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MANIFESTATIONS DE LA FETE NATIONALE

  • No. Journal 7420
  • Date of publication 10/12/1999
  • Quality 100%
  • Page no. 1712

Le 18 novembre 1999 en fin d'après-midi, S.A.S. le Prince Souverain a remis personnellement aux récipiendaires les distinctions honorifiques qu'Il décerne dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre de Grimaldi à l'occasion de la Fête Nationale.

Cette cérémonie s'est déroulée dans la Salle du Trône. Son Altesse Sérénissime était entourée de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert et de LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre.

Etaient également présents: S.E. M. le Ministre d'Etat et les Conseillers de Gouvernement, les Ambassadeurs de S.A.S. le Prince à l'étranger, le Directeur des Services Judiciaires et les Membres de la Maison Souveraine.

Avant de procéder à la remise des décorations, Son Altesse Sérénissime S'est exprimée en ces termes :

"Dans quelques instants, je remettrai à chacun de vous les insignes de la distinction honorifique que je leur destine pour leur mérite, leur attachement à la Principauté, à Ma Famille ainsi qu'aux institutions, sans oublier aussi leur active contribution au développement et au prestige de Monaco que je me dois de mentionner.

"Cette tradition évoque toujours, pour moi, la profonde communion de pensée existant entre les Princes et la population augmentée des amis - voisins ou lointains - qui aiment Notre Pays et se trouvent ainsi associés aux sentiments de reconnaissance que j'éprouve envers tous.

"En cette année jubilaire, à l'orée de l'an 2000, loin de vouloir établir un bilan, nous pouvons nous réjouir de la position de la Principauté dans le concert des Nations, de sa prospérité et des perspectives de développement déjà amorcées. Je ne puis qu'engager chacun de vous à persévérer dans l'effort pour forger l'avenir de Notre jeunesse et assurer la pérennité de Notre Pays".
 

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A l'issue de cette cérémonie, S.A.S. le Prince offrait une réception à laquelle assistaient notamment S. Exc. Mgr Joseph Sardou, Archevêque de Monaco ; S. Exc. Mgr Charles Brand, Ancien Archevêque de Monaco ; S.E. M. Michel Levêque, Ministre d'Etat ; MM. Henri Fissore, Michel Sosso et Philippe Deslandes, Conseillers de Gouvernement ; M. Charles Ballerio, Président, et les Membres du Conseil de la Couronne ; les Ambassadeurs de Monaco à l'étranger ; les représentants du Corps Consulaire en Principauté et des Consuls de Monaco à l'étranger ; M. Jean-Louis Campora, Président, et les Membres du Conseil National ; M. Patrice Davost, Directeur, et des magistrats des Services Judiciaires ; Mlle Anne-Marie Campora, Maire, et les membres du Conseil Communal ; les Membres de la Commission Supérieure des Comptes, des personnalités locales et les Membres de la Maison Souveraine.
 

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A l'occasion de la Fête Nationale, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert s'est rendu les 17 et 18 novembre au siège de la Croix-Rouge et au Foyer Rainier III pour offrir cadeaux, colis et friandises aux protégés de la Croix-Rouge et aux aînés monégasques


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Dans la matinée du 18 novembre au Palais, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a remis les décorations du Mérite National du Sang. Il s'est adressé aux récipiendaires et aux membres de l'Association des Donneurs de Sang en ces termes :
"Le don du sang, c'est un peu aussi le don de la vie, avec tout ce que cela comporte de respect et d'amour des autres. Permettre aux malades, aux blessés, à ceux qui souffrent ou sont trop affaiblis, de revivre en retrouvant leurs forces et leur santé, c'est ce que vous faites avec tant de dévouement, quand vous n'hésitez pas à donner votre sang.

"Je voudrais aujourd'hui, en tant que Président de la Croix-Rouge Monégasque, et dans le cadre de la Fête Nationale de notre Principauté, vous remercier pour ce geste que vous ne cessez d'accomplir et vous en féliciter vivement, en vous remettant la médaille du Mérite National du Sang que S.A.S. le Prince Souverain vous a décernée.

"Toujours discrets, mais attentifs, sans lassitude ni découragement, vous savez vous oublier devant l'inconnu que vous allez sauver ; votre action désintéressée témoigne de votre idéal et je vous suis reconnaissant de l'affirmer.

"Je vous demande encore de persévérer, de continuer à offrir, par delà les difficultés qui ne manqueront pas dans l'avenir, l'exemple réconfortant de votre courage et de votre grande générosité.

"Laissez-moi vous redire ma gratitude et ma confiance, au moment où, avec un grand plaisir, je vais vous remettre la décoration que vous avez méritée".
 

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Puis les personnes distinguées par la médaille de la Reconnaissance de la Croix-Rouge Monégasque recevaient leurs insignes des mains de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert qui avait tenu à les remercier en ces termes :

"Mesdames, Messieurs,

"La cérémonie d'aujourd'hui me paraît particulièrement importante et émouvante. Depuis quelques années déjà, certes, j'ai un grand plaisir à accueillir ici, et à féliciter au moment de la Fête Nationale de la Principauté, ceux à qui je vais remettre en ma qualité de Président de la Croix-Rouge Monégasque, les décorations méritées.

"Mais ce 19 novembre 1999 prend à mes yeux une autre dimension ; il s'inscrit d'abord dans le cadre du Jubilé de S.A.S. le Prince Rainier III, mon Père, toujours sensible à votre inlassable dévouement, à votre générosité et à votre attachement à Sa personne ; il s'inscrit aussi dans ces dernières semaines qui précèdent l'an 2000, et sans me défendre de quelque nostalgie, je ne cache pas mon espoir et ma confiance dans la pérennité de l'idéal qui nous soutient.

"Avec émotion, je regarde tout ce qui a été fait dans le passé, par les membres de la Croix-Rouge Monégasque, par vous-mêmes, tous soucieux de consacrer votre bénévolat, avec efficacité et sourire, à tous ceux qui souffrent, qui ont besoin d'aide et de réconfort. Un immense respect des grands principes humanitaires, bien trop souvent bafoués, a permis à chacun d'affronter les lourdes difficultés d'une telle tâche. Vous avez fait beaucoup pour les autres, et c'est grâce à tant de dévouement que s'est affirmé le rayonnement de la Croix-Rouge Monégasque.

"Je vous félicite et je vous demande d'aller encore plus loin, car nous serons encore confrontés à la violence comme à la souffrance, à la misère comme à la solitude ; il faudra que notre action obéisse toujours à notre idéal. J'ai confiance en vous et en ceux qui vont vous accompagner ou vous succéder. Le message doit passer et, au moment où je vous remets les décorations qui vous sont décernées, je vous redis mes félicitations et j'affirme mon espoir".
 

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Pour Sa part, S.A.R. la Princesse de Hanovre a procédé à la remise des insignes dans l'Ordre du Mérite Culturel aux personnes distinguées à ce titre, en présence de S.E. M. le Ministre d'Etat et du Conseiller de Gouvernement pour l'Intérieur. Son Altesse Royale s'est exprimée en ces termes :

"En cette année où la Principauté célèbre le Jubilé du Prince Souverain mon Père, je suis particulièrement heureuse de vous remettre en Son nom les distinctions qu'Il vous a attribuées pour votre engagement au service des arts et de la culture.

"Beaucoup d'entre vous prêtent leur talent au profit d'actions bienfaisantes et je souhaite moi-même les remercier très sincèrement de leur générosité.

"Je voudrais que vous receviez cette distinction comme un témoignage de notre reconnaissance pour votre contribution au rayonnement artistique et culturel de la Principauté".


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Enfin, dans les Salons du Ministre d'Etat, S.A.S. le Prince Héréditaire Albert a remis les médailles de l'Education Physique et des Sports, décernées par S.A.S. le Prince, aux responsables, dirigeants et athlètes méritants.
 

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La journée s'est terminée par un feu d'artifice tiré depuis les jetées du port de La Condamine, qui fut admiré par de très nombreux spectateurs. Ce divertissement pyrotechnique, accompagné d'un thème musical classique, était l'oeuvre de la société "Ruggieri", lauréate du Festival International de Feux d'Artifice de l'été dernier. Le bouquet final était suivi de l'embrasement, toujours spectaculaire, de l'avenue de la Porte Neuve et des Remparts du Rocher.
 

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Le lendemain matin, vendredi 19 novembre, S.A.S. le Prince Souverain, entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre, assistait à la Messe d'Action de Grâces suivie du Te Deum concélébrée en la Cathédrale par S. Exc. Mgr Charles Brand, S. Exc. Mgr Joseph Sardou et par les Prêtres du Diocèse.

En haut de la nef et dans le transept avaient pris place: S.E. M. le Ministre d'Etat et des Conseillers de Gouvernement, des Membres de la Maison Souveraine, des Assemblées et Corps Constitués, des représentants diplomatiques et consulaires, les fonctionnaires et de nombreux fidèles.


Monseigneur Charles Brand prononçait l'homélie suivante :

"Monseigneur,
"Altesses,
"Monseigneur l'Archevêque,
"Excellences,
" Frères prêtres,
"Vous tous frères et soeurs dans la foi.

"La parabole des talents pourrait donner lieu à une bonne réflexion à partir d'un demi-siècle de règne fructueux. Mais en cette heure et en ce lieu ce ne serait peut-être pas exactement une homélie. Prenons donc une autre voie.

"La durée insaisissable du temps transforme à chaque instant notre avenir en passé. Les horloges astronomiques, électroniques, biologiques, tournent et tournent, rythmant les fêtes et les drames, les danses et les chagrins des humains.*

"Et puis, viennent des moments où l'on perçoit d'une sensation presque physique qu'un morceau du temps, un ensemble de jours ou d'années, se tourne comme une grande porte qui, en tournant sur ses gonds, ferme sur quelque chose et ouvre quelque chose.

"Nous nous trouvons à un de ces moments. Passage à un nouveau millénaire. Passage à un nouveau siècle. Ici, en Principauté, le jour annuellement festif de la Fête Nationale, mais aujourd'hui, dans la jubilation du cinquantenaire du règne de notre bien-aimé Prince Rainier III.

"Et voici qu'au coeur de la fête, en son haut lieu religieux, est proclamée la parabole évangélique des talents.

"Parmi les dons très divers que chacun d'entre nous a reçus, le plus commun à tous, celui qui est comme la matière première qui permet aux autres possibilités de se réaliser, c'est le temps. La part, la tranche de temps impartie à chacun. Il m'est toujours apparu que chaque année, chaque instant, chaque temps qui m'est donné est comme un de ces talents dont parle l'Evangile.

"Et dans la parabole se détachent quelques indications significatives. Le talent, qui est le temps dans notre lecture de la parabole, est bien un don. C'est Dieu, le maître du temps, qui donne.

"Tous, il est vrai, n'en reçoivent pas la même part. Mais tous en reçoivent une part. Et ce qui importe c'est ce qu'il fait de cette part que lui a reçue personnellement.

"Tous n'en font pas le même bon usage, notamment pour l'accueil de la souveraineté de Dieu que vise d'abord le message évangélique et aussi pour la réalisation de toutes espèces de biens. Les uns font fructifier le don reçu. Les autres le laissent perdre, en passant à côté de l'essentiel.

"Le danger de ne pas apprécier ce trésor à sa juste valeur et en vue de ce pourquoi il nous est confié, s'est beaucoup accentué à notre époque. Déjà parce que la durée moyenne de la vie s'est allongée dans les aires de la civilisation occidentale et que de nouvelles prolongations sont annoncées. Concomitamment, le divertissement, au sens où en parle Pascal, le divertissement qui divertit de l'essentiel, s'est amplifié sans mesure et le danger de laisser perdre le talent-temps s'est également beaucoup amplifié. Pour nous, beaucoup de choses se limitent à l'instantané qui repousse au loin la pensée réfléchie, l'approfondissement du patrimoine, de la culture et de la foi.

"Or, le talent-temps est de par sa nature même transitoire et irréversible. Le temps perdu est un trésor perdu pour toujours.

"L'enseignement principal de la parabole est double. Le moment du retour du maître est présenté comme indéterminé. Dieu est toujours imprévisible. Mais ce qui est certain c'est qu'Il reviendra et que chacun aura des comptes à lui rendre.

"Que voilà donc des paroles bien graves. Trop graves pour ce jour de liesse ? Elles voudraient simplement raviver en chacun de nous la prise de conscience de la valeur inestimable de la part de temps impartie à chacun. Pour qu'en sacrifiant aux "ordres de l'urgence - déesse des temps modernes" - nous ne passions tout de même pas à côté de l'essentiel. Il ne nous est pas demandé de ne pas savourer pleinement le don de la vie mais de lui faire donner du fruit, avant d'accueillir, à son heure, le don de l'éternité, là où nous sommes attendus par le Dieu dont nous parlait notre première lecture, Celui en qui nous avons la vie, le mouvement et l'être. Mais qui pour nous est le Père aimant et miséricordieux vers lequel nous conduit Jésus que le refrain du Grand Jubilé proclame après l'apôtre Paul "Christ hier, Christ aujourd'hui, Christ demain".

"Un jour festif comme celui que nous vivons, est une étape insigne, un point du temps entre le passé de la Principauté et l'avenir riche de l'expérience et des acquis qui s'ouvre devant elle. Pour ce futur les voeux fervents de tous les amis de la Principauté accompagneront Monaco, son Prince et la Famille Princière. Ainsi donc, que l'Eucharistie que nous allons célébrer ensemble, soit à la fois notre chaleureuse action de grâces, unie à Celle du Christ, et notre ardente supplication à l'Eternel, maître et donateur du temps, pour un nouveau et long temps de prospérité et de bonheur. Amen".
 

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Au cours de l'Office, l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo, la Maîtrise de la Cathédrale et les Petits Chanteurs de Monaco placés sous la direction de M. Pierre Debat, accompagnés par Me René Saorgin, titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale et à l'orgue positif par M. Jean-Cyrille Gandillet interprétèrent des oeuvres de W.A. Mozart, Henri Carol, Ireneu Segarra, Jean-Sébastien Bach, et des extraits du Te Deum de H. Purcell.

En première mondiale et offert par le Gouvernement Princier à S.A.S. le Prince Souverain à l'occasion du cinquantième anniversaire de Son Règne, était donné "le Cantique des Degrés". Cette création a été commandée, à l'initiative de S.A.R. la Princesse de Hanovre, au compositeur estonien Arvo Part qui s'est inspiré du psaume 121 "Je lève mes yeux vers la montagne". Cette composition chantée en latin et évoluant telle une montée des marches, était interprétée par l'Orchestre Philharmonique et les Choeurs de l'Opéra dirigés par le chef estonien, Mc Tönu Kaljustc.
 

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S.A.S. le Prince Souverain, entouré des Membres de la Famille Princière, en présence de S.E. M. Michel Levêque, des Membres de la Maison Souveraine et du Corps Diplomatique, présidait ensuite dans la Cour d'Honneur du Palais Princier, une prise d'armes sous les ordres du Chef d'escadrons, Luc Fringant, Commandant la Compagnie des Carabiniers du Prince.

La Fanfare de la Compagnie des Carabiniers et les Petits Chanteurs de Monaco interprétaient l'Hymne Monégasque sous la direction de l'Adjudant Jean-Pierre Butin.

S.A.S. le Prince passait en revue le dispositif impeccablement déployé, S'inclinant au passage devant les emblèmes. La Fanfare jouait alors 'La Marche des Soldats de Robert Bruce", composée au XVe siècle en l'honneur du Roi d'Ecosse Robert Bruce.

Le Commandant Fringant recevait alors les galons de Lieutenant-Colonel des mains de S.A.S. le Prince. Puis les sous-officiers et les hommes de rang de la Force Publique recevaient les insignes de leurs nouveaux grades.

Son Altesse Sérénissime remettait enfin les Médailles d'Honneur aux employés du Palais distingués à l'occasion de la Fête Nationale.

Les troupes quittaient ensuite la Cour d'Honneur au son de la Fanfare des Carabiniers qui jouait "la Marche du 50e Anniversaire du Règne de S.A.S. le Prince" de Wlad. Ferrari et Jean-Pierre Butin.
 

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Selon la tradition, les Membres de la Famille Princière apparaissaient ensuite aux fenêtres du Salon des Glaces pour assister à la revue de la Force Publique et de la Sûreté Publique sur la Place du Palais, en présence des Autorités et d'une foule nombreuse, massée sur le pourtour.
 

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A l'occasion du Jubilé de S.A.S. le Prince Souverain et en hommage au Prince Louis II, qui a fait une brillante carrière dans cette armée, la Légion Etrangère était l'invitée de la Fête Nationale. Sous la direction du Commandant Sury, Chef de musique des Armées, les 55 musiciens de la Musique Principale de la Légion Etrangère, basée à Aubagne, et la Fanfare de la Compagnie des Carabiniers du Prince interprétaient la "Marche des Cent Suisses" pendant la revue des troupes par S.E. M. le Ministre d'Etat, accompagné du Colonel Bersihand.

S.E. M. le Ministre d'Etat remettait ensuite les médailles d'honneur de 1ère classe en vermeil avec agrafe des services exceptionnels à M. Philippe Audouy, gardien chef au Cabinet Wolzok, qui s'était particulièrement distingué le 1er février 1999 lors de l'incendie d'un appartement où il n'avait pas hésité, malgré la chaleur rayonnante et les fumées épaisses, à pénétrer dans celui-ci pour soustraire du local en feu une personne gravement brûlée. MM. Christian Laubaney et Patrick Dornier, gardes de sécurité à la Société des Bains de Mer, recevaient à leur tour des mains du Ministre d'Etat cette même décoration pour s'être distingués le 11 février 1999 lors de l'accident d'un parapentiste tombé en mer, au large de la presqu'île du Larvotto. Ces personnes n'avaient pas hésité à se jeter à l'eau au péril de leur vie pour sauver le parapentiste.

Puis, S.E. M. le Ministre d'Etat procédait à la remise des médailles d'honneur à des membres de la Force et de la Sûreté Publiques.

A l'issue, la Musique Principale de la Légion et la section des 10 pionniers participaient à une parade sur des morceaux et airs traditionnels de la Légion Etrangère.

Le défilé des troupes à pied et motorisées, composé des Carabiniers, des Sapeurs-Pompiers et de la Sûreté Publique était clôturé par la Musique de la Légion sur l'air de la célèbre marche "Le Boudin".

Après avoir rendu les Honneurs à S.A.S. le Prince Souverain, la Compagnie des Carabiniers aux ordres du Colonel Fringant quittait la Place avec la marche américaine "Swisswing" de Kurt Brogli.

On notait également la présence sur la Place du groupe folklorique "La Palladienne" et des Guides et Scouts de Monaco.

La foule amassée autour de la Place du Palais manifestait joyeusement son attachement à la Famille Princière par des applaudissements et des vivats.
 

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Comme chaque année, à l'initiative du Centre de Presse, ces cérémonies étaient retransmises en direct sur le réseau câblé de la télévision locale et sur "Monte-Carlo TMC" reçu par satellite par de nombreux téléspectateurs. Le réalisateur était M. Georges Giauffret, les commentaires de M. José Sacré et du R.P. Patrick Kepel.


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Un déjeuner officiel, servi dans la Salle du Trône, réunissait ensuite autour de la Famille Princière les plus Hautes Autorités civiles et religieuses du pays, les Membres du Corps diplomatique et consulaire et de la Maison Souveraine.

Le déjeuner était servi suivant le menu ci-après :

Délice de Sole et Coquille Saint-Jacques
A l'émulsion de Cresson de fontaine
Perle de Concombre glacé
Croustillant de Légumes de Provence

Suprême de Volaille de Bresse Chimay
Morilles à la Crème
Pommes Château
Subric Florentine

Mandarine du Haut Pays Niçois Givrée et son petit Ragoût d'Agrumes

Mignardises

accompagné de Pouilly Fumé Ladoucette 1994, de Château Belregard-Figeac 1995 et de Champagne Heidsieck "Jubilé".
 

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Dans l'après-midi, S.A.S. le Prince Souverain recevait en audience privée S.E. M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République Algérienne, puis S.E. M. Milan Kucan, Président de la République Slovène. Ces deux Chefs d'Etat étaient les hôtes du "Monaco World Summit" qui se tenait en Principauté.
 

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La Fête Nationale s'achevait par une belle soirée de gala à la Salle Garnier.

Au premier rang de la Loge princière, S.A.S. le Prince était entouré de S.A.S. le Prince Héréditaire Albert, LL.AA.RR. le Prince et la Princesse de Hanovre. S.E. M. Abdelaziz Bouteflika et S.E. M. Milan Kucan étaient également les hôtes de S.A.S. le Prince dans Sa loge. Parmi les invités, on notait la présence de M. le Président du Conseil National et Mme Jean-Louis Campora, M. Charles Ballerio, Président du Conseil de la Couronne, les Membres du Cabinet et du Service d'Honneur.

Le programme présentait "La Veuve Joyeuse", opérette en trois actes de Franz Lehar. Le livret de Victor Léon et Leo Stein d'après "L'attaché d'Ambassade" d'Henri Meilhac, a été adapté en français par Gaston de Caillavet et Robert de Flers.

Les rôles principaux étaient tenus par Mlle Dagmar Schellenberger, M. Jean-François Lapointe, Mlle Patricia Petibon, M. Benoît Gendron et René Camoin. Ce spectacle comportait un "Cancan" très enlevé, chorégraphié par M. Michel Arène et interprété notamment par M. Simon Williams et les jeunes artistes de l'Académie de Danse Classique Princesse Grace.

L'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo était placé sous la direction de Rudolf Bibl et les Choeurs de l'Opéra de Monte-Carlo sous la direction de Kristian Missirkov. La mise en scène était de André Jobin dans un décor de "Lionel Patrick Productions" et des costumes de Sartoria Arrigo de Milan.

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