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Manifestations de la Fête Nationale 2002.

  • No. Journal 7575
  • Date of publication 29/10/2002
  • Quality 92.11%
  • Page no. 1899
Hospitalisé le 16 novembre 2002 au Centre cardio-thoracique de Monaco en raison d'une surinfection broncho-pulmonaire, S.A.S. le Prince Souverain avait souhaité que les manifestations prévues pour la Fête Nationale soient maintenues et se déroulent sous la présidence de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert.

Son état de santé étant jugé satisfaisant par ses médecins, le Pr. Vincent Dor et le Dr. Jean-Joseph Pastor, le Prince Souverain a regagné le Palais Princier le 20 novembre pour y poursuivre sa convalescence.


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Dans la matinée du vendredi 15 novembre, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et S.A.S. la Princesse Stéphanie se sont rendus au siège de la Croix-Rouge Monégasque pour offrir, de la part de S.A.S. le Prince Souverain, cadeaux, colis et friandises aux protégés de la Croix-Rouge.


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Le samedi 16 novembre, dans les Salons du Ministère d'Etat, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a remis les médailles de l'Education Physique et des Sports, décernées par S.A.S. le Prince Souverain, aux responsables, dirigeants et athlètes méritants. S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a prononcé l'allocution suivante :

"A l'approche de la Fête Nationale c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je m'adresse à celles et ceux qui sont particulièrement distingués dans le domaine de l'Education Physique et des Sports par des performances remarquables, une pratique, un enseignement ou une contribution exemplaire.

Il y a parmi vous plusieurs jeunes athlètes qui se sont illustrés sous les couleurs de la Principauté dans les diverses épreuves auxquelles ils ont participé et que je tiens à féliciter pour les brillants résultats obtenus.

Vous êtes nombreux également ici à participer bénévolement à l'action des Fédérations et Associations Sportives de Monaco ou à l'organisation de nos manifestations qui toutes, des plus prestigieuses aux plus modestes, contribuent à la bonne image de notre pays dans le domaine du sport. Sans votre dévouement désintéressé rien ne serait possible et je tiens à vous exprimer toute ma reconnaissance à cet égard.

Je veux, enfin, m'adresser tout particulièrement aux enseignants, éducateurs et moniteurs des disciplines sportives auprès des jeunes de notre pays dont le rôle n'est pas moins essentiel.

Dans un monde où les valeurs intemporelles sont parfois devenues étrangères à la jeunesse et où la violence et la tricherie lui sont trop souvent offertes en spectacle, le rôle de l'éducation sportive doit être privilégié. Le sport demeure, en effet, malgré les vicissitudes que nous n'ignorons pas, l'école universelle de la volonté, de l'effort, du courage, de la confrontation pacifique et loyale qui forge le caractère et fait naître la motivation et le respect de l'autre.

Pour le soin que vous apportez dans l'accomplissement de cette mission depuis de longues années, je tiens aussi à vous féliciter et à vous remercier."


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Le lundi 18 novembre 2002, les cérémonies se déroulaient au Palais Princier où S.A.S. le Prince Héréditaire Albert remettait les décorations du Mérite National du Sang. Dans la Salle du Trône, le Prince S'est adressé aux récipiendaires et aux Membres de l'Association des Donneurs de Sang en ces termes :

"Mesdames, Messieurs,

Un poète a écrit pour un être qui lui était cher "l'essentiel c'est la présence, c'est la vie". Et la vie, c'est dans notre sang que nous la puisons, c'est de là que naît notre présence.

Vous qui aujourd'hui, allez recevoir la Médaille du Mérite National de Sang, qu'en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, je suis heureux de vous remettre, vous savez combien le don du sang rejoint le don de la vie.

Quand, avec tant de générosité discrète, tant de dévouement courageux et constant, vous offrez ce bien si précieux qu'est votre sang à un inconnu, dont la souffrance, la maladie, la blessure, réclament une aide urgente et indispensable, vous savez bien que grâce à vous la vie va renaître grâce à la transfusion tant espérée, grâce à ce geste d'amour pour l'autre, que vous avez fait si souvent. La violence, la barbarie même parfois, qui chaque jour bouleversent tant de vies, bafouent tous les sentiments, ensanglantent le monde d'aujourd'hui, ne peuvent se combattre sans l'affirmation d'autres valeurs, sans l'efficacité d'autres gestes humains, dont vous donnez l'exemple réconfortant.

Je vous en suis profondément reconnaissant, et vous en félicite, voulant ainsi vous encourager malgré toutes les difficultés rencontrées, à témoigner toujours et partout de ce noble idéal qui vous anime.

Avec plaisir et émotion, je vais maintenant procéder à la remise de décorations que vous avez tant méritées."

Puis, dans le Salon Bleu, les personnes distinguées par la Médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert Qui avait tenu à les remercier en ces termes :

"Mesdames, Messieurs,

Nous célébrons en ce moment la Fête Nationale de la Principauté, et comme chaque année, en tant que Président de la Croix-Rouge monégasque, il m'est particulièrement agréable de souligner l'attachement et l'intérêt que chacun ne cesse de porter à notre pays et à ses institutions.

Vous dire aujourd'hui donc, toute ma reconnaissance, vous adresser toutes mes félicitations, en vous remettant les distinctions méritées, c'est pour moi un devoir et un plaisir infiniment précieux.

Vous avez décidé de penser aux autres, de leur consacrer votre temps, vos forces, vos capacités, avec enthousiasme et générosité, avec courage et persévérance. Il n'est pas toujours facile de comprendre la souffrance, la misère ou le malheur de ceux qui nous entourent. Vous en avez conscience, n'oubliez pas ce qu'exige toujours le respect de la dignité humaine, mais grâce à votre patience, votre discrétion, votre sourire, dans toutes les actions humanitaires auxquelles vous vous consacrez, chacun à des titres divers, vous pouvez réconforter, soulager, secourir la détresse que vous rencontrez.

C'est en ce sens que le don de soi prend toute sa noble dimension, c'est en ce sens que votre efficacité témoigne de votre dévouement, c'est de cela que je vous félicite vivement.

Je vais vous remettre les décorations qui vous sont décernées, conscient des efforts fournis dans tous les domaines, mais aussi de tout ce que réclament encore l'affirmation et le rayonnement de notre idéal, dans un monde de plus en plus bouleversé. J'ai une grande confiance en vous, car je crois fermement en ce principe simple mais nécessaire que "le meilleur moyen de s'aider soi-même, c'est d'aider les autres".


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Pour Sa part, S.A.R. la Princesse de Hanovre procédait à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence de S.E.M. Patrick LECLERCQ, Ministre d'Etat et de M. Philippe Deslandes, Conseiller de Gouvernement pour l'Intérieur.

Auparavant, Son Altesse Royale avait remis à M. Philippe Manoury, compositeur français, le Prix de Composition Musicale qui lui avait été décerné par la Fondation Prince Pierre en juin 2002 pour son oeuvre "K...", opéra pour 15 chanteurs, orchestre et électronique.


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En début d'après-midi, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et S.A.S. la Princesse Stéphanie se rendaient au Foyer Rainier III. Les aînés monégasques s'y pressaient nombreux pour avoir des mains de Leurs Altesses les cadeaux et friandises offerts par S.A.S. le Prince.


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En début de soirée, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert remettait aux récipiendaires les distinctions honorifiques décernées par S.A.S. le Prince Souverain dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi à l'occasion de la Fête Nationale.

Cette cérémonie s'est déroulée dans la Salle du Trône du Palais Princier. Son Altesse Sérénissime était entourée de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre.

On notait la présence de : S.E.M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, le Directeur des Services Judiciaires et les Membres de la Maison Souveraine.

Avant de procéder à la remise des décorations, le Prince Albert a lu le message suivant :

"Mesdames, Messieurs,

L'état de santé de S.A.S. le Prince Souverain, Mon Père, ne lui permet pas ce soir de procéder Lui-même, comme il est de tradition en cette veille de Fête Nationale, à la remise des distinctions dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi

En cette Fête du Prince, nos pensées respectueuses et affectueuses vont vers Lui, avec nos voeux les plus fervents de prompt rétablissement.

Le Prince Souverain m'a chargé de vous dire combien il était peiné de ne pouvoir partager avec vous ces instants de joie mais aussi Sa volonté que les cérémonies et festivités soient maintenues dans leur intégralité.

Il me revient de vous faire connaître les paroles que Notre Souverain souhaitait vous adresser personnellement en cette circonstance :

"Notre Fête Nationale est l'occasion chaque année, pour nous tous, non seulement de manifester notre attachement à la Principauté et à ses institutions mais aussi d'affirmer, et c'est là notre fierté, au cours de ces journées, notre personnalité et notre particularisme national.

Tout ceci est possible parce que tous nos efforts de travail, de sacrifices parfois et de foi en notre pays font que, sans relâche, nous développons notre économie et nos équipements dans tous les domaines pour faire face aux exigences des temps modernes ; ainsi, nous consolidons au dehors l'image de la Principauté prospère, heureuse et en paix avec tous.

Je n'aurai garde d'omettre cette année, en particulier, la modernisation de nos Institutions, de la Constitution elle-même, il y a peu, et la révision de l'important Traité d'amitié de 1918 avec la France, resserrant les liens de nos deux pays et s'ouvrant sur des perspectives d'avenir serein.

Les distinctions que j'ai donc le plaisir de vous décerner aujourd'hui doivent être pour chacun de vous, dans quelque fonction qu'il occupe, la preuve que son effort et ses mérites sont reconnus, appréciés et récompensés."

Mesdames et Messieurs, au nom du Prince Souverain, je vais avoir maintenant l'honneur de vous remettre ces insignes et ces distinctions."


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Lors de la réception qui s'ensuivait dans les salons du Palais Princier, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre accueillaient : S. Exc. Mgr Bernard Barsi, Archevêque de Monaco ; S.E.M. Patrick LECLERCQ, Ministre d'Etat ; MM. José Badia, Franck Biancheri et Philippe Deslandes, Conseillers de Gouvernement ; S.E.M. René NOVELLA, Secrétaire d'Etat ; M. Charles Ballerio, Président, et les Membres du Conseil de la Couronne ; les Ambassadeurs de Monaco à l'étranger ; les représentants du Corps Consulaire en Principauté et des Consuls de Monaco à l'étranger ; M. Jean-Louis CAMPORA, Président, et les Membres du Conseil National ; M. Patrice DAVOST, Directeur, et des magistrats des Services Judiciaires ; Mlle Anne-Marie CAMPORA, Maire, et les membres du Conseil Communal ; les Membres de la Commission Supérieure des Comptes, des personnalités locales et les Membres de la Maison Souveraine.


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La journée se terminait par une soirée de cinéma au profit de l'association "Monaco Aide et Présence". Le film "Meurs un autre jour", dernier-né de la série des James Bond, était projeté au Centre de Congrès Auditorium en présence de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et de S.A.R. le Prince de Hanovre et d'une nombreuse assistance.


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Le lendemain mardi 19 novembre, sous un beau soleil, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et S.A.S. la Princesse Stéphanie assistaient, en la Cathédrale, à la Messe d'Actions de Grâce suivie du Te Deum présidé par S. Exc. Mgr Bernard Barsi et concélébré par les Prêtres du Diocèse.

Cet office était suivi par S.E.M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps constitués, les représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et de nombreux fidèles.

Monseigneur Bernard Barsi prononçait l'homélie suivante :

"Monseigneur le Prince Héréditaire,
Altesses Royales,
Altesse Sérénissime,

C'est avec émotion que nous avons appris, dimanche, l'hospitalisation de notre Prince Souverain et même si les nouvelles sont rassurantes, nous ressentons amèrement son absence physique à cette messe de la Fête Nationale qui est également la messe de la Fête de son saint patron, le bienheureux Rainier de Pise.

Nous avons choisi pour cette célébration les oraisons et les textes de la messe votive "Pour le Chef de l'Etat", aussi notre prière ne sera que plus intense en faveur de Celui qui, PAR LA GRACE DE DIEU, préside aux destinées de notre Pays.

Au nom de toute notre Assemblée, je Vous prie, Monseigneur, de bien vouloir transmettre à Votre Père, Son Altesse Sérénissime le Prince Rainier III, nos voeux respectueux et fervents de prompt rétablissement.

Je vous assure également de notre prière pour Vous-même, pour tous les membres de la Famille Princière et de la Maison Souveraine. Que Dieu vous garde et Vous assiste dans Votre haute mission !

Excellence,
Mesdames et Messieurs,

Au nom du Seigneur, je vous accueille dans cette cathédrale, vous Monsieur le Ministre d'Etat, les membres du Gouvernement de la Principauté, les présidents et membres des Assemblées et Corps constitués, le Corps Diplomatique et Consulaire, les représentants de la Justice, de la Commune de Monaco, et vous tous qui contribuez, par votre action, à l'heureux développement de la Principauté de Monaco.

Bienvenue à vous tous, frères et soeurs.

Ensemble, formons maintenant une communauté de foi et de prière.


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En ce jour de Fête Nationale, nous venons d'entendre la Parole de Dieu. Nous l'avons écouté, certes avec nos oreilles mais sûrement avec notre coeur, car les textes bibliques nous invitent toujours à changer quelque chose dans nos vies. Aujourd'hui, en particulier, ils nous appellent à faire régner la paix dans nos coeurs en fuyant le mensonge et en réalisant l'unité entre nous.

Ils nous proposent de réprimer tout instinct de violence en choisissant la justice et un esprit de réconciliation.

Ecouter la Parole, sans la mettre en pratique, serait se faire illusion (cf. Jc 2, 23). Cela équivaudrait à construire sa maison sur le sable. C'est en ce sens que l'apôtre Jacques nous met en garde "si quelqu'un prétend avoir la foi, alors il n'agit pas, à quoi cela sert-il ? ...la foi qui n'agit pas est morte" (Jc 1,14 et 26).

Cette vigoureuse affirmation fait écho à l'attitude de Jésus. Au cours de sa vie terrestre, Jésus n'a cessé d'exhorter les hommes à la conversion en vivant concrètement la Parole de Dieu. Il proclamera bienheureux ceux qui entendent la Parole de Dieu, et qui la gardent" (Lc 11,28).

Tout au contraire, Jésus est sévère pour ceux qui disent et ne font pas. Il suffit de se rapporter à ses controverses avec les scribes et pharisiens hypocrites.

Jésus insiste auprès de ces disciples pour leur faire comprendre que l'amour pour Dieu ne peut être séparé de l'amour pour les hommes. C'est dans ce sens que Saint Jean écrira : "nous devons aimer : non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité" (1 Jn 3,18) et plus loin encore, dans cette même lettre : "Dieu, personne ne l'a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous" (1 Jn 4,12). L'évangile de ce jour requiert que pour présenter son offrande à Dieu, il convient au préalable de s'être réconcilié avec son frère.

La charité, l'amour sont finalement les mesures de toute foi chrétienne.

Pour demeurer dans la foi, nous rencontrons plusieurs tentations : la séduction de concevoir une foi éthérée qui n'aurait aucun effet sur notre vie quotidienne ; ou encore la fascination de nous plonger dans une spiritualité intimiste et individualiste qui nous détournerait de participer à l'effort de tous les hommes pour bâtir le monde selon le dessein de Dieu.

Dans nos sociétés occidentales fortement sécularisées, face au foisonnement des cultures et des religions, certains prétendent restreindre l'expression de la foi chrétienne, uniquement dans la sphère du privé, sans conséquence sur la vie publique.

Ces tentations et ces prétentions sont incompatibles avec l'Incarnation de Jésus le Fils de Dieu. Dans sa foi, l'Eglise confesse que "Le Verbe s'est fait chair" (Jn 1,14). Jésus est inséparablement vrai Dieu et vrai homme. Il s'est fait ce que nous sommes. Jésus a assumé toutes les dimensions de l'humain, sauf le péché.

La foi en l'Incarnation véritable du Fils de Dieu est le signe distinctif du chrétien : "celui qui proclame que Jésus-Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu" (1 Jn 4,2).

La logique de l'Incarnation du Christ conduit l'homme croyant à être à l'image de la croix de Jésus : pleinement implanté dans la vie du monde, les bras ouverts sur ses frères en humanité, mais la tête et les yeux tournés vers le ciel pour contempler le visage de son Seigneur ressuscité, de son Dieu de qui vient le salut et toute grâce.

Par son Incarnation, Jésus a voulu s'identifier aux plus petits et aux plus démunis : "Celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciples...c'est à moi que vous l'avez fait".

C'est dans cette perspective que nous devons comprendre l'enseignement du Concile Vatican II que l'on trouve dans la Constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps (n° 38 §1) : "Le Verbe de Dieu... nous révèle que Dieu est charité (1 Jn 4,8). Il nous enseigne que la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement nouveau de l'amour... Il nous avertit aussi que cette charité ne doit pas seulement s'exercer dans des actions d'éclat, mais, et avant tout, dans le quotidien de la vie".

Notre planète en ce début du XXe siècle doit relever de nombreux défis qui ne sauraient être absents du rendez-vous de la charité : partage et lutte contre toutes les formes de pauvreté, défense des droits de l'homme, problèmes de la paix et de l'écologie, respect de la vie de tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle, exigences éthiques des biotechnologies, promotion de la famille, questions sociales, etc... Le Pape Jean-Paul II dans sa lettre apostolique "Au début du nouveau millénaire" publiée à la fin du Grand Jubilé de l'an 2000 appelle tous les chrétiens à se mobiliser, avec tous les hommes de bonne volonté, pour résoudre ces urgences qui conditionnent l'avenir de notre monde.


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Dans la juste autonomie des réalités terrestres et le respect de la liberté des hommes, notre communauté chrétienne de Monaco prie pour le Chef de l'Etat. Chaque dimanche, dans cette cathédrale et aux jours de fête dans toutes les églises de la Principauté, s'élève de nos coeurs cette prière : "Domine, salvum fac Principem nostrum" Seigneur, assure le salut de notre Prince Rainier, que sous sa conduite nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux (cf. 1Tm 2,2).

En ce jour de fête nationale, demandons à Dieu d'accorder tout particulièrement la santé à Celui qui est à la tête de notre Pays. Que l'Esprit de Dieu l'aide à remplir sa mission afin qu'il garantisse à son peuple l'unité, la liberté et la paix.

A la lumière de la foi chrétienne, sous la conduite de notre Prince Souverain, dans le respect de la pluralité légitime des différentes opinions, par notre prière et notre action, engageons-nous à travailler à la grande et belle tâche du "vivre ensemble". Ainsi nous continuerons l'oeuvre du Créateur qui invite les hommes à humaniser le monde et à former entre eux une communauté fraternelle d'amour.


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Frères et Soeurs, fidèles à la foi de sainte Dévote et de tous nos anciens, par l'intermédiaire du bienheureux Rainier de Pise que nous honorons aujourd'hui, rendons grâce à Dieu pour tous les bienfaits qu'Il nous a accordés, particulièrement au cours de cette année 2002 qui s'achève et qui, à bien des égards, pour Monaco constituent une année historique. Soyons toujours prêts à écouter et à mettre en pratique la Parole de Dieu. Ainsi cette Parole sera incarnée en nous, elle se fera chair et portera du fruit en abondance, pour notre joie et la gloire de Dieu."


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Au cours de l'office, l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise de la Cathédrale et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre Debat, accompagnés par Maître René Saorgin, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue positif par M. Jean-Cyrille Gandillet interprétaient des oeuvres de A. Guilmant, W.A. Mozart, H. Carol, Homilius, G. Fauré, J. Haydn, De Angelis et J.F. Dandrieu.


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S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, entouré de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre et de S.A.S. la Princesse Stéphanie, en présence de S.E.M. Patrick LECLERCQ, des Membres de la Maison Souveraine et du Corps Diplomatique, présidait ensuite dans la Cour d'Honneur du Palais Princier, une prise d'armes sous les ordres du Lieutenant-Colonel Luc Fringant, Commandant la Compagnie des Carabiniers du Prince.

Après la sonnerie des honneurs, la Fanfare de la Compagnie des Carabiniers, sous la direction de l'adjudant Jean-Pierre Butin, interprétait l'Hymne Monégasque.

Au son de "La Marche des Soldats de Robert Bruce", S.A.S. le Prince Héréditaire Albert passait en revue les unités impeccablement déployées, S'incli- nant au passage devant les emblèmes.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert procédait ensuite à la remise des insignes de grade aux Carabiniers et aux membres de la Compagnie des Sapeurs Pompiers.

Puis, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert remettait la médaille d'Officier dans l'Ordre de Grimaldi au Lieutenant-Colonel Luc Fringant, Commandant la Compagnie des Carabiniers, Son Aide de camp.

Après la réouverture du ban, Son Altesse Sérénissime procédait à la remise des Médailles d'Honneur et du Travail aux employés du Palais distingués à l'occasion de la Fête Nationale.

Les troupes quittaient la Cour d'Honneur au son de la Fanfare des Carabiniers qui jouait "On Parade" de Dennis Armitage.


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Selon la tradition, les Membres de la Famille Princière apparaissaient ensuite aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister à la revue de la Force et de la Sûreté Publiques sur la Place du Palais, en présence des Autorités et d'une foule nombreuse, massée sur le pourtour.

Pendant la revue des troupes par S.E.M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel Bersïhand, la Fanfare des Carabiniers interprétait "La Marche de la Vieille Garde à Leipzig" de F. Furgeot.

Puis, S.E.M. le Ministre d'Etat procédait à la remise des médailles d'honneur à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques.

A l'issue, la Fanfare des Carabiniers du Prince présentait des évolutions sur les morceaux suivants : "Le Caïd" de E. Michel, "Bugler's Dream" de L. Arnaud, "Les Cent Suisses" de Ch,-H Bovet.

Venaient ensuite le défilé des troupes à pied au son de "National Emblem" de M. Viot et le défilé motorisé des trois unités au son de "Le Joyeux Tambour" de R. Goute.

Pendant que les Carabiniers se replaçaient en fond de tableau, face au Palais pour la cérémonie finale, les autres détachements poursuivaient leur mouvement par la rue des Remparts.

Les Honneurs pour le Prince puis pour l'Etendard terminaient la prise d'armes.

La Compagnie des Carabiniers du Prince quittait la Place du Palais sur un dernier air musical "Semper Fidelis" de J.-P Sousa.

On notait sur la Place la présence du groupe folklorique "La Palladienne", des Guides et Scouts de Monaco et de jeunes enfants des communautés étrangères habillés aux couleurs de leur pays marquant le caractère cosmopolite de la population de la Principauté.

Enfin, les nombreux spectateurs se rassemblaient sous les fenêtres du Salon des Glaces pour manifester longuement leur attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats.


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Ces cérémonies pouvaient être suivies par un large public grâce à la retransmission en direct sur le réseau câblé de la télévision locale et sur "Monte Carlo TMC". La réalisation était assurée par M. Olivier Bonello avec des commentaires de M. José Sacré et du Révérend Père Patrick Keppel.


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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour des Enfants Princiers les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire, et de la Maison Souveraine.

Le déjeuner était servi suivant le menu ci-après

Petits rougets de Méditerranée
Farcis à la nage de petits légumes et émulsion de badiane

Suprême de volaille de Bresse façon Orloff
Charlotte d'endives
Ballotin de blettes à l'ail doux

Plateau de Fromages

Tarte tiède aux cerises
Crème glacée à la vanille de Madagascar
Mignardise

accompagné de Pouilly Fumé Ladoucette 1998, de Château Ducru-Beaucaillou 1996, Champagne Taittinger.

La Fête Nationale s'achevait par une soirée de gala donnée au Grimaldi Forum.

S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, accompagné de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, traversait le parvis au milieu d'une haie d'honneur des Carabiniers avant de pénétrer dans la Salle des Princes.

Leurs Altesses écoutaient ensuite l'Hymne national depuis la Loge princière. Parmi les invités, on notait la présence de S.E.M. le Ministre d'Etat et Mme Patrick Leclercq ; M. Charles Ballerio, Président du Conseil de la Couronne ; S. Exc. Mgr Bernard Barsi, Archevêque de Monaco ; M. le Directeur des Services Judiciaires et Mme Patrice DAVOST ; les Consuls généraux de carrière et leurs épouses ; M. le Préfet des Alpes-Maritimes et Mme Pierre Breuil ; les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger ; les Conseillers de Gouvernement ; les Membres du Cabinet et du Service d'Honneur.

Sur l'initiative de la Direction de la Jeunesse et des Sports, les jeunes lycéens des établissements scolaires de la Principauté avaient été conviés à cette soirée.

Au programme, "La Périchole", un opéra-bouffe de Jacques Offenbach sur un livret de Mailhac et Halévy d'après la pièce de Mérimée "Le Carosse du Saint Sacrement" avait été créé à Paris le 25 avril 1874.

Le rôle-titre était assuré par Marie-Ange Todorovitch entourée de Jaël Azzaretti, Caroline Fèvre, Valérie Marestin, Florian Laconi, Michel Tremponi, Christophe Crapez et Patrick Vilet. Les interprètes étaient soutenus par l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Jean-Pierre Haeck, et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo dirigés par Kristan Missirkov.

Le ballet de cette pièce était assuré par les danseurs du Ballet de l'Opéra-théâtre d'Avignon et des Pays du Vaucluse suivant une chorégraphie de Jacques Fabre. Ce spectacle était mis en scène par Jean-Louis Grinda avec des décors d'Eric Chevalier et des costumes de Jean-Pierre Capeyron.
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