Jeudi 26 et vendredi 27 janvier 2017 se déroulent les célébrations de la Sainte Dévote, Sainte Patronne de Monaco.
La figure de sainte Dévote, patronne de Monaco et des Grimaldi depuis le XVIIe siècle, a donné naissance à des traditions anciennes, entretenues dans la culture nationale de la Principauté, dans divers domaines relevant du religieux, du folklore, de la littérature, des arts, de la numismatique et de la philatélie.
Les sources de la légende de Sainte Dévote nous sont parvenues sous la forme de copies manuscrites intitulées Passio Dei Vota ou « Passion de sainte Dévote », dont la plus ancienne date du début du XIIe siècle et se trouve à la Bibliothèque nationale de France.
Selon ces récits, Dévote (Dei Vota) était une jeune chrétienne qui vivait en Corse. Elle aurait été martyrisée par le préfet Barbarus au temps des empereurs Dioclétien et Maximien, en 303 ou 304. Son corps aurait été ensuite été nuitamment dérobé par un groupe de chrétiens ; puis, embaumé et placé dans une barque, il aurait été conduit à Monaco et enseveli dans le vallon des Gaumates, le 27 janvier de la même année.
Au XIe siècle, il y aurait eu une tentative de vol des reliques de la sainte, d’après ce que rapporte l’historiographe du prince Honoré II, Charles de Vénasque-Ferriol, qui publie, en 1647, la Genealogica et Historica Grimaldae Gentis Arbor. L’épisode est lié à un seigneur imaginaire de Monaco (les Grimaldi n’arrivent à Monaco qu’en 1297), ce qui laisse planer un doute sur sa réalité : « Hugo, l'aîné, souverain de Monaco, etc., ordonna que l'on coupât les oreilles et le nez à Antinopus, capitaine de l'une de ses trirèmes, parce que, d'une main sacrilège, il avait enlevé le corps glorieux de Sainte Dévote, Vierge et Martyr, objet encore aujourd'hui de la plus grande vénération à Monaco, pour le transporter à Florence, sa patrie, mais, chose admirable, il ne réussit pas à le faire sortir du port, en l'an 1070 ». La trirème aurait ensuite été brûlée, ce qui serait l'origine de la coutume d'embraser une barque devant l'église Sainte-Dévote. Mais cette coutume récente, qui prend le relais de traditionnels feux de joie, n’est documentée de façon constante qu’à partir de 1877.
Retrouvez dans l'Eden et dans le Journal de Monaco des précisions sur les célébrations de la Sainte Dévote.