Allée des Pensées ", symbolise les douze étoiles qui ornent le drapeau européen. Lors de cette cérémonie qui s'est déroulée en présence du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, M. Terry Davis, de la Secrétaire Générale adjointe, Mme Maud de Boer Buquicchio, et qui réunissait de nombreuses personnalités du monde diplomatique, des institutions européennes et de la Principauté, le Prince prononçait l'allocution suivante :
Monsieur le Secrétaire Général, Madame la Secrétaire Générale Adjointe, Excellences, Mesdames, Messieurs,
Il m'est agréable d'être parmi vous aujourd'hui pour dévoiler l'oeuvre d'art que la Principauté de Monaco, à la suite de son adhésion, offre au Conseil de l'Europe en hommage à son action en faveur du progrès humain dans une Europe solidaire et unie.
L'oeuvre que nous allons admirer dans quelques instants a été réalisée par un très grand artiste, mondialement connu et reconnu, le regretté Jean-Michel Folon, qui nous a récemment quittés.
Nul ne saurait oublier la part délicate de bonheur que cet artiste à la fois dessinateur, peintre, scénariste et sculpteur d'un monde merveilleux a su généreusement offrir. Ses personnages d'une extrême pureté paraissent, dans leur envol linéaire, guidés par la liberté, planant avec légèreté dans une sorte d'apesanteur au sein d'un espace immatériel.
Cette oeuvre intitulée " l'Allée des pensées " est composée de douze personnages en bronze, le même nombre que celui des étoiles qui ornent le pavillon du Conseil de l'Europe.
Ces douze personnages n'ont ni âge ni genre. Ils symbolisent les différentes formes que peut prendre la pensée humaine dont les facettes sont multiples et les expressions infinies.
Le Conseil de l'Europe a pour principale mission de promouvoir les Droits de l'Homme et les Libertés publiques. Parmi ceux-ci figure le droit à la Liberté d'expression y compris, bien entendu, à l'expression artistique.
Cette dernière, pour s'exprimer, pour se manifester, a besoin de liberté mais également d'un environnement favorable, riche et stimulant, environnement dans lequel la culture se doit d'occuper une place prépondérante.
Le Conseil de l'Europe l'a bien compris puisqu'il s'emploie, avec détermination, à permettre à chacun de trouver une juste place au sein des Sociétés y compris dans le domaine de la culture et des arts en encourageant à la fois la création et les échanges. Sa vocation s'inspire d'une double volonté, assurer le respect de la liberté d'expression des créateurs et artistes et promouvoir, par l'encouragement et l'échange, la promotion de leurs ouevres.
Témoignent de cette vocation de nombreuses normes en la matière adoptées par cette Organisation, la Convention culturelle européenne dont on vient de célébrer, avec éclat, le 50e Anniversaire ou encore la Convention-cadre, ouverte à la signature l'an dernier, sur la valeur du patrimoine culturel pour la Société.
La Conférence ministérielle de Faro qui s'est déroulée en octobre 2005 mérite également, à ce titre, d'être mentionnée car la Déclaration qui l'a conclue pour le Développement du Dialogue interculturel est très significative. Cette Déclaration rejoint, par sa vision, le souhait que j'ai, Moi-même, exprimé lors de l'assemblée générale des Nations Unies, en septembre dernier, en appelant à l'établissement d'un " Partenariat entre les Civilisations ".
Témoignent aussi de cette vocation nombre d'initiatives originales prises par le Conseil de l'Europe telles que les expositions itinérantes, les itinéraires culturels et les Journées européennes du Patrimoine auxquelles Monaco s'associe très régulièrement.
Je viens d'évoquer les Journées du Patrimoine et l'action que joue le Conseil de l'Europe pour la préservation et la reconnaissance de nos richesses culturelles.
L'oeuvre de Jean-Michel Folon va rejoindre aujourd'hui un précieux patrimoine artistique, celui recueilli au fil des ans par le Conseil de l'Europe tant à l'occasion des adhésions de nouveaux Etats membres que lors d'événements nationaux ou internationaux particulièrement marquants.
J'en suis profondément heureux. Je tiens à remercier le Comité des Oeuvres d'Art et l'ensemble des Délégués qui, au nom des Ministres, ont accepté à l'unanimité cette oeuvre.
La Principauté de Monaco est un pays où, depuis les temps les plus lointains, l'Art a toujours été encouragé par les Princes.
La création artistique y est partout et toujours présente. On la découvre autant dans ses musées et lieux d'exposition qu'au cours des terrasses et des jardins publics ou aux coins des rues, en flânant par exemple le long du Chemin des Sculptures qui borde la Roseraie dédiée au souvenir de la Princesse Grace, Ma Mère.
Cette création s'adapte aussi aux saisons. Le " Printemps des Arts " offre ainsi chaque année à des artistes peu ou très connus une opportunité toujours exceptionnelle de présenter des oeuvres nouvelles, peintures et sculptures, des créations musicales ou de ballets parfois surprenants.
En marge de cette manifestation, sont attribuées des récompenses à de jeunes talents ou à des artistes confirmés. Un prix littéraire est décerné, chaque année, par la "Fondation Prince Pierre de Monaco " à un écrivain dont le talent est renommé. Cette Fondation a été créée par Mon Regretté Père le Prince Rainier III en hommage et à la mémoire de Son Père le Prince Pierre de Monaco, Protecteur des Arts et des Lettres et mécène éclairé. Cette Fondation présidée par la Princesse Caroline de Hanovre, Ma Soeur, attribue également, toutes les années, un Prix de Composition Musicale et un Prix d'Art Contemporain.
Des écoles et académies dispensent à Monaco des programmes d'incitation et d'enseignement aussi bien dans les disciplines musicales que dans celles de la danse, de la peinture, de la sculpture et des arts audiovisuels.
Il s'agit d'encourager la création artistique et de développer la créativité et l'imaginaire qui sommeillent en chaque être humain.
À côté des artistes monégasques, nombre d'artistes étrangers se sont installés chez nous souvent depuis de nombreuses années. Ce fut le cas de Jean-Michel Folon qui y avait son atelier. Mme Folon, son épouse, est aujourd'hui parmi nous. Je tiens à la saluer avec gratitude et à la remercier de sa présence à laquelle nous sommes extrêmement sensibles.
Nous allons maintenant dévoiler une oeuvre que j'ai choisie de son époux.
Cette sculpture ne manquera pas de susciter en nous une émotion partagée, celle qu'éveille la matière quand, selon le titre de l'ouvre de Jean-Michel Folon, elle devient pensées.
Son Altesse Sérénissime S'était entretenu auparavant avec M. Terry Davis.
À la suite de cette cérémonie, l'Ambassadeur, Représentant Permanent de la Principauté de Monaco auprès du Conseil de l'Europe et Mme Jacques Boisson ont reçu de nombreux invités au cours d'une réception offerte au Salon Bleu du Palais de l'Europe.
S.A.S le Prince Se rendait ensuite à Altkirch, capitale du pays du Sundgau, dressée sur un promontoire au-dessus de l'Ill. Il était chaleureusement accueilli sur la place de l'Hôtel de ville par plus de trois cents habitants parmi lesquels les élèves de l'école primaire habillés de rouge et blanc. Le Prince accompagné par M. Jean-Claude Schmitt, premier adjoint, visitait le Musée dédié à la culture sundgauvienne, à ses traditions populaires et aux grands peintres et poètes de la région.
A Ferrette, S.A.S le Prince était accueilli par M. Pierre Brand, Maire de cette commune de 1.020 habitants située à une soixantaine de kilomètres au sud de Mulhouse.
L'Histoire qui relie la Famille Grimaldi au Comté de Ferrette remonte à décembre 1659. A cette époque, Louis XIV, voulant récompenser le Cardinal de Mazarin pour les services qu'il avait rendus à la France et notamment de la part qu'il avait prise à la conclusion du traité des Pyrénées avec l'Espagne (7 novembre 1659), lui fit une importante donation comprenant le Comté de Ferrette. A la mort du Cardinal en 1661, sa fortune revint à sa nièce Hortense Mancini (1646-1699) et au mari de celle-ci Armand-Charles de La Porte (mort en 1713), duc de La Meilleraye, qui avait reçu le titre de duc de Mazarin. Guy-Paul-Jules de La Porte (1701-1738), duc de Mazarin, petit-fils d'Armand-Charles et d'Hortense Mancini, n'avait qu'une fille Charlotte-Antoinette (1719-1735) qui épousa en 1733 Emmanuel-Félicité de Durfort (mort en 1789), duc de Duras. Ce couple n'eut lui aussi qu'une fille, Louise-Jeanne de Durfort-Duras (1735-1781), duchesse de Mazarin, qui épousa en 1747 Louis-Marie-Guy d'Aumont (1732-1799). Ces derniers n'eurent également qu'une fille, Louise-Félicité-Victoire d'Aumont, duchesse de Mazarin (1759-1826) qui épousa en 1777 Honoré-Charles-Anne-Maurice Grimaldi (1758-1819), connu plus tard sous le nom d'Honoré IV, Prince de Monaco. C'est ainsi que les Princes de Monaco ont hérité des titres de Comte de Ferrette, de Thann et de Rosemont, Baron d'Altkirch, Seigneur d'Isenheim.
S.A.S. le Prince signait le Livre d'Or de la commune en présence du Conseil Municipal avant de se voir remettre l'ouvrage " Si Ferrette m'était Comté " par les membres de la Société d'Histoire du Sundgau, retraçant l'histoire de ce bourg. Le Prince dévoilait ensuite une plaque à la maison Dîmière puis, devant l'ancien Tribunal, remerciait les Ferrettiens de leur accueil, déclarant notamment : " Je suis heureux et ému d'être avec vous aujourd'hui. En répondant à cette invitation amicale et chaleureuse c'est pour Moi l'occasion de découvrir votre ville chargée d'Histoire. Cet éperon rocher qui domine votre village n'est pas sans rappeler notre Rocher. J'espère que notre amitié perdurera pendant de nombreux siècles. Merci pour votre accueil ". Un verre de l'amitié réunissait ensuite les élus et la population autour du Prince très sollicité pour des demandes d'autographes. Cette première visite d'un Prince de Monaco à Ferrette répondait à l'invitation de M. Pierre Brand pour les célébrations du 900e anniversaire du Comté.
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Mercredi 17 mai en milieu de matinée, S.A.S le Prince arrivait au Conseil de l'Europe afin d'inaugurer l'oeuvre d'art que la Principauté de Monaco avait souhaité offrir à la suite de son adhésion à cette Institution en octobre 2004. Composée de douze personnages en bronze, cette oeuvre de Jean-Michel Folon, " l'Allée des Pensées ", symbolise les douze étoiles qui ornent le drapeau européen. Lors de cette cérémonie qui s'est déroulée en présence du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, M. Terry Davis, de la Secrétaire Générale adjointe, Mme Maud de Boer Buquicchio, et qui réunissait de nombreuses personnalités du monde diplomatique, des institutions européennes et de la Principauté, le Prince prononçait l'allocution suivante :
Monsieur le Secrétaire Général, Madame la Secrétaire Générale Adjointe, Excellences, Mesdames, Messieurs,
Il m'est agréable d'être parmi vous aujourd'hui pour dévoiler l'oeuvre d'art que la Principauté de Monaco, à la suite de son adhésion, offre au Conseil de l'Europe en hommage à son action en faveur du progrès humain dans une Europe solidaire et unie.
L'oeuvre que nous allons admirer dans quelques instants a été réalisée par un très grand artiste, mondialement connu et reconnu, le regretté Jean-Michel Folon, qui nous a récemment quittés.
Nul ne saurait oublier la part délicate de bonheur que cet artiste à la fois dessinateur, peintre, scénariste et sculpteur d'un monde merveilleux a su généreusement offrir. Ses personnages d'une extrême pureté paraissent, dans leur envol linéaire, guidés par la liberté, planant avec légèreté dans une sorte d'apesanteur au sein d'un espace immatériel.
Cette oeuvre intitulée " l'Allée des pensées " est composée de douze personnages en bronze, le même nombre que celui des étoiles qui ornent le pavillon du Conseil de l'Europe.
Ces douze personnages n'ont ni âge ni genre. Ils symbolisent les différentes formes que peut prendre la pensée humaine dont les facettes sont multiples et les expressions infinies.
Le Conseil de l'Europe a pour principale mission de promouvoir les Droits de l'Homme et les Libertés publiques. Parmi ceux-ci figure le droit à la Liberté d'expression y compris, bien entendu, à l'expression artistique.
Cette dernière, pour s'exprimer, pour se manifester, a besoin de liberté mais également d'un environnement favorable, riche et stimulant, environnement dans lequel la culture se doit d'occuper une place prépondérante.
Le Conseil de l'Europe l'a bien compris puisqu'il s'emploie, avec détermination, à permettre à chacun de trouver une juste place au sein des Sociétés y compris dans le domaine de la culture et des arts en encourageant à la fois la création et les échanges. Sa vocation s'inspire d'une double volonté, assurer le respect de la liberté d'expression des créateurs et artistes et promouvoir, par l'encouragement et l'échange, la promotion de leurs ouevres.
Témoignent de cette vocation de nombreuses normes en la matière adoptées par cette Organisation, la Convention culturelle européenne dont on vient de célébrer, avec éclat, le 50e Anniversaire ou encore la Convention-cadre, ouverte à la signature l'an dernier, sur la valeur du patrimoine culturel pour la Société.
La Conférence ministérielle de Faro qui s'est déroulée en octobre 2005 mérite également, à ce titre, d'être mentionnée car la Déclaration qui l'a conclue pour le Développement du Dialogue interculturel est très significative. Cette Déclaration rejoint, par sa vision, le souhait que j'ai, Moi-même, exprimé lors de l'assemblée générale des Nations Unies, en septembre dernier, en appelant à l'établissement d'un " Partenariat entre les Civilisations ".
Témoignent aussi de cette vocation nombre d'initiatives originales prises par le Conseil de l'Europe telles que les expositions itinérantes, les itinéraires culturels et les Journées européennes du Patrimoine auxquelles Monaco s'associe très régulièrement.
Je viens d'évoquer les Journées du Patrimoine et l'action que joue le Conseil de l'Europe pour la préservation et la reconnaissance de nos richesses culturelles.
L'oeuvre de Jean-Michel Folon va rejoindre aujourd'hui un précieux patrimoine artistique, celui recueilli au fil des ans par le Conseil de l'Europe tant à l'occasion des adhésions de nouveaux Etats membres que lors d'événements nationaux ou internationaux particulièrement marquants.
J'en suis profondément heureux. Je tiens à remercier le Comité des Oeuvres d'Art et l'ensemble des Délégués qui, au nom des Ministres, ont accepté à l'unanimité cette oeuvre.
La Principauté de Monaco est un pays où, depuis les temps les plus lointains, l'Art a toujours été encouragé par les Princes.
La création artistique y est partout et toujours présente. On la découvre autant dans ses musées et lieux d'exposition qu'au cours des terrasses et des jardins publics ou aux coins des rues, en flânant par exemple le long du Chemin des Sculptures qui borde la Roseraie dédiée au souvenir de la Princesse Grace, Ma Mère.
Cette création s'adapte aussi aux saisons. Le " Printemps des Arts " offre ainsi chaque année à des artistes peu ou très connus une opportunité toujours exceptionnelle de présenter des oeuvres nouvelles, peintures et sculptures, des créations musicales ou de ballets parfois surprenants.
En marge de cette manifestation, sont attribuées des récompenses à de jeunes talents ou à des artistes confirmés. Un prix littéraire est décerné, chaque année, par la "Fondation Prince Pierre de Monaco " à un écrivain dont le talent est renommé. Cette Fondation a été créée par Mon Regretté Père le Prince Rainier III en hommage et à la mémoire de Son Père le Prince Pierre de Monaco, Protecteur des Arts et des Lettres et mécène éclairé. Cette Fondation présidée par la Princesse Caroline de Hanovre, Ma Soeur, attribue également, toutes les années, un Prix de Composition Musicale et un Prix d'Art Contemporain.
Des écoles et académies dispensent à Monaco des programmes d'incitation et d'enseignement aussi bien dans les disciplines musicales que dans celles de la danse, de la peinture, de la sculpture et des arts audiovisuels.
Il s'agit d'encourager la création artistique et de développer la créativité et l'imaginaire qui sommeillent en chaque être humain.
À côté des artistes monégasques, nombre d'artistes étrangers se sont installés chez nous souvent depuis de nombreuses années. Ce fut le cas de Jean-Michel Folon qui y avait son atelier. Mme Folon, son épouse, est aujourd'hui parmi nous. Je tiens à la saluer avec gratitude et à la remercier de sa présence à laquelle nous sommes extrêmement sensibles.
Nous allons maintenant dévoiler une oeuvre que j'ai choisie de son époux.
Cette sculpture ne manquera pas de susciter en nous une émotion partagée, celle qu'éveille la matière quand, selon le titre de l'ouvre de Jean-Michel Folon, elle devient pensées.
Son Altesse Sérénissime S'était entretenu auparavant avec M. Terry Davis.
À la suite de cette cérémonie, l'Ambassadeur, Représentant Permanent de la Principauté de Monaco auprès du Conseil de l'Europe et Mme Jacques Boisson ont reçu de nombreux invités au cours d'une réception offerte au Salon Bleu du Palais de l'Europe.