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MANIFESTATIONS DE LA FETE NATIONALE

  • N° journal 7523
  • Date de publication 30/11/2001
  • Qualité 100%
  • N° de page 1750

Le dimanche 18 novembre 2001, S.A.S. le Prince Souverain a remis personnellement aux récipiendaires les distinctions honorifiques qu'Il décerne dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi à l'occasion de la Fête Nationale.

Cette cérémonie s'est déroulée dans la Salle du Trône du Palais Princier. Son Altesse Sérénissime était entourée de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre.

On notait la présence de : S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, le Directeur des Services Judiciaires et les Membres de la Maison Souveraine.

Avant de procéder à la remise des décorations, le Prince S'est exprimé en ces termes :

"Le moment est précieux où je remets personnellement les insignes de Nos Ordres nationaux à ceux et celles que j'ai voulu distinguer à l'occasion de la Fête Nationale.

"Il témoigne de ma volonté de vous marquer publiquement mon estime et ma reconnaissance.

"Je m'en félicite et vous en félicite.

"Mais la tradition qui nous réunit ce soir ne saurait nous faire oublier l'actualité internationale. Je pense aux conséquences des odieux attentats du 11 septembre et aux menaces qui pèsent sur le monde.

"La paix et la liberté ont un prix : celui de la détermination et du courage.

"Je souhaiterais donc que les distinctions que j'ai le plaisir de vous remettre vous incitent à oeuvrer en ce sens, pour la défense des valeurs auxquelles nous sommes tous attachés.

"Merci".


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A l'issue de cette cérémonie, S.A.S. le Prince offrait une réception à laquelle assistaient notamment S. Exc. Mgr Bernard Barsi, Archevêque de Monaco ; S.E. M. Patrick Leclercq, Ministre d'Etat ; MM. José Badia, Franck Biancheri et Philippe Deslandes, Conseillers de Gouvernement ; S.E. M. René Novella, Secrétaire d'Etat ; M. Charles Ballerio, Président, et les Membres du Conseil de la Couronne ; les Ambassadeurs de Monaco à l'étranger ; les représentants du Corps Consulaire en Principauté et des Consuls de Monaco à l'étranger ; M. Jean-Louis Campora, Président et les Membres du Conseil National ; M. Patrice Davost, Directeur, et des magistrats des Services Judiciaires ; Mlle Anne-Marie Campora, Maire, et les membres du Conseil Communal ; les Membres de la Commission Supérieure des Comptes, des personnalités locales et les Membres de la Maison Souveraine.
 

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Comme le veut la tradition pour la Fête Nationale, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert s'était rendu les 17 et 18 novembre au siège de la Croix Rouge Monégasque et au Foyer Rainier III pour offrir, de la part du Prince Souverain, cadeaux, colis et friandises aux protégés de la Croix Rouge et aux aînés monégasques.
 

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Le samedi 17 novembre, dans les Salons du Ministère d'Etat, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert avait remis les médailles de l'Education Physique et des Sports, décernées par S.A.S. le Prince, aux responsables, dirigeants et athlètes méritants.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a prononcé l'allocution suivante :

"En cette veille de Fête Nationale, il m'est agréable comme chaque année de féliciter toutes celles et tous ceux qui ont contribué et contribuent bénévolement encore au rayonnement du sport en Principauté. Votre engagement, vos performances et l'importance que vous tous et toutes portez aux valeurs éducatives du sport, ont été reconnus par les autorités de notre pays. Soyez-en ainsi chaleureusement remerciés.

"Mais les tragiques événements que nous connaissons depuis les attentats de New York du 11 septembre dernier jettent une ombre un peu inquiétante sur le déroulement de nos vies et de nos activités.

"Ces circonstances nous invitent à une réflexion plus grave sur le rôle et la place du sport dans un monde déchiré par le terrorisme et la guerre.

"Mon sentiment est que, justement dans ces périodes de crise et de doute, l'Olympisme, donc la tenue de Jeux Olympiques, prennent toute leur dimension humaniste.

"Ils sont un moment et un lieu privilégiés où des hommes et des femmes de tous les pays peuvent, au-delà de tout fanatisme et de toute intolérance, se rencontrer et se reconnaître dans la paix, l'amitié et la fraternité.

"C'est pourquoi je mets un grand espoir dans les Jeux de Salt Lake City qui devraient être, respectant la tradition de la "trêve olympique", l'occasion de faire cesser le bruit des armes et d'ouvrir la voie à l'apaisement et à la réconciliation. Que cette célébration olympique soit le rayon de lumière dans un monde que la terreur a bien assombri.

"A vous tous qui vous êtes distingués dans le domaine du sport et de l'Education Sportive, je demande de transmettre ce message d'espérance auprès de vos associations et tout particulièrement auprès de nos jeunes.

"Je vous remercie de votre attention".
 

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Dans la matinée du 18 novembre dans les Salons du Palais, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert remettait les décorations du Mérite National du Sang. Il s'est adressé aux récipiendaires et aux membres de l'Association des Donneurs de Sang en ces termes

"Mesdames, Messieurs,

"Nous venons de vivre une horrible tragédie, et venus du monde entier, d'autres événements douloureux s'imposent à nos esprits et à nos coeurs. Le chaos s'installe, le sang coule en trop de circonstances. Plus que jamais, portée par votre exemple, doit s'affirmer ce que j'appellerais votre devise "Mon sang pour les Autres".

"Car les Autres en ont terriblement besoin ; car il faut sauver la vie, la redonner, l'aider à répartir chez tous les malades, les blessés, les victimes qui attendent l'aide précieuse que votre geste va leur apporter. Vous savez l'importance et l'urgence de cette intervention, des images souvent insupportables l'ont bien confirmé ; et vous, vous êtes prêts à répondre aux effets pressants de ceux qui, confrontés à ces situations angoissantes, ont de plus en plus besoin de sang neuf et vigoureux pour assurer les transfusions indispensables. Vous donnez alors votre sang et vous partagez la vie.

"Face à la violence meurtrière, face à la maladie aveugle et sournoise, ou à la blessure rebelle, vous agissez avec une discrétion et une générosité constantes, fidèles à ces rendez-vous que vous donne la vie, quand votre sang va sauver les autres.

"Conscient des difficultés rencontrées, du désespoir qui peut vous gagner parfois, devant l'inutilité ou l'échec de votre action, je vous assure, en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, de mes plus vifs encouragements, et de ma profonde gratitude, heureux de vous remettre avec mes félicitations les plus chaleureuses, les médailles que vous avez tellement méritées".
 

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Puis les personnes distinguées par la Médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert qui avait tenu à les remercier en ces termes :

"Mesdames, Messieurs,

"Cette année, à l'allégresse qui préside comme toujours les manifestations de la Fête Nationale de la Principauté, et au plaisir que j'ai à vous rencontrer et à vous remercier particulièrement, en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, s'ajoute un sentiment où l'émotion douloureuse le dispute à l'admiration respectueuse. Comment, en effet, ne pas penser avec émotion à la tragédie que viennent de vivre les Etats-Unis d'Amérique, et qui nous a tous si profondément meurtris ? Comment ne pas penser à l'immense solidarité et au dévouement admirable, qui se sont alors manifestés sur les lieux de la catastrophe ? Quand, dans l'horreur du chaos et de la mort aveugle, les secours se sont organisés autour des responsables, des volontaires, des bénévoles de tous services, les membres de la Croix-Rouge des Etats-Unis - j'ai pu le constater - se sont immédiatement mobilisés pour travailler, aider, réconforter, au milieu des ruines et des flammes, ne ménageant ni leur temps, ni leurs forces, offrant sans cesse le noble exemple de leur inlassable générosité.

"Le contexte dans lequel chacun de vous évolue, au sein de la Croix-Rouge Monégasque - bien loin certes d'être aussi tragique que celui de New York ou de Washington - appelle néanmoins, la même volonté, le même dévouement total et discret, le même respect généreux et sincère, et les gestes se rejoignent, malgré tout, s'inscrivant dans cette même affirmation des sentiments humanitaires.

"Vous savez combien votre présence est précieuse quand la souffrance s'impose, vous savez combien il est difficile de maîtriser les situations dramatiques et les problèmes douloureux, et pourtant, vous continuez votre mission, vous luttez sans perdre espoir pour que triomphe l'idéal auquel vous êtes si attachés et dont le monde a tant besoin.

"A l'heure où tout se fragilise, où chacun s'interroge avec anxiété sur le sens des valeurs, après cette catastrophe terrible dont les images nous hantent toujours, j'ai tenu à ce que les félicitations que je vous adresse pour vos actions et pour vos interventions, soient le témoignage de ma reconnaissance et de la confiance en vous, car il faut que s'affirment toujours, malgré les épreuves, la solidarité et la générosité dont la Croix-Rouge est le plus beau symbole".
 

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Pour Sa part, S.A.R. la Princesse de Hanovre procédait à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence de S.E. M. Patrick Leclercq, Ministre d'Etat et de M. Philippe Deslandes, Conseiller de Gouvernement pour l'Intérieur.

Auparavant, Son Altesse Royale avait remis à M. Simon Holt, compositeur britannique, le Prix de Composition Musicale qui lui avait été décerné par la Fondation Prince Pierre en mai 2001 et qu'il n'avait pu recevoir à cette date.
 

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La journée s'est terminée par un feu d'artifice, tiré depuis les jetées du port de La Condamine, suivi par une foule nombreuse. Ce divertissement pyro-musical était présenté par la société britannique "Pyrovision", qui avait remporté le Concours International de Feux d'Artifices Pyromélodiques de l'été dernier.
 

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Le lendemain matin, lundi 19 novembre, S.A.S. le Prince Souverain, entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, assistait en la Cathédrale, à la Messe d'Action de Grâce suivie du Te Deum présidée par S. Exc. Mgr Bernard Barsi et concélébrée par les Prêtres du Diocèse.

Cet office était suivi par S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps constitués, les représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et de nombreux fidèles

Monseigneur Bernard Barsi prononçait l'homélie suivante :

"Monseigneur,
"Altesses Sérénissimes et Royales,
"Excellences,
"Frères et soeurs dans le Christ,

"Dans le message que notre Prince Souverain nous a adressé à l'occasion de la Fête Nationale, Son Altesse Sérénissime nous demande de vivre cette Fête Nationale "dans l'esprit de retenue et de mesure que les circonstances imposent". En effet, si aujourd'hui, la Principauté de Monaco est heureuse d'affirmer son identité et de se rassembler dans la joie et l'unité autour de Son Souverain, elle ne peut ignorer que le monde qui est autour d'elle vit dans l'inquiétude depuis les tragiques attentats du 11 septembre dernier.
 

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"Les textes de la Parole de Dieu proclamés dans notre cathédrale, nous proposent de méditer, quelques instants sur notre vocation chrétienne et sur notre manière de vivre en chrétiens baptisés.

"Le psaume 97 nous invite à "rendre grâce à Dieu". Oui, ce matin nous chantons notre action de grâce pour les bienfaits que Dieu nous a accordés. Alors que tant de peuples se déchirent, vivent dans la pauvreté et la violence, notre pays sous la conduite de son Prince Souverain et de son Gouvernement, demeure dans la liberté, la paix, l'indépendance et l'unité. Remercions le Seigneur pour ses dons car ceux-ci nous permettent de mener dignement notre vie d'homme et de femme. Souvent, dans nos prières insistantes, nous sollicitons du Seigneur la faveur d'une grâce personnelle. Lorsque cette grâce nous est accordée, je ne suis pas certain qu'avec autant de ferveur nous exprimions au Seigneur notre reconnaissance. Vous connaissez peut-être cet épisode de l'évangile où Jésus guérit dix lépreux. Seul l'un d'eux est revenu vers Jésus pour rendre gloire à Dieu. Cette ingratitude nous surprend, mais n'est-elle pas notre attitude habituelle à l'égard du Seigneur ?

"Remercier Dieu, c'est également ouvrir nos oreilles et nos coeurs aux drames qui assaillent nos frères et soeurs en humanité. Sur ce point, Jésus lui-même nous met en garde et nous appelle à la vigilance : "A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage". (Lc 12,48). Nous avons beaucoup reçu tant au plan matériel qu'au plan spirituel, aussi manifestons notre solidarité concrète envers ceux et celles qui sont dans le besoin. Réjouissons-nous qu'à Monaco, de nombreuses personnes, de nombreuses associations humanitaires militent pour promouvoir, dans le monde, la dignité et le respect dus à tout homme créé à l'image de Dieu. Rejoignons les rangs de ces organisations caritatives et répondons généreusement à leurs appels. Soyons persuadés que chaque geste d'amour ouvre un avenir meilleur. Toutefois, l'empressement pour nos frères lointains ne doit pas nous dispenser de porter attention et intérêt à ceux qui sont les plus proches de nous.

"Les médias nous rapportent quotidiennement les tragédies du monde : guerres, terrorisme, meurtres commis au nom de Dieu ou bien pis, sur l'ordre de Dieu, violence, faim, extrême pauvreté, maladies endémiques, injustices de toutes sortes, etc. Avec raison, nous nous interrogeons sur les origines et les causes de ces drames. Déjà, au temps de la primitive Eglise, Saint Jacques (4,1 ss) posait ces mêmes questions : "D'où viennent les guerres, d'où viennent les conflits ?". La réponse que donne l'apôtre me parait vingt siècles plus tard d'une cruciale actualité : "Vous êtes pleins de convoitise et vous n'obtenez rien, alors vous tuez, vous êtes jaloux... alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n'obtenez rien parce que vous ne priez pas". Ces propos peuvent nous paraître sévères, mais ils sont en harmonie avec la formule inoubliable de Georges Bernanos qui faisait dire, en 1931, à l'un des personnages de son roman, le Journal d'un curé de campagne : "L'enfer, c'est de ne plus aimer".

"Dans notre société actuelle où l'enfer et le mal semblent triompher, l'iniquité n'est-elle pas la conséquence de notre volonté de vouloir construire un monde sans Dieu ? Un monde qui nie le Dieu vivant se construit tôt ou tard contre l'homme ?

"Face aux catastrophes collectives, le chrétien, disciple de Jésus le fils de Dieu, ne peut rester indifférent car il est appelé comme son Maître à aimer : "aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". Le chrétien est appelé à aimer tous les hommes, quels qu'ils soient : "si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ?" (Jn 6,32). La mondialisation qui inquiète certains d'entre nous, n'engendre pas que des conflits d'intérêts matériels ou économiques, elle nous procure, si nous le voulons bien, l'opportunité d'élargir nos horizons à la dimension universelle du coeur de Dieu.

"L'univers ne sera sauvé que si les hommes acceptent, avec le Christ Jésus, de lutter contre le mal et le péché. L'univers ne trouvera son salut que dans la mesure où les hommes accepteront de se convertir à l'amour de Dieu et à l'Evangile de la vie.

"Sans toujours l'exprimer explicitement, le monde attend de nos chrétiens que nous lui apportions un supplément d'âme.

"Pour apporter ce supplément d'âme à l'humanité, nous sommes conviés à rencontrer constamment le Christ et à nous mettre à l'écoute de son Evangile, proclamé sur le mont des béatitudes. Nous sommes appelés à être des témoins et des serviteurs de l'amour. La tâche peut sembler au-dessus de nos forces, mais avec le Christ, nous savons que nous pouvons tout, car lui-même a vaincu sur la croix, la mort et le péché. Jésus "en sa personne a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix". (cf. Ep 2,17).

Comme l'écrit le Pape Jean-Paul II dans sa lettre apostolique : Au début du nouveau millénaire, le Seigneur nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence. Allons de l'avant dans l'espérance !... le fils de Dieu accomplit son oeuvre encore aujourd'hui : nous devons avoir un coeur pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le coeur large pour en devenir nous-mêmes les artisans (§ 57 et 58).
 

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"Artisans de l'oeuvre d'amour du Christ, prions en ce jour de la Fête de Notre Prince Souverain et par conséquent de notre Fête Nationale, prions pour tous les responsables politiques et économiques du monde qui ont la charge de servir le bien commun et la paix.

"Rendons grâce à Dieu pour ses bienfaits.

"Fidèles à notre foi et à notre tradition chrétienne multi-séculaire, agissons en serviteurs de l'Evangile pour l'espérance du monde.

"Que le bienheureux Rainier, patron de Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain, nous accompagne sur les chemins de notre vie et nous donne de nous aimer comme les membres d'une seule et même famille."
 

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Au cours de l'office, l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise de la Cathédrale et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre Debat, accompagnés par Maître René Saorgin, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue positif par M. Jean-Cyrille Gandillet interprétaient des oeuvres de M.R. Delalande, W.A. Mozart, H. Carol, A.P.F. Boëly, F. Mendelssohn, J. Haydn et J.F. Dandrieu.
 

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S.A.S. le Prince Souverain, entouré des Membres de la Famille Princière, en présence de S.E. M. Patrick Leclercq, des Membres de la Maison Souveraine et du Corps Diplomatique, présidait ensuite dans la Cour d'Honneur du Palais Princier, une prise d'armes sous les ordres du Lieutenant-Colonel Luc Fringant, Commandant la Compagnie des Carabiniers du Prince.

Après la sonnerie des honneurs, la Fanfare de la Compagnie des Carabiniers, sous la direction de l'adjudant Jean-Pierre Butin, interprétait l'Hymne Monégasque.

Au son de "La Marche des Soldats de Robert Bruce", S.A.S. le Prince Héréditaire Albert passait en revue les unités impeccablement déployées, s'inclinant au passage devant les emblèmes.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert procédait ensuite à la remise des insignes de grade aux Carabiniers et aux membres de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers.

Puis, S.A.S. le Prince Souverain remettait les médailles de Chevalier dans l'Ordre de Saint-Charles à M. Christian Chevallier, Commandant à la Compagnie des Sapeurs-Pompiers, M. Philippe Donnadieu, Commandant de Police à la Direction de la Sûreté Publique, et M. Jean-Claude Fabre, Brigadier à la Compagnie des Carabiniers.

Après la réouverture du ban, Son Altesse Sérénissime procédait à la remise des Médailles d'Honneur et du Travail aux employés du Palais distingués à l'occasion de la Fête Nationale.

Les troupes quittaient la Cour d'Honneur au son de la Fanfare des Carabiniers qui jouait "National Emblem", une marche américaine.
 

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A la suite des attentats survenus à New York et Washington le 11 septembre, S.A.S. le Prince Souverain avait souhaité que les manifestations de la Fête Nationale revêtent, cette année, un caractère plus sobre que d'ordinaire. Aussi, la revue de la Force Publique et de la Sûreté Publique sur la Place du Palais avait-elle était réduite.

Selon la tradition, la Famille Princière apparaissait aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister aux Honneurs rendus à S.A.S. le Prince Souverain par la Compagnie des Carabiniers et à la remise de distinctions honorifiques à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques par S.E. M. le Ministre d'Etat.

Pendant la revue des troupes par S.E. M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel Bersihand, la Fanfare des Carabiniers interprétait "La Marche Consulaire".

On notait également la présence sur la Place du groupe folklorique "La Palladienne" et des Guides et Scouts de Monaco.

Un nombreux public s'était massé sur la Place du Palais, puis les spectateurs se rassemblaient sous les fenêtres du
Salon des Glaces pour manifester longuement leur attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats.
 

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Ces cérémonies pouvaient être suivies par un large public grâce à la retransmission en direct sur le réseau câblé de la télévision locale et sur "Monte-Carlo TMC", reçu par satellite par de nombreux téléspectateurs. La réalisation était assurée par M. Georges Giauffret avec des commentaires de M. José Sacré et du Révérend Père Patrick Kepel.
 

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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour de la Famille Princière, les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps diplomatique et consulaire, et la Maison Souveraine.

Le déjeuner était servi suivant le menu ci-après :

Filets de Sole Diplomate aux truffes
Aumônière de Légumes de Provence
Filet de Boeuf en croûte Wellington
Pommes de Terre Byron
Tomates Etuvées à l'Huile d'olive et Origan
Plateau de Fromages
Charlotte aux Pommes Reinettes tièdes
Glace aux Epices
Mignardises

accompagné de Pouilly Fumé Ladoucette 1997, de Château Margaux 1959 et de Champagne Charles Heidsieck.
 

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La Fête Nationale s'achevait par une soirée de gala donnée au Grimaldi Forum.

La Famille Princière traversait le parvis au milieu d'une haie d'honneur des Carabiniers avant de pénétrer dans la Salle des Princes.

Au premier rang de la Loge princière, S.A.S. le Prince était entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre.

Parmi les invités, on notait la présence de S.E. M. le Ministre d'Etat et Mme Patrick Leclercq, M. Charles Ballerio, Président du Conseil de la Couronne, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, les Conseillers de Gouvernement, les Membres du Cabinet et du Service d'Honneur.

Cette année, "Il Barbiere di Siviglia" (Le Barbier de Séville) était au programme. Ce mélodrame bouffe en deux actes de Giacchino Rossini sur un livret de Cesare Sterbini, d'après la comédie de P.A. Caron de Beaumarchais avait été créé à Rome le 20 février 1816.

Les rôles principaux étaient tenus par Dario Solari qui interprétait "Figaro", et Laura Polverelli "Rosina", Bruce Ford "Il Conte d'Almaviva", ainsi que Bruna Pratico, Ruggero Raimondi, Giovanna Donadini, Jean Vendassi, Guiliano Scaranello et Michel Arene.

Les interprètes étaient soutenus par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Claudio Desderi, et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo dirigés par Kristan Missirkov.

Le ballet de cette pièce était assuré par le danseur et chorégraphe Antonio Marquez, avec Trinidad Artiguez, Maria Del Mar Jurado, Juan Manuel Carrillo et Jairo Rodriguez.

Ce spectacle était mis en scène par Patricia Panton avec des décors d'Antonio Mastromattei et des costumes de Pier Luciano Cavalotti.

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