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Discours prononcé par S.A.S. le Prince à l'occasion de la Cérémonie de remise des distinctions dans l'Ordre de Saint-Charles et dans l'Ordre des Grimaldi, le 17 novembre 2021.

  • No. Journal 8566
  • Date of publication 26/11/2021
  • Quality 100%
  • Page no.

« Monsieur le Ministre d’État,

   Monseigneur,

   Monsieur le Président du Conseil National,

   Monsieur le Président du Conseil de la Couronne,

   Monsieur le Secrétaire d’État à la Justice, Président du Conseil d’État,

   Madame et Messieurs les Conseillers de Gouvernement-Ministres,

   Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi, chaque année, un plaisir et un privilège renouvelé que de m’exprimer devant les récipiendaires des deux prestigieux ordres nationaux - l’Ordre de Saint-Charles et l’Ordre des Grimaldi - avant que de les distinguer.

À la même occasion, j’avais, l’an dernier, au cœur de la crise sanitaire, exposé l’intérêt qui, à mes yeux, s’attachait tant à la mobilisation du pays dans la lutte contre la pandémie de Coronavirus qu’à l’aménagement, pour ce motif, des célébrations de notre Fête Nationale.

Cette année, grâce au travail sans relâche de mon Gouvernement, à l’engagement de ses services et des professions de santé, au soutien du Conseil National ainsi qu’à l’adhésion de la population, la situation s’est nettement améliorée sur le plan sanitaire.

L’essentiel a, en outre, été fait pour la préservation de notre économie, la sauvegarde de nos entreprises et le niveau de vie de leurs salariés. Je n’oublie pas, non plus, bien entendu, le soin apporté à notre système scolaire et sportif ainsi qu’à la situation de nos aînés.

Il me tient tout particulièrement à cœur aujourd’hui de saluer cet effort collectif.

Mais la partie - les observateurs avisés s’accordent à le dire au vu des chiffres actuels - n’est pas encore gagnée ; loin s’en faut. Il importe donc de demeurer à la fois vigilants et actifs. Nous devons ainsi persister dans la mise en œuvre des mesures faisant obstacle à la contagion, tels les gestes barrière ou la vaccination.

Cet impératif a conduit, cette année encore, à retenir des modalités d’organisation de notre Fête Nationale qui diffèrent de celles auxquelles nous sommes habitués. Mais, vous l’avez compris, il y a là un enjeu de santé publique, un défi que nous devons relever pour notre bien commun.

La présente cérémonie me donne, par ailleurs, habituellement l’agréable opportunité de mettre à l’honneur le service public.

Cet hommage sera toutefois, ce soir, plus grave qu’à l’accoutumée tant notre service public a été endeuillé. En effet, la période récente a vu la disparition prématurée et dramatique de dévoués serviteurs de la Principauté dans les rangs de la Force Publique, de la Sûreté Publique et du Corps Judiciaire.

J’entends m’incliner devant leur mémoire en soulignant leurs mérites éminents. Ils demeurent des exemples et ont pleinement leur place au cœur de cette cérémonie. En effet, ce sont bien les mérites qu’il s’agit de consacrer ici ; les mérites individuels de chacun d’entre vous bien sûr, mais au-delà de ceux-ci, le mérite comme moteur de progrès de notre communauté.

Je veille, depuis des années - c’est un fait acquis - à la qualité des récipiendaires de même qu’à la diversité de leurs origines et de leurs compétences. Mais c’est le Mérite, avec un « M » majuscule, qui vous rassemble ici, que vous soyez issus de la fonction publique ou de la société civile.

Mesdames et Messieurs,

Notre monde est bien tourmenté et la pandémie de COVID-19 n’est que l’une de ses plaies. La Cop 26, à laquelle j’ai récemment pris part à Glasgow, en a mis en exergue bien d’autres. J’entends aussi le désespoir des populations frappées dans leur chair par des conflits de toute nature.

Nous ne saurions être insensibles à ces malheurs et c’est, du reste, bien là le sens à donner à notre politique de coopération internationale. Mais il est tout autant de notre devoir, de notre responsabilité envers ceux qui viendront après nous, de projeter Monaco vers l’avant.

À ce titre, j’ai coutume de dire que l’on nous reconnaît dans le monde au travers de nos projets. Je sais que grâce aux mérites qui vous valent d’être distingués en ce jour, vous saurez être les concepteurs et les porteurs de ces projets. Vous le serez à l’orée de cette nouvelle ère - celle du « monde post pandémique » - prête à s’ouvrir devant nous.

« Être généreux, donner sans compter, combattre sans souci des blessures, travailler sans chercher le repos », faisons nôtres ces directives, toujours actuelles, données à la jeunesse par Saint Ignace et soyons résolument confiants dans notre avenir, Deo juvante.

Je vous remercie. ».

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